Sur le site de l’INSEE
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Les consignes officielles figurant sur les sujets de baccalauréat sont les suivantes :
Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre à la question en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre du programme de l’enseignement obligatoire.
4 attentes précises doivent être distinguées :
Étape 1 : Il faut commencer par identifier la ou les notions essentielle(s) de la question posée. Même si ce n’est pas explicitement demandé, on apportera une définition de la notion centrale de la question.
Étape 2 : Identifier le type de questions.
Types de questions | Travail à effectuer |
« Expliquer les raisons … »« Pourquoi … »Remarque : le terme « Expliquer » s’applique parfois à l’identification d’un mécanisme : « Expliquer comment … » |
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Exemples :
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« Décrire … » une chose, un processus (= expliquer comment)ou « Comment évolue … » (= décrire une évolution)ou « En quoi … » |
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Exemples :
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« Enumérer … »« Quels, quelles … »« Par quel(s) » ou « Par quelle(s) … »« Citer …. »« Présentez … » |
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Exemples :
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« Distinguer … » « Différencier … » |
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Exemples :
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« Comparer … » |
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Exemples :
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« Illustrer … »Parfois couplé avec « Montrer » |
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Exemples :
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« Montrer … »« Démontrer … »Sujets formulés de façon originale, et consistant à mobiliser des arguments ou de recourir à des mécanismes pour formuler une réponse. |
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Exemples :
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Étape 3 : mobiliser efficacement des connaissances.
Pour cela, il conviendra de se poser une série de questions, puis de noter les éléments de réponse au brouillon.
De façon plus classique, on peut se poser les questions QQCOQP : Qui ; Quoi ; Comment ; Où ; Quand et Pourquoi pour faciliter la mobilisation de connaissances.
Étape 4 : préparer sa réponse.
1) Expliquez et illustrez le phénomène de marchandisation.
La marchandisation désigne le processus par lequel les activités marchandes privées connaîtraient une extension dans des domaines jusque là épargnés. Ainsi, une ressource ou un bien jusque là distribué(e) gratuitement, fera l’objet d’un échange désormais marchand.
Tel est le cas par exemple du sport qui n’avait qu’une fonction d’honneur et de prestige dans les sociétés, avant de devenir professionnel et commercial. Aujourd’hui, les produits dérivés du sport font l’objet d’un marché considérable.
La garde des enfants, ou l’aide aux devoirs scolaires sont deux autres exemples du développement de la sphère marchande à des activités qui étaient autrefois confiées des membres de la famille ou du voisinage. Elles font désormais l’objet d’une offre (crèche, assistantes maternelles) et d’une demande (familles dont la mère est active).
Parfois, l’Etat est amené à contrôler le développement de la marchandisation en réglementant. Tel est le cas dans le domaine du don d’organes afin d’éviter les abus des pratiques immorales.
2) Qu’est-ce qui détermine le choix de combinaison productive de l’entrepreneur ?
La combinaison productive est la quantité de facteurs de production (travail et capital) associée par le producteur de façon à produire efficacement. Ce choix dépend :
Le producteur fera donc un arbitrage entre l’efficacité et le coût des facteurs de production pour fixer sa combinaison productive. En fonction de cette comparaison, il pourra substituer un facteur à l’autre. Par exemple, un viticulteur pourra utiliser des vendangeurs (formés ou pas) ou bien une machine à vendanger, plus rapide mais moins précise. Son choix dépendra donc non seulement du coût du travail et du capital dans l’économie concernée, mais aussi de la nécessité de trier le raisin en fonction de la gamme de vin qu’il propose.
1) Montrez deux avantages de l’euro pour les pays de l’Union Européenne ayant adopté cette monnaie.
Remarques :
L’adoption de l’Euro, monnaie unique pour 18 pays de l’UE, présente plusieurs avantages. Ces derniers peuvent être classés en plusieurs catégories selon qu’ils profitent aux États-membres, aux producteurs, ou aux consommateurs.
