Une infographie sur la crise de 2007
Category Archives: chapitre 2 : instabilité de la croissance
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Les notions du chapitre 2 (SES_Webclass)
Les notions du chapitre.
Informations notions
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Notions utiles
Le cycle du crédit (Webclass)
Extrait du site SES Webclass
Comment les banques amplifient l’instabilité : le cycle du crédit
En faisant crédit, les banques distribuent du pouvoir d’achat : aux entreprises pour qu’elles investissent, aux ménages pour qu’ils consomment. Cette activité est nécessaire à la croissance, elle permet d’assurer à l’offre les débouchés nécessaires sans attendre que les revenus de la production (salaires ou bénéfices) aient été distribués. Mais cela permet aussi au pouvoir d’achat d’évoluer indépendamment des richesses produites, et donc de créer des décalages entre l’offre et la demande.
3.1. En période de croissance, les banques sont incitées à distribuer abondamment les crédits.
Lorsque la croissance économique est assez forte pour permettre une hausse du revenu par tête, les débouchés augmentent pour les entreprises : il y a une plus forte demande à satisfaire. Cet accroissement de la demande suscite des projets d’investissement des entreprises qui doivent s’équiper pour produire plus, et formulent donc des demandes d’emprunt. De leur côté, les consommateurs, du fait de la hausse des revenus, sont aussi incités à emprunter pour financer de gros achats (logement, automobiles, équipement, …) qu’ils n’oseraient pas faire dans un contexte économique moins favorable.
Dès lors qu’il existe des projets d’investissement a priori rentables, les banques sont donc conduites à prêter l’argent nécessaire à leur financement : les entreprises ont toutes les chances de pouvoir rembourser l’argent emprunté grâce à la hausse de la demande qui favorise l’accroissement de leur chiffre d’affaires. De même, la hausse des revenus garantit que les consommateurs pourront rembourser leurs emprunts. La faiblesse du risque de non remboursement des emprunts et la hausse de leur bénéfice incitent les banques à prêter à des taux d’intérêt plus bas que d’habitude. En effet, le taux d’intérêt sert en partie à couvrir les pertes qu’un prêteur subit du fait des défauts de ses débiteurs : si le risque de défaut est faible, alors le taux d’intérêt peut diminuer.
Mais la baisse des taux d’intérêt incite en retour les entreprises et les consommateurs à augmenter leur demande d’emprunt auprès des banques et de plus en plus des projets plus risqués : la baisse des taux d’intérêt rend l’achat d’un logement ou d’un équipement industriel plus intéressant. Et cette hausse des investissements et des gros achats des ménages va en retour générer de la croissance puisqu’il faudra produire les biens ainsi demandés. La croissance économique a donc entraîné une augmentation des emprunts qui relance en retour la croissance. L’activité bancaire a donc clairement servit d’accélérateur de la croissance.
3.2. Mais le développement des prêts accroit l’inflation et les risques de non remboursement.
Une distribution de crédit trop généreuse peut conduire à une hausse de la demande si rapide que l’offre ne peut plus suivre – faute de facteurs de production disponible, faute de matières premières… La demande s’accroissant plus vite que l’offre, les prix commencent alors à augmenter sur les marchés de biens et services, et plus particulièrement sur les marchés des facteurs de production ou de matières premières qui font défaut aux entreprises.
Mais alors que le démarrage de l’inflation devrait être le signe qu’il faut stimuler l’offre plutôt que la demande, elle peut paradoxalement avoir – momentanément – l’effet inverse. En effet, l’inflation qui se généralise permet aux entreprises d’augmenter leurs prix sans trop souffrir de la concurrence, elle accroît certains revenus, notamment ceux du secteur commercial ou de ceux qui « spéculent », c’est-à-dire achètent dans le but de revendre plus cher grâce à la hausse des prix. Il y a donc une demande de crédit qui devient rentable grâce à l’inflation, et parfois même très rentable, incitant ainsi les banques à continuer de prêter. Et les nouveaux prêts alimentent en retour la hausse de la demande qui fait flamber les prix.
Cependant, ce mécanisme accroît parallèlement les risques, car la capacité à rembourser des emprunteurs dépend de plus en plus d’une accélération de la hausse des prix, laquelle dépend d’une hausse de la demande qui suppose que les banques continuent à distribuer de plus en plus de crédits. L’enrichissement des emprunteurs est de moins en moins fondé sur la création de biens et services, et de plus en plus sur une inflation que personne ne maîtrise.
3.3. L’augmentation du risque pousse les banques à augmenter les taux d’intérêt.
Si l’inflation rentabilise les demandes d’emprunt, elle accroît donc progressivement le risque de défaut, c’est-à-dire le risque qu’un ou plusieurs emprunteurs ne soient plus en capacité de rembourser. Des crédits plus risqués conduisent les banques à augmenter les taux d’intérêt pour couvrir les pertes occasionnées par d’éventuels défauts de paiement. Et plus le risque s’accroît, plus les taux d’intérêt augmentent.
