Albert Londres est un journaliste et écrivain français, né le 1er novembre 1884 à Vichy et décédé dans l’incendie d’un paquebot dans l’océan indien le 16 mai 1932.
Il commence par publier des poèmes mais va rapidement commencer une carrière de journaliste parlementaire pour le journal Le Matin. Pendant la Première Guerre mondiale, il est envoyé au front en tant que reporter et devient correspondant de guerre. Sa plume, précise et acérée est rapidement remarquée et sa carrière de grand reporter se poursuit après la guerre. Pour le journal Excelsior, il parvient à pénétrer en Russie soviétique en 1920 et propose une description précise du régime bolchévique. Puis il parcourt l’Asie et rédige de nombreux articles sur la Chine, le Japon et l’Inde. Il poursuit son travail auprès du journal Le Petit Parisien, et ses écrits commencent à être édités sous forme de livres par Albin Michel. Journaliste engagé, il dénonce les conditions de vie des détenus au bagne de Cayenne en 1923 mais également la prostitution forcée dont sont victimes des Françaises envoyées en Argentine dans un ouvrage paru en 1927 et intitulé Le chemin de Buenos Aires : la traite des Blanches. Après d’autres enquêtes engagées, notamment en Afrique et dans les Balkans, il décide de couvrir en 1932 la guerre sino-japonaise. C’est au cours de son retour vers la France qu’il trouve la mort, dans l’incendie du paquebot le Georges Philippar dans le golfe d’Aden. Albert Londres semblait avoir découvert un grand scandale lors de son enquête en Chine mais ses écrits ont été détruits lors de l’incendie.
Après sa mort, sa fille, Florise Martinet-Londres, décide de créer un prix à sa mémoire.
Le prix Albert Londres est créé en 1933 pour couronner chaque année un journaliste de moins de 40 ans.
Bibliographie
- Visions orientales, 1922, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 2002.
- Contre le bourrage de crâne, 1917-1918, Arléa, 1993.
- Dans la Russie des Soviets, 1920, Arléa, 1993.
- La Chine en folie, 1925, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 1997.
- Au bagne, 1923, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 2002. Première publication dans Le Petit Parisien en août-, puis Albin Michel (1923).
- Dante n’avait rien vu, 1924, Arléa, 1997 ; coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 1999.
- Les Forçats de la route ou Tour de France, tour de souffrance, 1924, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 1996.
- Chez les fous, 1925, Albin Michel – collection Les grands Reportages, Le serpent à plumes, 1999.
- Le Chemin de Buenos Aires : la traite des Blanches, 1927, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 2005.
- Marseille, porte du sud, 1927, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 1999.
- L’Homme qui s’évada, 1928, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 2002 (publié au préalable sous le tire de Adieu Cayenne).
- Le Juif errant est arrivé, Albin Michel, Paris, 1930.
- Pêcheurs de perles, 1931, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 2001
- Les Comitadjis, 1932, coll. « Motifs », Le serpent à plumes, 1997.
- La Guerre à Shanghai, 1932, coll. « Arléa Poche », Arléa, 2008.
- Œuvres complètes, Arléa, 2008.
- Câbles & Reportages, Arléa, 2008.
Avant de se faire connaître en tant que journaliste, Albert Londres a publié quatre recueils de poèmes :
- Suivant les heures, 1904
- L’Âme qui vibre, 1908
- Le poème effréné contenant Lointaine et La marche à l’étoile », 1911
- Écrits rassemblés de façon posthume
- Grands reportages à l’étranger, Arthaud, 2017, 896 p.