Automne, en baie de Somme

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Automne, en baie de Somme

Philippe Pelaez, Alexis Chabert

Bamboo  Grand Angle – 2022 – 15,90 €

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1896. Le corps d’un riche industriel est découvert à bord d’une goélette échouée dans la baie de Somme. Pour une affaire de cette importance, on envoie le meilleur policier de Paris, Amaury Broyan. Très vite, l’inspecteur soupçonne la veuve, héritière de l’immense empire. L’enquête révèle alors que l’industriel avait également une maîtresse, Axelle Valencourt, un modèle ayant posé pour de nombreux artistes et notamment Alfons Mucha (représentant majeur de l’Art Nouveau).
Des quartiers cossus de Paris aux cabarets de la Butte Montmartre, l’inspecteur se retrouve plongé dans une affaire complexe et périlleuse, dans laquelle chaque personnage, y compris l’inspecteur, va révéler sa part d’ombre.

 

 

1 Commentaire

    • ABM1Dautry Alyssa S. on 2 mars 2023 at 13 h 02 min

    La beauté et l’argent

    Automne en baie de Somme est une BD racontant le meurtre d’Alexandre de Breucq, retrouvé mort, étouffé dans son propre sang. Cela peut paraître sanglant, mais il n’en est rien, cependant âme sensible s’abstenir.

    Visuellement, l’auteur nous permet de nous imprégner de l’histoire, de mettre des visages sur des noms et des images sur des actions. On retrouve inévitablement la couleur du sang, le rouge.
    On y remarque aussi le caractère sombre de certaines scènes qui évoque le déni, la tristesse.
    Ainsi que le bleu et l’orange, mêlant chaleur et douceur.
    On passe donc par différents sentiments, par moments de l’empathie pour certains personnages, et à d’autres une certaine frayeur.

    Concernant le récit, Alexandre de Breucq est « un des rares industriels en France à montrer autant d’empathie pour ses hommes », pourquoi donc est-il mort ? c’est la première question que l’on se pose. Pourquoi vouloir tuer un homme « très aimé de tous ». C’est pages après pages que l’on apprend qu’il ne faut jamais juger les gens trop tôt.
    On y découvre Axelle VALENCOURT, modèle de peinture, demandée par de nombreux jeunes artistes. Son lien avec Alexandre ne sera découvert que plus tard, c’est sûrement à cause de celui-ci que M. De BREUCQ fut assassiné sur une goélette, laissant comme seul signe «266 », écrit avec son propre sang.
    Il y a aussi son épouse, Madame DE BREUCQ. Elle provient d’une famille aisée, qui a financé en grande partie la réputation que détient son époux. Pourtant elle est laissée pour compte sans titre sans reconnaissance pour l’aide fournie par sa famille.
    Il y a donc dans ce récit autant de personnes que de raisons qui motivent le meurtre d’Alexandre de Breucq.
    C’est grâce à Amaury BROYAN, inspecteur en charge de résoudre cette affaire, que l’on découvre les vices de la haute société, ses travers, et sa face cachée..

    En somme, on se plonge dans une époque où la beauté peut tout offrir et l’argent tout acheter.

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