Notre sélection d’ouvrages pour déconstruire les préjugés,
découvrir des parcours de vie et des engagements,
bref pour s’enrichir et se cultiver !
Blog d'actualité du Lycée Edmond Perrier
A l’occasion des JNAE ( Jeunes Néo Aquitains s’engagent) 2018, événement qui s’est déroulé du vendredi 19 au dimanche 21 Octobre, nous nous sommes rendues au refuge de l’Abérouat à Lescun (66). Cet événement se perpétue depuis 10 ans maintenant et est organisé par la Ligue de l’Enseignement pour mobiliser les jeunes afin qu’ils s’expriment et échangent sur diverses thématiques sociétales. Cette année, le thème à l’honneur était la place des jeunes dans les politiques jeunesses. L’objectif des jeunes participants était de se faire entendre et de réaliser des propositions écrites et artistiques à destination des élus locaux et territoriaux.
ARRIVER A LESCUN : L’AVENTURE !
Nous avons un peu de mal à arriver au centre de l’Abérouat mais avons fini par l’atteindre enfin après quelques péripéties… c’est-à-dire après avoir évité d’écraser un troupeau de moutons traversant la route et après avoir décoincé notre minibus de la rue trop étroite et sans issue où il s’était engagé. Heureusement, nous avons reçu l’aide d’une brave dame que nous avions plus ou moins dérangée puisque la maison dans laquelle nous risquions de nous encastrer était la sienne … Nous sommes donc arrivées assez tard et nous avons passé la première soirée à nous installer et à repérer les lieux.
ECHANGER ET DEBATTRE.
Le lendemain, après quelques présentations, nous avons défini le terme très vague de « régime politique ». Des élus étaient présents et nous avons eu l’opportunité de débattre avec eux en petits groupes sur des thématiques concernant la société : l’égalité homme-femme, l’écologie, l’homosexualité, l’Union Européenne… Bien que l’on puisse se demander à première vue ce que nous faisions dans un centre d’hébergement au beau milieu des Pyrénées pour parler de politiques jeunesses, alors que nous avions gagné un concours d’écriture sur la discrimination, ce séjour se révéla très enrichissant. Toutes ces discussions que nous y avons eues furent vraiment intéressantes, et ce travail reposait en partie sur le partage des expériences personnelles.
Le dernier jour, après le petit-déjeuner, nous avons directement fait nos valises et rangé les chambres, pour que tout soit en ordre pour le départ prévu dans l’après-midi. Pour cette matinée au programme : séance de détente/yoga ou petite randonnée dans les montagnes entourant le gîte pour découvrir la beauté des lieux. Nous avons toutes les trois fait le choix de partir en randonnée avec quelques-uns des autres jeunes. Après une séances de jeux en groupe nous avons partagé le dernier repas du séjour. Le week-end s’est terminé par une séance de photos-souvenirs, et après les adieux, le groupe s’est séparé et chacun est reparti vers son département d’origine.
Nous avons trouvé ce séjour très intéressant et enrichissant. Les différents thèmes abordant des sujets d’actualité, parfois sensibles ou engagés, nous ont permis de réfléchir au monde qui nous entoure.
C’était une très bonne expérience !
Lola, Emma et Jeanne
Les coulisses de la réalisation d’un livre
De la plume de l’auteur aux mains des lecteurs, nombreuses sont les personnes qui apportent leur pierre à l’édifice…
Tout commence par l’auteur : il se sert de son environnement et de son expérience comme inspiration mais il peut s’inspirer d’oeuvres ou de son imagination pour créer un écrit. L’auteur, en fonction de son genre littéraire (BD, Roman graphique, Manga etc.) peut être amené à collaborer avec un illustrateur ou un graphiste. Ceux-ci sont chargés de retranscrire le livre en images (couverture, illustration dans le texte). Il donne une dimension supplémentaire à l’oeuvre. L’auteur doit alors écrire puis présenter ses textes à un assistant d’édition.
L’assistant se charge quant à lui du suivi du livre, et peut en modifier l’organisation graphique, rajouter des illustrations et optimiser la rédaction. Il est en partie responsable de la réussite de l’oeuvre, et participe au comité de lecture.