La hausse des taux d’intérêt finit par freiner la demande de crédit et donc la progression de la demande. Les prix commencent alors sinon à baisser, du moins à stopper leur progression. Mais tous les emprunteurs qui avaient misé sur la hausse du prix des biens et services qu’ils vendent ou dont ils font le commerce se retrouvent dans l’incapacité de rembourser. Les faillites d’entreprises commencent à se multiplier, entraînant des défauts de paiement de plus en plus fréquents.
3.4. La hausse des taux d’intérêt provoque la récession.
Le développement des faillites d’entreprises, en générant des licenciements et du chômage, va généraliser la baisse des revenus, mettant en difficulté également les ménages emprunteurs, notamment ceux qui ont emprunté pour acheter leur logement. Cette baisse des revenus et ces difficultés financières des ménages vont ralentir encore plus la demande, et même la faire baisser à tel point que cette fois c’est la production qui va devenir trop abondante, entraînant une baisse des prix des biens et services, surtout dans les secteurs les plus spéculatifs.
Le mécanisme du crédit bancaire va encore amplifier le mouvement : plus la demande se contracte, plus les prix baissent, plus les défauts de paiement se multiplient, et plus le crédit devient risqué, ce qui pousse les banques à accroître les taux d’intérêt de façon vertigineuse, et même à arrêter leurs opérations de prêts. Mais cette brutale restriction du crédit empêche également toute accroissement de la demande, donc tout retour de la croissance et maintient l’économie dans la récession.
Cette situation se prolonge tant que les banques restent exposées au risque, c’est-à-dire tant qu’elles ont encore des crédits à recouvrer auprès d’emprunteurs menacés de faillite ou de baisse de leurs revenus. Ce processus d’assainissement du secteur financier peut durer plusieurs années, à moins qu’un facteur extérieur ne vienne accroître la demande et les revenus.
3.5. La crise des subprimes peut illustrer en partie ces mécanismes.
Avant que n’éclate cette crise en 2007 aux E.U, durant le début des années 2000 le prix des logements augmentait signe de la bonne tenue de ce marché qui attirait des acheteurs. Les banques ont participé à ce mouvement en accordant des prêts pour l’achat de logement. Si leur confiance en la capacité de remboursement n’était pas totale, elles avaient la possibilité de se faire rembourser en devenant propriétaire du logement en question (prêts hypothécaires). Or, comme le prix du logement augmentait, elles pouvaient anticiper un gain.
Sur le marché, cette hausse de la demande s’est traduite par une hausse des prix toujours plus grande, enrichissant les ménages qui ont pu obtenir d’autres crédits, gagés sur la valeur de leur logement qui augmentait. C’est la phase de croissance accélérée grâce au crédit.
Face à cet emballement, les taux d’intérêt commencent à augmenter et l’achat de logement devient plus coûteux: en 2006, le marché immobilier se retourne et les prix de l’immobilier finissent par baisser. Les banques qui avaient misé sur la poursuite de la hausse voient les risques de non remboursement ne plus être couverts par la valeur des logements: les prêts diminuent et avec eux la demande de nouveaux logements, ce qui accélère la baisse des prix et les difficultés de ce marché. On voit par cet exemple le rôle amplificateur des banques à la hausse comme à la baisse de l’activité.
Une video (inverseco)
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les politiques économiques
Les politiques structurelles ont une action à long terme. Elles modifient en profondeur les structures de l’économie. Elles sont souvent qualifiées par le secteur ou le domaine sur lesquelles elles portent (exemple : politique industrielle).
Une politique conjoncturelle est une politique à court-terme, son action est donc limitée dans le temps. C’est l’ensemble des interventions de l’Etat susceptibles de modifier à court-terme l’évolution de l’économie
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Les politiques économiques conjoncturelles
Jusqu’aux années 1930, la plupart des économistes imputaient les crises aux imperfections des marchés concrets et recommandaient d’attendre que ces mécanismes ramènent la stabilité et le plein emploi. Cependant, la crise de 1929 a remis en cause la capacité auto-régulatrice du marché. John Maynard Keynes a alors proposé une conception différente du fonctionnement de l’économie.
Selon lui alors, seule une intervention des pouvoirs publics augmentant la demande adressée aux entreprises peut rétablir la situation.
S’appuyant sur cette analyse, les différents gouvernements ont alors engagé des politiques conjoncturelles actives après la Seconde guerre mondiale. De nombreux plans de relance ont également été mis en oeuvre après la crise de 2008, pour soutenir, momentanément, la consommation et l’investissement, le temps que « l’économie reparte ».
La fonction de la politique économique est donc de corriger les déséquilibres ou les dysfonctionnements de l’économie. Les principaux objectifs de l’Etat sont ceux proposés par Nicolas Kaldor et constituent le « carré magique » : une croissance économique maximale, le taux de chômage le plus faible, la stabilité des prix (maîtrise de l’inflation) et la recherche de l’équilibre extérieur. Afin d’améliorer ces indicateurs, l’Etat peut mettre en œuvre une politique de régulation conjoncturelle.
