En 1968, le président de la République Française est Charles de Gaulle, le 1er ministre, jusqu’au 10 juillet, Georges Pompidou, son successeur étant Maurice Couve de Murville jusqu’au 20 juin 1969. Au Ministère de l’Education Nationale, se succèdent Alain Peyrefitte, François-Xavier Ortoli et Edgar Faure.
Le député-maire de Limoges est le socialiste Louis Longequeue.
Entre 1957 et 1970, la population scolaire passe de 18 606 à 30 470 élèves. La ville fait de gros efforts pour accueillir tous ces jeunes et aider à leur scolarisation: on construit de nouvelles classes primaires et maternelles, 8 collèges d’enseignement secondaire, un lycée polyvalent (Renoir), un lycée technique mixte (Raoul-Dautry), trois centres d’enseignement technique; le lycée Léonard Limosin est reconstruit, le lycée Gay-Lussac agrandi et modernisé accueille des classes préparatoires. En octobre 1965 a été créée l’Académie de Limoges et en 1968 naquit l’Université de Limoges.
L’un des dossiers du C.E.S. Nord aux Archives Départementales de la Haute-Vienne
Il y a « urgence », lit-on dans divers documents et correspondances officiels, à construire un Collège d’Enseignement Secondaire au Nord de la ville. Un établissement existe déjà, le C.E.S. Léon Berland,1 rue de Fontaury, dont le principal était J. Flisseau. Lorsque le nouveau collège envisagé serait construit, on affecterait ce bâtiment Léon Berland aux besoins des classes maternelles et primaires.
Depuis environ 1962, la ville possédait un terrain de 28 083 m2 (site de l’ancien hameau du Petit Treuil) qu’elle décide de mettre à disposition pour la construction du nouveau collège. L’emplacement est bordé par les rues du Petit et du Grand Treuil (anciens chemins tenant leurs noms d’un ancien pressoir) et la rue Henri Lagrange (résistant). Il est à mi-distance, remarque-t-on alors, entre l’est de la Nationale 20, de la gare des Bénédictins et de la Cité Léon Jouhaux, les travaux à La Bastide ayant commencé dès 1955. L’environnement du site présente un paysage encore presque rural, avec des jardins (il y a d’ailleurs des horticulteurs non loin, rue Aristide Briand, ancienne route d’Ambazac), de petits établissements industriels et artisanaux, des immeubles nouveaux pour loger la population qui augmente, des pavillons avec jardinets, où vont notamment s’installer des cheminots – le dépôt S.N.C.F. et la gare étant proches. Au-dessus du terrain prévu pour le collège, se trouve le vélodrome – d’abord du Grand Treuil, puis André Raynaud: https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/loisirs/limoges-aussi-a-eu-un-velodrome_11365143/
Le vélodrome vers 1950, vue aérienne (c) Paul Colmar
La gare des Bénédictins vue du Champ de Juillet (c) Paul Colmar
Le 14 mars 1968, la commune accepte le principe d’une construction suivant un procédé industrialisé ainsi que la procédure d’urgence adoptée pour sa mise en œuvre. L’architecte choisi est René Blanchot.
(Les sources seront précisées à la fin de l’historique).
A suivre …