Ensuite le comité de lecture est amené à faire un choix concernant les textes édités, le format, la couverture, le titre, texture du livre, type de papier ou encore la police d’écriture. Ils proposent ensuite leur sélection au directeur.Ce dernier est assigné à choisir les livres publiés par rapport à la ligne éditoriale de la maison d’édition dont il est responsable, il supervise la fabrication matérielle de l’ouvrage. Puis il délègue à ses assistants commerciaux la distribution aux libraires.
En dernier lieu, l’assistant commercial se charge de la diffusion du livre, il fait connaître le livre auprès des libraires des lecteurs, des médiathèques et des documentalistes . Il fait office d’intermédiaire entre le client et l’entreprise. Il a la responsabilité de la gestion économique de cette dernière comme la commande et la vente des livres.
On s’aperçoit dès lors que la conception d’un livre n’est pas dû à la seule contribution de l’auteur mais à une multitude de professionnels qui régissent la chaîne du livre . Elle s’accompagne en effet d’une réalisation ou chacun effectue sa part de travail afin de parvenir à un véritable ouvrage qui pourra être mis à disposition des lecteurs.
Etienne Meyrignac,Graham Beix
Le Vendredi 9 Novembre, nous avons eu la chance d’aller à la Foire du livre de Brive. Entre découvertes d’auteurs et beaux projets, ce fut une sortie riche en découvertes.
Juvénal Abita : ambitieux et audacieux
Juvénal Abita est poète et écrivain. Il a émigré du Togo vers la France en 2012. Un émigré quitte son pays pour des raisons économiques, politiques, climatiques etc.… Depuis 2012, il concilie son métier de chirurgien à la clinique Saint-Germain (Brive) et sa passion pour l’écriture. La phrase « l’humanité est notre identité » lui tient vraiment à cœur car il trouve qu’elle lui correspond. Une maxime qu’il a reprise pour son projet de livre e-migré. C’est dans les moments de douleur qu’il arrive à exulter le petit génie qui est en lui, il a écrit six ouvrages qui racontent son histoire et tous les moments émouvants qu’il a vécus. Il aime aussi adapter ses textes en musique, il constate que le destin de la poésie est de faire chanter les mots, il a donc sorti un album de neuf titres « Feu de tout bois ».
Annie Courtiaud : sans un mot
Annie Courtiaud est une artiste peintre qui se démarque avec un style bien à elle. Ses petits livres colorés aux dessins originaux et abstraits parlent d’amour, de rêves et de voyages. Ses ouvrages sont pliés en accordéon permettant à chacun d’admirer le livre à sa façon, laissant libre cours à notre imagination et nos sentiments. Zig zag, Soleil, S’il n’y avait qu’un mot… sont édités aux éditions Apeiron.
Comme les autres
C’est à l’initiative de l’ADAPEI (Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés) de Malemort que l’idée a commencé à germer : le projet de réunir un groupe de 25 handicapés moteurs ou psychiques et de mettre en mots leurs émotions. Cinq auteurs régionaux, Aude Courty, Christian Lainé, Anthony Signol, Jean-Paul Malaval et Sébastien Vidal, se sont lancés dans ce projet d’édition différent de leurs publications habituelles. Ces cinq auteurs régionaux ont participé à ce projet pour recueillir et retranscrire les sentiments et émotions. Ce livre a été auto-édité ce qui demande des sacrifices et beaucoup d’acharnement de la part des porteurs de projet. En effet, l’association a pris en charge l’édition de ces ouvrages sans passer par une maison d’édition ce qui demande aussi du temps et de l’argent. C’est pourquoi ce projet est une idée vraiment très audacieuse. En effet 25 handicapés ont écrit et donc participé à la création de cet ouvrage en décrivant leurs sentiments : le regret, la tristesse, la joie… C’est un ouvrage touchant, on se rend vraiment compte que ces personnes ressentent les mêmes sentiments que tout le monde. Cette rencontre nous a touchées, et Des Sentiments comme les autres devrait selon nous être récompensé par un prix littéraire !
Nous lui décernons le prix de l’émotion !
