De notre cru, quelques contre fables revisitant Le loup et l’agneau de Jean de La Fontaine…
Le loup se désaltère dans le courant d’une onde pure, vingt mètres au-dessus un agneau boit lui aussi. À ce moment précis, le loup voit l’agneau qui d’un geste provocateur trouble l’eau. Il se dit alors que ce vulgaire agneau a quelque chose à voir dans cette histoire…
Il va voir l’agneau et lui dit : » Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? »
L’agneau, énervé, lui répond : « Qu’est-ce-que tu fais chez moi, c’est ma prairie, va t-en ! »
Le loup, surpris de l’arrogance de la petite bête, répète plus durement : « Tu oses souiller l’eau que je bois ; je me moque complètement, que ce soit ta prairie ou celle d’un autre !
– Cette eau appartient à ma famille, un point c’est tout ! » crie avec hardeur l’agneau.
Les deux animaux en viennent alors à se chauffer et en arrivent au corps à corps. D’un coup, le berger aperçoit la bagarre et croit pouvoir la régler :
– » Séparez-vous où je vous tue tous les deux et je vous envoie à la boucherie d’à côté. »
Rien à faire, ils ne cessent pas de se battre.
– » Tant pis, vous l’avez cherché ! «
Alors, il tire un coup de fusil sur chaque animal.
La morale de cette histoire est que ça ne sert à rien de se battre, car à la fin, toujours une arme intervient.
Par Hette Enzo et André Hérold.
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Étant devenu le compagnon fidèle,
De ce berger très investi.
Le loup n’est plus cette bête cruelle,
Elle est enfin soumise
Mais la bête, devenue végétarienne,
Souffre de ce régime alimentaire trop sévère.
» – Pitié, berger, je n’en puis plus «
– Qu’as-tu canaille ?
– Tous ces légumes, ce n’est plus possible ! » Dit violemment le prédateur.
– » Eh ! Calme-toi pour commencer, tu as pu vivre trois mois sans rechute, il faut tenir.
– Oui, mais maintenant j’en peux plus, je vais finir par faire des ravages ! » dit-il en se rapprochant avec insistance du berger.
– » Eh ! Ne t’approche pas de moi de cette façon, allez bas les pattes ! «
Trois jours plus tard, le loup revient encore plus affamé qu’au départ.
-« Ah ! Te revoilà ! »
Et là le loup lui saute dessus, le berger a tout juste le temps de saisir un couteau…
Il pense que le loup aura peur, mais point du tout.
Le loup ne recule guère face au berger désespéré et confus.
D’un geste vif, il le transperce.
-« Je suis navré, mais tu es devenu trop dangereux pour vivre à nos côtés ».
La morale de cette histoire est que chasser, le naturel ne tient pas longtemps, il revient au galop.
Par Emma Rouillon.
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Le loup repu se retire vers la forêt, se désaltérer.
Le chien voit la scène et part à sa poursuite.
Le loup est troublé par le chien qu’il rencontre pour la première fois :
» – Que fais-tu donc ici ? » demande le loup
» – Tu viens de tuer l’agneau de mon maître ; crois-tu que je vais te laisser partir et te repaitre ainsi ? Si tu ne veux pas que j’avertisse mon maître, il faudrait mieux pour toi que tu me suives et que tu deviennes un chien de berger.
– je le souhaite, mais qu’y gagnerai-je ?
– Tu auras de quoi manger tous les soirs, tu pourras jouer au lieu d’errer dans la forêt » répond le chien.
– » Si c’est pour rester enchaîné, je préfère garder ma liberté, vivre une vie de loup sauvage, je t’invite à faire de même, comme ne plus obéir à aucun ordre » propose le loup.
Depuis ce jour, le loup et le chien règnent sur la forêt.
La Morale
C’est l’histoire d’un chien qui est redevenu un loup.
Par Amel Bourel et Morgane Gautier.
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Tandis que le loup affaibli erre dans les pâtures
À la recherche de son repas futur.
Un agneau inspirant la sagesse,
S’avance vers celui-ci et lui demande : « – es-tu heureux ?
– Oh mon ami, je n’ai guère à manger et je suis assoiffé.
– Ne penses-tu pas que ton présent est le résultat de tes actes passés ?
– Que veux-tu dire par là, je n’ai rien fait moi !
– Continue donc d’être dans le déni et ta vie sera finie.
– Je ne mérite pas de finir ainsi, même après tous les péchés que j’ai commis.
– Loup, lorsqu’on sème le mal, c’est le jeu de la vie.
– J’entends.
-Dis-toi que tous les actes ont des conséquences, et que lorsqu’on est cruel et indifférent comme toi, on finit seul et malheureux. «
Sur ces belles paroles,
L’agneau part en farandole,
Laissant le loup et sa mélancolie,
Mourir seul, dans la prairie.
Morale de l’histoire
» Tous nos actes ont des conséquences. «
Par Morgane Gauthier et Laureen Charles.