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Blanc autour
Wilfrid Lupano, Stéphane Fert
Dargaud – 2021 – 19,90 €
9782505082460
1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall s’occupe d’une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l’esclavage n’est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l’Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d’une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l’école si la jeune Sarah reste admise. Prudence Crandall les prend au mot et l’école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l’abolition de l’esclavage. Mais la « bonne société » blanche de la ville décide de contre-attaquer… Le parcours de Prudence et de ses élèves noires sera semé d’embûches, de menaces et de dangers.
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Le roman graphique Blanc autour écrit par Wilfrid et Stephane Fert est bouleversant, révoltant et inspirant. Il mêle l’histoire de la ségrégation raciale du début du XIXème siècle cle aux Etats-Unis à celle d’une militante qui a réellement existé.
Cet univers composé de portraits de femmes charismatiques, dignes, intelligentes, courageuses et inspirantes à de quoi nous faire remettre en question.
On y suit la vie d’une institutrice nommée Prudence Crandall qui dirige une école pour filles blanches dans un village constitué de blancs hostiles aux personnes de couleur. Or, un jour, elle offre à une jeune fille noire appelée Sarah le droit d’assister à son cours. Elle va prendre conscience que toutes ces jeunes filles noires n’ont pas accès à l’éducation malgré leur curiosité et leur soif de savoir. C’est pour cela que Prudence s’arme de courage et de bonne volonté en réservant exclusivement son école à des jeunes filles noires. Bien évidemment, dans un village raciste au possible, son choix va rapidement se transformer en véritable combat !
Ce livre reflète parfaitement les causes pour lesquelles 200 ans plus tard, nous devons encore nous battre, telles que la lutte contre le racisme, celle pour l’égalité des droits hommes femmes, le droit à l’éducation ou encore la liberté de religion.
De plus, le choix d’une palette de couleurs pastels contrastent entre la gravité des enjeux de l’histoire et la douceur des dessins.
Pour conclure, cette bande dessinée inspirée de personnages et de faits réels à grand intérêt à être mise entre les mains des plus curieux pour découvrir le combat de femmes déterminées et pleines d’espoir du XIXeme siècle.
Blanc Autour est une BD de Wilfrid Lupano et Stéphane Fert. Cette BD parle de jeunes filles noires qui essayent de s’intégrer dans une société où elles ne sont pas les bienvenues, elles seront aidées par Madame Crandall et d’autres personnages. Dans un premier temps je vais vous expliquer ce que je pense des graphismes, qualité des dessins ainsi que de la couleur, contraste, traitement des ombres et enfin de la mise en page, organisation des cases dans les pages. Ensuite dans un second temps, je vous présenterai mon avis sur les personnages ainsi que l’histoire de la BD.
J’ai trouvé les dessin assez bien faits, surtout les décors où je trouve qu’il y a beaucoup de détails surtout dans les maisons, aussi je trouve que les personnages sont bien faits. Les couleurs sont belles, on dirait qu’elles ont un effet pastel et j’ai l’impression aussi qu’en fonction de la journée, elles sont plus contrastées comme à la fin de journée où elles tournent autour du rose, les ombres ne sont pas trop présentes, sauf en dessous des personnages. La mise en page est originale car au lieu des cases classiques autour des vignettes, il y a du blanc et on dirait que le tour est un tout petit peu effacé, aussi les bords sont ronds ce qui change encore plus.
J’ai trouvé les personnages attachants, surtout Eliza Shaw et Sarah, aussi le fait que la plupart des personnages soient des femmes, cela change des histoires classiques où le héros est un garçon, cela renforce l’originalité de la BD. L’histoire parle de jeunes filles et d’une institutrice qui veulent leur école malgré les lois ainsi que les habitants de leur ville qui sont contre, on va donc suivre les aventures de ces filles, je trouve que l’histoire est vraiment bien car elle parle de racisme et de personnes qui essaient de lutter contre cela et je trouve bien d’en parler.
J’ai globalement bien aimé la BD car elle traite d’un sujet qui ne devrait pas exister.
Blanc Autour est une BD de Wilfrid Lupano et Stéphane Fert. C’est une BD où de jeunes filles noires essayent de s’intègrer dans un monde qui ne veut pas d’elles sous prétexte qu’elles sont noires. La maitresse du village qui ne trouve pas ça juste va les aider en leur donnant des cours. On va suivre les différents personnages et leurs péripéties pour gagner leur place.
J’ai choisi cette BD parmi la sélection car je trouve que c’est un sujet important et qui est encore trop présent : le racisme.
La détermination de la maitresse est appréciable car même aujourd’hui un certain nombre de personne font preuve de racisme voire de violence envers ce qu’ils trouvent différent car même si cette BD parle de racisme le comportement des personnes pourraient s’appliquer à d’autres cas .