Céline, Charlène, Emma, Sarah, Sasha et Anaïs
Organisée chaque année par la ville de Brive-la-Gaillarde à la Halle Georges Brassens, La foire du livre accueille pendant 3 jours (du 09 au 11 novembre cette année) des auteurs français et étrangers, des libraires, des journaux, des maisons d’édition afin que les visiteurs puissent rencontrer tous les acteurs du monde littéraire. Ateliers, débats et conférences avec des auteurs sont aussi proposés. Les auteurs étaient présents et disponibles pour parler de leurs livres, comme par exemple Didier-Jean et Zad qui ont bien voulu de se prêter au jeu de l’interview.
-(Edmond-Perrier) Depuis quand avez-vous voulu faire des livres, que ce soit de l’illustration ou plus des histoires en tant que telles ? Et aussi qu’est-ce qui vous a motivé pour écrire ?
-(Didier Jean et Zad) Alors, en fait cela fait plus de 25 ans que l’on est auteurs-illustrateurs, et au départ c’est parce que moi [Zad] je voulais être illustratrice. C’est comme ça que ça a commencé. Et j’ai proposé à Didier de m’aider à écrire des histoires pour montrer aux éditeurs ce que j’étais capable de faire. Et parmi les histoires que l’on avait faites plus comme des démos, il se trouve qu’il y a des livres qui ont plu, on a eu aussi des commandes et ainsi on a vraiment commencé à travailler ensemble tous les deux, comme auteur et illustrateur.
– vous êtes deux à travailler sur le même livre, comment faites-vous pour vous organiser dans votre travail ?
-(Didier Jean et Zad) On imagine ensemble une histoire et on s’installe autour d’une table avec un papier, un crayon. Notre travail est très oral parce que finalement, en le disant ou en l’écrivant, on le dit tout de suite à l’autre. C’est vraiment un jeu de ping-pong, on travaille comme ça, à quatre mains. [Didier rajoute : «à deux voix» , en effet c’était l’ancien nom de leur maison d’édition : 2 vives voix] Et sur l’illustration, Didier se mettait plus en retrait parce qu’il ne dessinait pas mais en même temps il m’a toujours beaucoup apporté sur le point de vue, sur le choix de la technique, sur l’harmonie de couleur. Et donc même si c’est moi qui dessine, de même que dans le texte c’est plutôt lui qui va insuffler le style, il y a toujours un regard de l’autre. C’est vraiment une collaboration étroite. Ça peut arriver que Didier écrive tout seul, ça peut arriver que j’illustre toute seule mais de toute façon il y a toujours le regard de l’autre même dans ces cas-là.
– Est-ce que le point de départ de vos histoires est une expérience réelle, ou bien créez-vous celles-ci directement ?
-(Didier Jean et Zad) Chaque livre est une histoire, chaque livre est une rencontre, ça peut être une chanson à la radio, ça peut être quelqu’un avec qui on parle, ça peut être un rêve, ou un cauchemar, un phénomène de société, un sujet dont on nous parle aussi. Ça peut venir aussi d’une demande de gens sur les salons qui nous disent «Ben moi je suis vraiment à la recherche d’un bouquin mais je ne le trouve pas», et on le note quelque part. Et après quand on a envie d’écrire on retombe sur ces papiers, on a plein de petites notes comme ça. La corde sensible c’est un peu notre moteur, c’est ça qui me donne envie d’écrire, c’est l’émotion qui provoque la création, chez nous en tout cas. C’est d’avoir envie de transmettre quelque chose, de faire vibrer la corde sensible.
–Alors pourquoi avoir choisi de faire des livres plutôt destinés aux jeunes, aux enfants ?
-( Zad ) Parce ce que ce sont des livres illustrés et que c’est l’illustration qui nous a amené à la littérature. Je n’imaginais pas écrire au départ, car ce qui m’intéressait c’était dessiner, d’illustrer les mots des autres et c’est la nécessité qui m’a amenée à écrire parce qu’on ne me confiait pas des textes qui m’intéressaient. Il fallait que je montre ce que j’étais capable de faire et puis finalement on y a pris goût, on a eu plaisir à écrire ensemble. Et puis l’album jeunesse c’est tellement riche, j’adorais ça, j’ai toujours aimé ça. À votre âge j’achetais des livres illustrés juste pour le plaisir des illustrations.
