Ce vendredi 26 mai au Cercle, a été donné le spectacle « Animots » écrit, mis en scène et joué par les élèves de Seconde GT pour leurs camarades de Seconde Pro B, accompagnés de leurs enseignants Mme Massias, Mme Méjean et M Sirieix.
Cette représentation théâtrale clôture de belle manière un travail mené tout au long de l’année autour des relations Homme-animal.
Au menu trois saynètes donnant la parole aux animaux les plus divers ; étaient incarnés entre autres un tigre (Mathéo Faugeras), une écrevisse américaine (Claire Raffin), une tortue ( Jean-Charles Felgines) mais aussi un ragondin (Gaëlle Bretelle-Guyot).
Une première saynète Cause animal(e) évoque sur un ton polémique et offensif l’urgence d’agir face à la sixième extinction de masse ; ici tout est vraiment fait pour que le spectateur culpabilise au maximum. En voici, à l’écrit, un extrait :
Si nous sommes en train d’appuyer sur la détente, avec quoi avons-nous donc chargé l’arme ?
Ces munitions ne sont autres que le braconnage, l’introduction d’espèces invasives, les évolutions climatiques, la destruction des habitats et des écosystèmes. Nous changeons la surface de la planète. Nous détruisons des forêts entières et basons notre agriculture sur de la monoculture, néfaste pour de nombreuses espèces. Nous pêchons à outrance. Et la liste est encore longue.
Une deuxième saynète Dialogues de bêtes s’inspire de l’échange entre le chapon et la poularde de Voltaire, sauf qu’il s’agit d’une écrevisse devisant avec un ragondin atteint de troubles de la mémoire, du fait des traumatismes et cruautés que lui font subir les humains. Le registre choisi, plus poétique, est teinté d’une douce mélancolie ; le tout est servi dans un décor apaisant et faussement tranquille…
Une troisième et dernière saynète Procès des hommes au tribunal des animaux imagine un tribunal où les animaux traduiraient en justice les hommes pour méfaits et maltraitances à leurs égards. Il s’inspire de la bande dessinée de Gilles Macagno Mauvaise Réputation : Plaidoyer pour les animaux mal-aimés.
Vous l’aurez compris nous nous sommes tous bien plus à imiter, jouer, entendre et parfois comprendre les bêtes.