Pour les producteurs, l’Euro présente l’avantage de limiter le risque de change. En effet, la plupart des règlements entre entreprises (relations clients-fournisseurs) se font à terme. Or, des variations de change peuvent se traduire par des pertes ou des gains : une simple baisse du taux de change équivaut à une augmentation de la facture émise par le fournisseur étranger dont le montant est libellé en devises. La monnaie unique, en annulant les variations de change, minimise le risque des transactions entre les producteurs de la zone monétaire, et rend possible les anticipations.
Un second avantage concerne la baisse des coûts consécutive à la suppression des commissions de change. Lorsqu’il faut convertir une monnaie nationale en devise, la banque est amenée à jouer le rôle d’intermédiaire pour le compte de ses clients, et à échanger la monnaie nationale contre devises sur le marché des changes afin d’effectuer les règlements internationaux. Elle facture donc une commission à son client.
Autres avantages que l’on pouvait présenter :
– Pour les consommateurs, la comparaison des prix dans la zone monétaire est plus facile, ce qui peut se traduire par une amélioration du pouvoir d’achat.
– Lorsque les pays avait chacun une monnaie nationale, les taux d’intérêt directeurs étaient utilisés pour stabiliser les changes entre les différentes monnaies nationales, au détriment d’objectifs internes tels que le soutien de la demande (baisser les taux d’intérêt pour stimuler le crédit). Cf. Triangle d’incompatibilité de Mundell.
2) Distinguez la notion de strate et de classe sociale.
Remarque : on évitera de juxtaposer des définitions. Pour éviter cela, il faut bien mettre en évidence les critères de distinction dans un premier paragraphe.
Strates sociales et Classes sociales sont des notions qui renvoient non seulement à des auteurs différents, mais reposent également sur des logiques distinctes (en particulier, les rapports sociaux qu’elles sous-tendent ne sont pas les mêmes). Ces notions n’aboutissent donc pas aux mêmes conclusions quant à la destinée sociale des individus.
La notion de classe, telle qu’elle est définie par Karl Marx (1818-1883), fait référence à un groupe social caractérisé par une place dans le processus de production qui oppose les propriétaires du capital (la bourgeoisie) et ceux qui ne possèdent que leur force de travail (le prolétariat). La caractéristique fondamentale de la notion de classe sociale est la lutte qui oppose les uns aux autres. La lutte des classes est inséparable de la conscience de classes. Ainsi, pour l’auteur, les paysans ne constituent pas une classe sociale dans la mesure où ils ne prennent aucunement part à la lutte des classes.
La notion de strate sociale (ou de couche sociale) renvoie à la l’idée de superposition simple de groupes sociaux. C’est la vision du sociologue américain W.L. Warner (1898-1970) qui évoque plus une continuité sociale qu’une lutte des classes. Les rapports entre les groupes sont donc harmonieux. Il n’y a pas de frontière véritablement tangible entre les groupes.
Ces deux approches de la structure sociale sous-tendent donc des rapports sociaux distincts. Par conséquent, la vision de la destinée sociale des individus ne sera pas la même. Dans la logique de domination (analyse en terme de classes sociales), on suppose un certain déterminisme social qui conduit à une reproduction des positions sociales, à une certaine hérédité sociale. Au contraire, dans l’analyse en terme de strate, la foi en la mobilité et en la fluidité sociales est plus importante.
3) Expliquez les effets de la baisse du taux de change sur l’économie d’un pays.
En premier lieu, la baisse du taux de change va avoir des effets sur les flux de marchandises échangées :
En second lieu, la baisse du taux de change agit sur les mouvements de capitaux. La monnaie nationale perdant de la valeur, des capitaux quittent l’économie nationale, ce qui pourrait raréfier les fonds prêtables disponibles dans l’économie et se traduire par une hausse des taux d’intérêt, laquelle est préjudiciable à la consommation et à l’investissement.