–Oui, mais un livre illustré pourrait très bien être destiné aux adultes.
-(Didier Jean et Zad) Mais nous on n’écrit pas que pour les enfants. Il va y avoir une double, voire une triple lecture en fonction de l’âge que l’on va avoir. Et comme éditeur on va avoir la même démarche. Par exemple, Le plus beau jour de ma vie, c’est pour moi un livre qui peut s’adresser à tous les membres de la famille. En tant qu’éditeur, on essaie d’aider à ce que les mots se libèrent pour que les parents et les enfants communiquent plus facilement. Parce que ce n’est pas évident d’être parent, ce n’est pas évident d’être enfant aussi, c’est-à-dire d’exprimer ses émotions, ce que l’on ressent, ce qui ne va pas. Les livres que l’on fait sont là pour essayer de provoquer le dialogue, de débloquer la situation. C’est ce qu’on essaie de faire à notre humble niveau. Par exemple, le livre N’oublie jamais que je t’aime, aujourd’hui j’ai eu au moins deux dames âgées d’environ 60-70 ans qui l’achetaient pour l’offrir à leur fille ou à leur fils qui est âgé de 35 ans. Pour nous ce qui est génial avec l’écriture jeunesse c’est qu’on n’est pas limité à l’écriture pour les enfants parce que c’est aussi les parents qui vont devoir les lire. On essaie de faire des livres qui respectent le médiateur, la personne qui va lire le soir le livre à ses enfants.
–Je voulais revenir sur votre activité d’éditeur, vous avez dit qu’au début vous avez cherché à vous faire éditer.
-(Didier Jean et Zad) On a été édité pendant une quinzaine d’années, par de grosses maisons d’édition comme Milan, Castermann, Nathan, Syros… Et au bout de 15 ans on a commencé à ressentir une difficulté à publier des textes auxquels on tenait. Pour un livre comme N’oublie jamais que je t’aime par exemple, on ne trouvait pas d’éditeur. Et on s’est posé des questions parce qu’on savait que c’était de bons livres mais les éditeurs devenaient très frileux sur ce genre de sujet : ça met en scène une mère qui a oublié tous les mots doux, ce n’est pas très vendeur. Cela faisait peur aux éditeurs. On a donc commencé a accumuler des projets comme Paris-Paradis, Envole-toi (qui est sorti d’abord chez Syros mais qui a eu une vie très courte) et à un moment on s’est jeté à l’eau. On s’est dit qu’il fallait qu’on se lance pour que ces livres existent.
–Vous avez d’abord créé une maison d’édition pour vous éditer, mais à partir de quel moment avez-vous décidé d’éditer d’autres personnes ?
-(Didier Jean et Zad) La première année, on a sorti deux de nos livres. Et la deuxième année on a tout de suite reçu des textes, ensuite ça va très vite. Dès que l’on est une maison d’édition on croule sous les demandes. On était aussi intéressés pour collaborer, c’était l’occasion de travailler avec d’autres auteurs, d’autres illustrateurs. Et puis évidemment sortir des textes dont on n’était pas les auteurs, c’est un autre travail et c’est passionnant.
–Etes-vous seulement deux à travailler sur la maison d’édition ?
-(Didier Jean et Zad) Sur la partie éditoriale on est deux, Vanessa nous a rejoint et elle travaille sur la partie diffusion-distribution depuis septembre, d’ailleurs cela se passe bien, c’est chouette. On a aussi un comité de lecture, composé de 15 personnes, qui nous aide à faire le choix sur les livres à éditer parce que ça serait compliqué pour nous d’être juge et parti. C’est bien d’avoir un regard extérieur. Parfois, on a des coups de cœur pour des textes d’autres auteurs et puis le comité de lecture ne nous suit pas. Ça nous donne du recul.
–Vous faites régulièrement des interventions dans les collèges et dans les écoles primaires, je suppose parce que vous avez envie de parler avec vos lecteurs. Mais est-ce que c’est cette activité de rencontrer des enfants en école primaire qui a pu vous donner envie d’écrire au début ?
