Ensemble Scolaire Edmond Michelet à Brive

TQ3 Les effets induits du commerce international sont-ils toujours positifs ?

Les effets induits du commerce international sont-ils toujours positifs ?

Problématique possible :

Au-delà d’avoir des conséquences positives pour les producteurs et les consommateurs, le commerce international ne comporte-i-il pas certains risques pour les économies ?

Exploitation possible des documents :

Document 1 ·       Il s’agit d’un document permettant de souligner certains impacts négatifs du commerce international. L’intensification de la concurrence induite par le commerce international peut fragiliser certains producteurs travaillant dans des secteurs soumis à la concurrence internationale. Cette concurrence accrue est à l’origine de fermetures d’usines et de délocalisations. Les conséquences sur l’emploi sont importantes comme le montre le document qui constitue une illustration de ces impacts dans le secteur textile dans la région Nord-Pas-de-Calais.

·       Au-delà de ces risques engendrés par le commerce international, le document montre également que l’intensification de la concurrence peut aussi stimuler l’innovation (différenciation verticale) : l’exemple ici du développement des fils de synthèse pour gagner en « compétitivité hors prix ».

Document 2 ·       Le document montre l’existence d’une corrélation positive entre la croissance du commerce international et la croissance économique.

·       Le document permet la mobilisation de savoir-faire au programme de terminale : lecture de taux de croissance du PIB en volume et de taux de croissance annuels moyens (TCAM).

Document 3 •       Le document montre que le développement du commerce international s’est traduit par des effets positifs en termes de baisse de prix sur la période 2002-2006. Il est ici question de la baisse des prix à la consommation induite par le commerce international dans différents secteurs d’activité.
Document 4 •       Le document illustre l’existence d’une corrélation entre l’ouverture au commerce international et l’augmentation des inégalités au sein des pays en s’appuyant sur la Chine sur la période allant de la fin des années 1970 (ouverture de la Chine au commerce international) à nos jours.

 

Proposition de plan détaillé :

  1. I) L’ouverture au commerce international a des retombées positives sur les économies.
  2. A) Le commerce international est source de croissance économique car celui-ci bénéficie tout d’abord aux producteurs.
  • Constats : corrélation entre croissance du commerce mondial et taux de croissance du PIB mondial (document 2). L’objectif étant que le candidat explicite cette corrélation en montrant quels sont les impacts du commerce international sur les producteurs.
  • Explications attendues : Effets positifs de l’ouverture des économies pour les producteurs : baisse des coûts de production, réalisation d’économie d’échelle, mise en place d’innovations (document 1, exemple du textile). Ceci peut être mis en relation avec l’existence d’avantages comparatifs (théories des dotations factorielles et technologiques) à l’origine des spécialisations nationales.
  1. B) Le commerce international bénéficie également aux consommateurs
  • Le commerce international a des avantages pour les consommateurs puisqu’il induit des gains moyens en termes de baisse de prix (document 3). La baisse des coûts de production engendre une diminution des prix à la consommation des biens et cela est constaté dans différents domaines comme l’alimentaire, biens d’équipement, matériel informatique, secteur de l’automobile… ce qui améliore le pouvoir d’achat des consommateurs, source de croissance également.
  • Le commerce international impacte ainsi positivement l’offre et la demande, ce qui est source de croissance. Il a également été à l’origine d’un processus de convergence (réduction des inégalités économiques entre pays développés et émergents) résultant de la dynamique des spécialisations internationales. Le commerce international réduit donc également les inégalités entre pays.
  1. II) L’ouverture au commerce international comporte également certains risques pour les économies.
  2. Certains producteurs sont fragilisés par l’intensification de la concurrence.
  • Dans les pays développés, ce sont les entreprises spécialisées dans la production de biens à faible intensité technologique qui sont les plus fragilisées par l’intensification de la concurrence en provenance notamment des pays asiatiques. Pour alléger les coûts de production, les entreprises de ces secteurs ont eu recours au phénomène de délocalisation (définition) : le document 1 illustre ce phénomène avec le cas de l’industrie textile dans le Nord-Pas-de-Calais. Les travailleurs, souvent peu qualifiés, travaillant dans ces secteurs exposés à la concurrence étrangère, sont plus particulièrement confrontés à un risque de chômage accru. Ils sont également les premières victimes de la modération salariale.
  • Dans les pays en développement : besoin d’un « protectionnisme éducateur » pour assurer la survie des « entreprises naissantes » fortement exposées à la concurrence internationale.
  1. L’ouverture au commerce international peut également avoir des effets négatifs sur les inégalités.
  • Le commerce international accroit les inégalités de revenus au sein de chaque pays. On assiste, en effet, à un accroissement des écarts de rémunérations entre les travailleurs plus qualifiés travaillant dans les secteurs innovants faiblement exposés et les travailleurs moins qualifiés travaillant dans les secteurs exposés à la concurrence internationale (impliquant d’autres phénomènes : sous-emploi, chômage, inactivité). Le document 4 montre que le commerce international accentue les inégalités à l’intérieur des pays. Il s’appuie sur l’exemple de la Chine.
  • Certains pays restent en marge de la mondialisation (ex de l’Afrique subsaharienne) (voire la question de la nature des spécialisations). Ceci remettant partiellement en question l’existence d’un phénomène de convergence à l’échelle internationale.