Les politiques conjoncturelles agissent principalement sur la demande (consommation & investissement), les pouvoirs publics peuvent alors choisir de mettre en place une politique conjoncturelle visant à stimuler l’activité économique pour lutter contre le chômage et la contraction du PIB (politique de relance) ou de freiner l’activité économique pour lutter contre le déficit public ou réduire l’inflation (politique de rigueur). Ils disposent pour cela de deux outils :
– la politique budgétaire consiste à faire varier le solde du budget de l’Etat. Keynes a montré qu’un déficit budgétaire agissait favorablement par l’effet multiplicateur des dépenses sur l’activité.
– la politique monétaire influence l’investissement et l’épargne en agissant, via les taux d’intérêt, sur les conditions de crédit. Elle peut elle aussi être utilisée pour relancer l’économie ou la ralentir,
la politique budgétaire :
L’Etat utilise son budget (recettes / dépenses) comme instrument de régulation. L’Etat peut agir sur le niveau des dépenses d’investissement (toute augmentation de l’investissement public est supposée entraîner une augmentation plus forte du revenu national : principe du multiplicateur keynésien*), sur le niveau des traitements des fonctionnaires, sur l’emploi (création d’emplois aidés), sur les recettes (variation à la hausse ou à la baisse des impôts qui aura un impact sur la consommation et l’investissement), etc. L’Etat peut également aider les entreprises par le biais de subventions, d’aides à la recherche, de dégrèvements fiscaux (remises d’impôts qui réduisent le montant versé), etc. Les recettes et les dépenses publiques exercent spontanément une action contracyclique (contraire : procyclique) sur l’activité économique i.e. d’atténuation des aléas de la conjoncture économique. En effet, si une grande partie des dépenses publiques sont indépendantes des variations à court terme de l’activité économique (ex : rémunération et retraite des fonctionnaires), certaines d’entre elles sont, en revanche, mécaniquement liées à la conjoncture. C’est notamment le cas des dépenses d’indemnisation du chômage ou des prestations sociales versées sous condition de ressources, qui augmentent quand l’activité économique se dégrade. On considère ainsi que l’élasticité des dépenses publiques à la conjoncture est comprise entre 0,1 et 0,3, autrement dit, les dépenses publiques ont tendance à augmenter spontanément de 0,1 à 0,3 point lorsque la croissance ralentit d’un point. Lorsque l’activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance à s’accélérer tandis que les entrées de recettes ralentissent mécaniquement, ce qui provoque une détérioration du solde budgétaire : le montant des recettes fiscales diminue et le volume de dépenses publiques augmente. La détérioration de l’activité économique provoque alors un transfert de revenus des administrations publiques vers les ménages et les entreprises, ce qui atténue mécaniquement l’effet du ralentissement économique sur les revenus de ces derniers. À l’inverse, en période de forte expansion économique, les prélèvements obligatoires collectés augmentent mécaniquement, tandis que les dépenses publiques diminuent, ce qui a tendance à freiner la croissance de la demande intérieure et donc à atténuer les risques de surchauffe inflationniste. Les recettes et les dépenses publiques fonctionnent donc comme des « stabilisateurs automatiques » puisqu’elles contribuent à amortir les variations conjoncturelles de l’activité économique.
la politique monétaire :
La politique monétaire consiste à fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement et à la croissance de l’économie tout en veillant à la stabilité de la monnaie tant externe (parité avec les autres devises) que interne (maîtrise de l’inflation). La politique monétaire doit donc réguler la masse monétaire, et donc la création de monnaie, via le crédit. La modulation de la demande de crédit se fait par le biais des taux (d’intérêt) directeurs. Par exemple, une hausse de ces derniers (décidée au niveau de la Banque Centrale) provoque une baisse des crédits octroyés. Cela lui permet ainsi de concourir à la stabilité des prix. Une politique monétaire restrictive correspond à une politique monétaire privilégiant des taux d’intérêt élevés afin de lutter contre l’inflation ; inversement, une politique monétaire expansionniste correspond à une politique monétaire privilégiant des taux d’intérêt faibles afin de relancer la croissance. Dans la zone euro, les autorités monétaires (BCE) sont indépendantes et considèrent que la croissance et l’emploi ne relèvent pas de leur responsabilité ; leur objectif principal est le maintien d’un taux d’inflation faible (moins de 2 %).
La politique de relance
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La politique de rigueur
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Exercice : Compléter le schéma en déplaçant les étiquettes :
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Chocs d’Offre, chocs de Demande, cycle du crédit… Maîtrisez vous ces notions?
Un choc économique peut se définir comme une modification imprévue de l’offre et/ou de la demande agrégées. Les chocs sont, dans une large mesure, imprévus et non anticipés sur les marchés.
Les chocs exogènes conduisent à des fluctuations car ils viennent modifier les courbes d’offre et de demande. C’est-à-dire que pour un même niveau de prix on aura une quantité offerte ou demandée différente . Les chocs exogènes créent donc une accélération ou au contraire un ralentissement de l’évolution du PIB à court terme ce qui éloigne la croissance de sa trajectoire de long terme et crée une fluctuation à la hausse ou à la baisse.
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la crise des subprimes : une infographie et une vidéo
Sur le site du journal Le Monde, une infographie et une vidéo pour comprendre la crise des Subprimes.*
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Comprendre la crise des subprimes
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