-(Didier Jean et Zad) Non pas du tout, par contre on a été animateur en centre de loisir avec les tout-petits en maternelle et moi [Zad] j’ai animé un atelier de peinture pendant dix ans avant de devenir auteur. Ce travail avec les enfants nous a effectivement nourri de manière très claire. Mais rencontrer les enfants dans les écoles n’a commencé que lorsqu’on a été auteur, lorsque l’on a eu des titres publiés.
–C’était ce que vous vouliez faire dès la sortie des études ou cela vous est venu plus tard ?
-(Zad) Non, mais lorsque j’étais au collège en 6ème 5ème j’écrivais des histoires pour les illustrer sans savoir que c’était un métier. Si j’avais su à ce moment-là que j’en ferais mon métier, j’aurais trouvé cela magique. J’adorais ça sauf, qu’à mon époque – on est vieux maintenant – on ne rencontrait pas d’auteur, cela ne se faisait pas. Je ne savais même pas que les auteurs étaient vivants. Quelque part j’ai réalisé un rêve.
Un grand merci à Didier et ZAd pour leur disponibilité !
E.M.
–Est-ce que vous pourriez nous présenter un livre de votre catalogue que vous appréciez particulièrement et sur lequel vous voudriez en dire un peu plus ?
– (Didier-Jean) Je vais parler de l’album Le plus beau jour de ma vie, je vais pouvoir en parler en tant qu’éditeur. Au départ, on a eu ce projet sous la forme d’un texte. Et on a trouvé l’illustrateur après. Ce que j’ai aimé dans ce projet c’est que c’est l’histoire d’un enfant – c’est très simple mais génial – ce petit gamin, va voir son papa un jour et il lui dit : «Papa, c’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Le papa est en train de regarder la télé, une émission de cuisine, et il n’arrive pas à décrocher de son écran. Le fils lui tape sur l’épaule «Papa, c’est quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Alors le papa dit «Ah et bien moi, c’était quand… quand j’ai épousé ta maman». L’enfant va voir sa maman qui est en train de bosser sur son ordinateur – tu vois à chaque fois ils sont devant un écran. La maman est vraiment concentrée sur son travail «C’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». «Et bien c’est quand tu es né, quand ta petite sœur est née, quand ta grande sœur est née, c’était vraiment le plus beau jour de ma vie». Après il va voir la grande sœur, tiens elle est encore sur son portable en train d’envoyer des SMS à son amoureux : «C’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Elle est un peu en colère et lui dit : «Et bien c’était quand mon amoureux m’a embrassé pour la première fois.». Mais personne ne lui demande quel était le plus beau jour de sa vie. Donc pendant le repas, il est un peu choqué finalement qu’on ne lui ait pas demandé, et il dit «Et bien moi le plus beau jour de ma vie c’était le jour de la grande tempête». Les parents lui disent «Mais ça va pas, il y a un arbre qui est tombé sur la maison qui a cassé le toit. On s’est retrouvé dans le noir toute la nuit». Il répondit : «Oui justement, c’est ça qui était bien, papa a allumé des bougies, on s’est retrouvé tous ensemble, on a joué, on a parlé. C’était une super journée.» Alors les parents comprennent que finalement ils ne passent pas assez de temps avec leurs enfants, ils ne partagent pas assez de temps. Donc ils décident que chaque semaine ils vont prendre une soirée où ils vont être tous ensemble, où ils vont vraiment avoir une vie de famille, sans écrans, sans rien. C’est simple mais ça m’a vachement parlé, ça nous touche tous. Moi, en temps qu’être humain je suis souvent sur mes écrans et on en oublie les fondamentaux de la relation humaine. Ce n’est pas pareil de discuter à travers un écran ou d’être face à face.
Le plus beau jour de ma vie de Béatrice Rufae-Lacas (l’auteur) et Zaü (l’illustrateur)
Merci à Didier Jean pour ce partage !
E.M.
