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La bibliothécaire d’Auschwitz
Salva Rubio (Scénario)
Rue de Sèvres (aout 2022)
142 p. – 22,00 €
9782810201259
À quatorze ans, Dita Adlerova vit dans le ghetto de Terezín, à Prague. Déportée avec sa famille dans le camp de concentration le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale : Auschwitz, elle rencontre Fredy Hirsch, éducateur juif qui lui propose de devenir la « Bibliothécaire d’Auschwitz ». Au péril de sa vie, Dita accepte de cacher et protéger les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp. Mais elle doit faire preuve d’une extrême prudence car le docteur Mengele, célèbre pour ses atrocités, la surveille de très près.
2 Commentaires
La Bibliothécaire d’Auschwitz, un livre rempli d’histoire.
Ce livre historique est unique. Il est pour moi très intéressant et constitué de nombreux détails.
I- Une histoire unique et cruelle
1) Le contexte historique
Cette histoire commence dans les années 30 à Prague, une ville située au nord-ouest de la République Tchèque. L’entre deux guerres est alors un moment paisible pour tous les habitants jusqu’à ce que la guerre éclate en Europe en 1939. Les intentions nazies se répandent et provoquent la terreur chez l’ensemble des civils qui habitent en Europe. C’est alors que la vie de milliers de juifs va connaître un terrible bouleversement.
2) Une histoire qui fait réfléchir
Cette BD représente d’après moi très bien ce qu’il s’est passé pendant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, les contrastes ainsi que les couleurs assez sombres montrent l’enfer vécu par ces milliers de déportés. Le scénario évoque parfaitement les incertitudes imaginées par l’ensemble des juifs. Doivent-ils faire confiance aux personnes inconnues ? Pourquoi sont-ils persécutés de cette manière ?
II – Des personnages intéressants
1) Une jeune fille persévérante et déterminée
Dans cette œuvre, le personnage principal se nomme Edita Adlerova. Passionnée par la lecture, cette jeune fille juive est déportée avec ses parents à Auschwitz. Elle ne comprend pas pourquoi elle n’est pas persécutée par les soldats nazis. Edita est une jeune fille très curieuse. En effet, elle cherche toujours à s’instruire sur divers sujets grâce aux nombreux livres qu’elle lit. Elle est également très courageuse étant donné qu’elle aime prendre de nombreux risques malgré des interdictions.
2) Des parents complètement détruits
Cet ouvrage montre, au début de l’histoire, des parents heureux qui vivent avec leur fille. Mais quand la guerre approche, ils deviennent rapidement plus agressifs et plus tendus. C’est à ce moment précis que leur vie bascule. En effet, après avoir été déporté à Auschwitz, les parents d’Edita deviennent assez rapidement malades. Quelques mois après leur arrivée, le père d’Edita décède et sa mère devient physiquement très faible. C’est alors un enfer qui commence pour cette famille juive.
Conclusion
Pour conclure, je pense que ce livre représente parfaitement la réalité de l’époque. Il nous fait largement réfléchir grâce à son histoire émouvante. Cette œuvre nous rappelle les erreurs de notre passé à ne pas reproduire. C’est pourquoi il est d’après moi indispensable de découvrir ce livre avec une histoire intrigante et parfaitement réaliste.
La Bibliothécaire d’Auschwitz, ou « Lire en camp de concentration »
Nous avons pu lire la bande dessinée La Bibliothécaire d’Auschwitz (de Salva Rubio et Loreto Aroca) et, si vous aimez les aventures de jeune filles ayant dû grandir trop vite, cette BD est faite pour vous.
Edita Adlerova est une jeune fille passionnée de lecture,vivant à Prague durant les années 1930, qui voit son pays être annexé par les Nazis. Juive et déportée au camp d’Auschwitz, elle fait tout pour conserver les livres donnés par un certain Hirsch, leader de son block.
Tout d’abord, la Bibliothécaire d’Auschwitz est une BD passionnante, écrite d’après le roman historique du même nom d’Antonio G. Iturbe. Il y aurait beaucoup de choses à dire et nous pouvons débuter par le ton de cet ouvrage. En effet, il y a un contraste saisissant, une sorte « d’avant-après » entre le ton très enfantin et les couleurs claires du début et celles, mornes et sombres, qui succèdent au défilé de l’armée Nazie-dont le traumatisme mental qu’il cause à l’héroïne est fort bien illustré par une soudaine présence de tons de rouge, paraissant comme un reflet de leur drapeau. L’on peut alors sentir toute la terreur saisissante que, non seulement elle éprouve, mais aussi les autres badauds descendus dans la rue. Les prémices de cette émotion sont d’ailleurs installés dès l’instant où la terre semble se mettre à trembler sous la cadence incessante et lancinante des pas.
Ensuite, il y a les personnages. Il vous faut savoir que vous vous attacherez très vite à l’héroïne, comme ce fut mon cas, et à son caractère, disons, bien trempé. Elle présente, en outre, tous les traits de la jeune fille qui, par un traumatisme, a dû grandir trop vite.
De même, Hirsch, leader du block où elle se trouve, est aussi un personnage fort intéressant auquel l’on s’attache vite. Il est l’image de l’être charismatique, tolérant, le protecteur du block comparé à ce titre au golem -créature d’argile- que créa un Rabbin par le pouvoir de Yawheh afin de protéger son peuple.
Et puis il y a Joseph Mengele, médecin d’Auschwitz et, en outre, bourreau de nombreux déportés pour ses « expériences ». Toute la cruauté du personnage, toute l’horreur qu’il symbolise à lui seul, sont fort bien représentées par un seul moment : son inspection du fameux block où se trouve l’héroïne. Le silence y est absolu et, lorsqu’il choisit ses nouveaux sujets, l’on peut voir les cris et les pleurs.
Enfin, cette BD illustre bien évidemment la Shoah. L’horreur du régime Nazi et de la déportation est très bien dépeinte et le message contre l’antisémitisme y est extrêmement fort.
En outre, la BD La Bibliothécaire d’Auschwitz est un excellent ouvrage, où chaque moment est soigneusement choisi et représenté pour transmettre ses messages au lecteur. Les personnages y sont fort bien construits. Nous ne pouvons donc que vous conseiller de la lire.