Ci-dessous, photo de classe 1968-69 année de ma 6ème. Elle correspond à la création du collège… Celui en haut à droite en pull col roulé qui « se caille » [qui a froid] c’est moi.
Les élèves venaient de quartiers allant de La Bastide (Ronsard n’existait pas c’était encore le stade de rugby et des pans du vélodrome), La Brégère , le Grand Treuil à la place Carnot. La majorité étions des enfants d’employés, d’ouvriers, d’artisans, petits commerçants.
Beaucoup parmi nous avait fait leur école primaire à Léon Berland.
Nous découvrions les classes mixtes (à Léon Berland un mur séparait encore les classes des filles et des garçons) et les maths modernes qui me posèrent bien des problèmes !
A l’emplacement du collège il y avait un remblai, déchetterie de l’époque avec ces « gratte-bourris » avant les réglementations hygiéniques à tout va, et nous mômes du quartier y allions ramasser des bricoles et nous amuser. « Le Champ de personne » de Picouly en quelque sorte.
Tout comme un peu plus haut il y avait l’usine Weston et un pré autour où avec mes copains des rues de la Paix, du Vélodrome, du Chinchauvaud et de la place de l’Etoile nous allions jouer au foot et fumer des P4.
En 4ème et 3ème j’avais plus de copains à La Brégère et La Bastide, le Vélodrome était notre terrain de jeux (rugby, foot, vélo sur ce qui restait de l’ancienne piste et, flipper chez Marinette un bar de quartier et premiers flirts).
Je me souviens de la fille du principal Claire Flisseau qui avait organisé une boum dans une classe du collège vide, j’avais dansé un slow avec elle sur « Sympathy » des Rare Birds.
Dans le journal du collège j’avais organisé un hit parade comme dans SLC ou Best, c’était les Beatles époque « Get Back » qui revenaient dans le classement des Top Mais beaucoup d’élèves ne savaient pas trop quoi répondre.
Je me souviens de ma prof d’anglais (4ème -3ème?) qui nous avait parlé du film More et des excès de la drogue, j’étais intervenu à propos des Pink Floyd.
En 6ème 5ème nous avions fait un voyage à Londres j’avais acheté un disque de « Jethro Tull » à Carnaby Street, j’étais déjà très pop mais ce n’était pas le cas de la majorité des élèves (dans ma classe trois ou quatre s’y intéressaient guère plus).
J’en retrouverai pas mal à Gay-Lussac par la suite.
Voilà quelques souvenirs…
Patrick Granger est devenu éditeur et manager dans la communication culturelle.