Des jeunes et des livres
Nous avons eu la chance de pouvoir assister à une conférence intitulée Des jeunes et des livres (200 places seulement). Une table ronde réunissait les écrivaines Anne-Laure Bondoux, Amélie Nothomb, Delphine de Vigan, la présidente de la foire du livre cette année, et Glenn Tavennec, un éditeur. La discussion et les questions portaient sur le rapport des jeunes à la lecture.
Crédit photo : CDIperrier
En tant que présidente de la Foire, c’est Delphine de Vigan qui a souhaité programmer cette rencontre. Elle a fait part de son intérêt pour le public des jeunes adultes et du fait qu’elle appréciait de les interroger sur les auteurs qu’ils aimaient et qu’ils connaissaient.
Amélie Nothomb, s’est dite étonnée des préférences des jeunes pour la lecture : « Ils lisent des bouquins très violents ». Pour elle, il n’y a pas de barrières entre la littérature jeunesse et la littérature générale. Quand elle écrit, elle est son propre lecteur, elle est déconnectée de tout et d’elle même. Elle a confié qu’elle aimait relire les contes de Perrault tous les 5 ans car ce sont « […] des récits intemporels qui n’épargnent pas les lecteurs »
Glenn Tavennec est responsable de la collection R chez Robert Laffont, collection qui s’adresse aux jeunes adultes. Pour lui les jeunes devraient parfois attendre pour lire certaines œuvres afin de mieux les découvrir et les apprécier. Il a fait part de son choix de publier tous les auteurs et tous les styles de livres, il publie autant des romances comme « La Sélection » que de la science-fiction comme « Phoebos »
Anne-Laure Bondoux, écrit depuis 20 ans des livres pour la jeunesse,c’est une star de la littérature jeunesse. Elle s’adapte à présent à la nouvelle génération de lecteurs. Elle utilise des mots simples pour parler de choses complexes avec les jeunes : « Autant sur la forme je vais éviter les descriptions un peu longues, mais sur le fond je ne m’interdis rien et je peux aborder tous les sujets ».
Malgré sa brièveté, cette conférence a permis de connaître le point de vue de quelques auteurs sur le sujet des jeunes et de la lecture.
Shana, Beatriz, Perrine, Augustin et Mohamed
Nous sommes fin prêtes, ce vendredi 9 novembre, à aller à la rencontre
des libraires présents à la foire du livre de Brive.
14h30, la foire, nous voilà !
A notre arrivée à Brive-La-Gaillarde, le bus nous a déposé à la Foire du Livre. Nous étions vraiment pressés de voir ce qui se passait dans ce grand bâtiment. En plus, nous sommes entrées par la porte VIP, quelle chance ! Stylos à la main, c’est parti !
En arrivant on remarque tout de suite deux espaces principaux : l’un consacré à la littérature jeunesse et l’autre à la littérature générale. Il y avait énormément de visiteurs, en majorité des personnes retraitées et des scolaires. Ceci peut être expliqué par la disponibilité de ces personnes un vendredi après-midi.
Déception à notre arrivée : le train de la plupart des auteurs est en retard. Peu d’auteurs étaient donc présents comparé à ceux qui avaient été annoncés.
Interviews & rencontres au rendez-vous !
La Foire du Livre prend vie grâce aux libraires qui y participent. C’est pour cela que nous nous sommes portées volontaires pour les interviewer.
En premier lieu, nous avons eu affaire à Jérémy qui travaille à la librairie Chantepages à Tulle :
Les journalistes en herbe : « Quelle est la particularité d’un libraire jeunesse ? »
Jérémy : « Un libraire jeunesse est un libraire qui défend la littérature jeunesse, il faut donc aimer lire, avoir envie de lire mais surtout donner l’envie de lire aux enfants. Je défends aussi des romans comme Harry Potter. »
Par la suite, nous avons l’occasion d’interviewer une étudiante en faculté de lettres, Emma Ferrière. Nous avons donc pu avoir une autre perception du travail de libraire :
Les journalistes en herbe : « Qu’est-ce qu’un libraire ? »
Emma Ferrière : « Un libraire est une personne qui aime lire et qui a une certaine culture littéraire. Le libraire travail avec des maisons d’éditions pour promouvoir des livres. »
Les journalistes en herbe : « Quelles études faut-il faire pour devenir libraire ? »
E F : « Il faut faire une faculté de lettres, un BTS édition, un IUT édition ou un Master édition. »
Les journalistes en herbe : « Des motivations possibles pour faire ce métier ? »
E F : « Il faut aimer être en contact avec les autres, aimer se cultiver au travers des livres mais aussi être ouvert d’esprit parce que l’on est pas obligé d’aimer tous les livres que l’on doit lire. »
Enfin nous avons pu interviewer une dernière personne travaillant à la librairie Anecdotes de Limoges :
Les journalistes en herbe : « Travaillez-vous en dehors des horaires d’ouverture ? »
Anecdotes : « Oui comme la Foire du Livre par exemple. »
Les journalistes en herbe : « Les livres qu’une librairie propose sont choisis par les libraires ou sont obligatoires ? »
Anecdotes : « Nous avons des livres imposés au travers de catalogues proposés par les maisons d’éditions avec des listes de nouveaux livres mais nous pouvons tout de même choisir parmi ceux là. »
Les libraires ? Indispensables aux auteurs aux lecteurs et aux visiteurs de la Foire.
Maelle Saba, Léa Malagnoux, Enola Oriot et Yanna Durand
Le Point et La Montagne, deux journaux fidèles partenaires de la Foire depuis une dizaine d’années, nous font part de leurs expériences à l’occasion de l’édition 2018, du 9 au 11 Novembre. Lors de cet événement littéraire, nous avons également rencontré un journaliste de Philosophie Magazine*.
Le Point, un journal national et hebdomadaire se rend depuis 15 ans à cette foire pour vendre ses ouvrages. Ils sont actifs sur les réseaux sociaux comme Twitter.
Nous avons aussi interrogé un quotidien régional : La Montagne, qui n’ a pas pu nous donner plus d’informations.
Entretien avec un journaliste de Philosophie magazine :
Cela fait maintenant quatre ans que Philosophie Magazine est présent à la Foire du livre de Brive. Invité la première année, il est devenu un partenaire fidèle de ce salon corrézien réputé nationalement. Ne réalisant pas de numéro spécial pour cette occasion, Philosophie Magazine est là pour présenter et vendre ses publications. Ainsi ce magazine tente de se faire connaître aux yeux du grand public. Pour cela il organise des rencontres, des conférences et des dialogues avec les différents auteurs et visiteurs de la Foire.
Le contenu abordé par ce mensuel est presque exclusivement tourné vers les faits de société, mais d’un point de vu philosophique. Il lance donc aux lecteurs des pistes de réflexion. Chaque exemplaire est un magazine comptant environ 300 000 signes (décompte des lettres). Philosophie magazine fait de plus en plus la part belle aux infographies, images et illustrations. Les quelques dessins de presse présent dans ces articles est obtenu avec la collaboration de dessinateurs travaillant ou ayant travaillé chez Charlie Hebdo. La plupart des employés sont philosophes, journalistes ou écrivains et certains ont parfois même ces trois fonctions !
Contrairement aux autres journaux du salon, il est indépendant. Le magazine a également une entreprise de rédaction en Allemagne (à Berlin) où il est publié. Toujours dans le même but, Philosophie Magazine est présent au salon de Limoges en mai, de Nancy en septembre et au salon du Livre à Paris. Grâce à tous ces événements, il se fait connaître tous les jours et ne cesse de voir son nombre de lecteurs augmenter.
*Philosophie magazine est une structure indépendante d’une vingtaine de membres dont neuf anciens employés du journal Charlie Hebdo.
AURIAC Chloé, BISSIÈRE Agathe, DEVOS Claire, BASSALER Laura, MAZAUD Emmanuel, BOUNDA Lena, TEILHAUD Eliza et GUERIN Justine
classe 502, Littérature et Société, Lycée Edmond Perrier.
La Région Aquitaine met à disposition gratuitement des ressources numériques à destination des lycéens et de leurs enseignants.
Ces ressources sont disponibles depuis le portail documentaire du lycée (accès depuis le site internet du lycée).
Il faudra suivre la procédure d’identification indiquée en page d’accueil du portail.