Pour la BD en elle-même je trouve que le graphisme et les contrastes vont bien avec l’histoire même s’il manque un peu de profondeur et d’ombres. Elle est très bien organisée, les personnages sont tous intéressants. Les dialogues et le scénario sont très bien pensés malgré des moments qui devraient être plus développés.
La BD Blanc autour a été écrite par Wilfrid et Stephan Fert.
Cette BD parle de la condition des noirs en Amérique ainsi que du racisme qu’ils ont subi et qu’ils subissent toujours malgré le fait que les mentalités ont changé, de plus ce sont des héroïnes et non des héros donc le sexisme que les femmes subissent est aussi démontré.
J’ai bien aimé les dessins surtout les paysages que je trouve bien faits car les couleurs sont belles et attirantes, j’ai aussi apprécié l’originalité de comment sont placées les vignettes et la forme qu’elles ont.
J’ai trouvé triste la mort de l’enfant « sauvage » mais cela montre bien comment les blancs se moquaient de la vie des noirs. L’institutrice aussi est un bon personnage car elle défend ses idées et va jusqu’au bout pour améliorer la condition des filles noires de son école.
J’ai apprécié cette BD car elle dénonce un sujet fort.
La BD Blanc Autour écrite et dessinée par Wilfrid Lupano et Stéphane Fert suit les aventures de jeunes filles noires qui veulent vivre comme les autres et aller à l’école comme les autres. Mais les habitants (blancs) du village s’y opposent, la maitresse par contre fait tout ce qu’elle peut pour maintenir son école.
J’ai beaucoup aimé cette BD, l’histoire, ainsi que la mise en page et les dessins que je trouve bien réalisés. Les dialogues sont aussi bien organisés et le scénario est bien pensé.
Cette BD m’a touchée car elle parle d’un sujet encore d’actualité qui ne devrait pas avoir lieu d’exister et qui est bien mis en avant dans cette œuvre.
En même temps de mettre en avant la lutte contre le racisme, cette BD met aussi en avant des personnages féminins intelligents et courageux.
Je pense qu’il y a quelques scènes qui auraient pu être approfondies mais globalement cette BD m’a beaucoup plu. 🙂
Blanc autour est pour moi une incroyable BD, au niveau du dessin c’est parfait, ça fixe le lecteur au récit et on ne s’en lasse jamais. Les couleurs sont très douces et les contrastes particulièrement bien maitrisés, pour ce qui en est des ombres, c’est impeccable.
La mise en page est vraiment top, le fait que les coins sont arrondis est particulièrement agréable, ça reste un détail mais ça magnifie le reste du dessin.
Les personnages sont très développés et incarnent des valeurs magnifiques, c’est vraiment motivant comme œuvre.
L’histoire est très prenante, le scénario l’est aussi et le message passe très bien.
Les dialogues sont bien développés, et ce sur tous les points.
La bande dessinée « Blanc Autour » a été écrite par Wilfrid Lupano et Stephane Fert. Cette bande dessinée parle des jeunes filles noires qui veulent vivre comme les autres filles de leur âge et pouvoir elles aussi aller à l’école. Mais malheureusement les habitants s’opposent à l’idée de la maîtresse du village sur le fait d’accepter des jeunes filles noires à l’école mais la maîtresse va tout faire pour maintenir son école ouverte.
J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée, car je la trouve très intéressante autant sur l’histoire des personnes que sur le dessin. En effet on voit bien que c’est très travaillé et soigné. Je trouve que les couleurs varient en fonction du ton de la planche et les vignettes elles-mêmes sont de tailles et de formes différentes. Je trouve le scénario très bien pensé.
Cette bande dessinée est très touchante, elle parle d’un sujet encore sensible aujourd’hui et qui ne devrait pas l’être. Je trouve ça important d’en parler à travers des œuvres, surtout que l’histoire a bien été mise en scène.
Cette bande dessinée met aussi en avant le féminisme en montrant des femmes intelligentes, courageuses, éducatrices et fortes qui sont capables de se battre pour défendre leurs droits.
Je conseille cette bande dessinée car je la trouve très instructive et intéressante sur des sujets qui ne sont pas toujours faciles à entendre ou à discuter. Cette bande dessinée m’a beaucoup parlé et m’a surtout beaucoup plu !!
J’ai beaucoup aimé » Blanc autour » écrit par Wilfried Lupona et Stéphane Fert, publié en 2021.
Le thème abordé est l’éducation des femmes noires. Le genre littéraire est « faits de société » et « humour ».
Cette BD parle de Crandall, une institutrice qui a ouvert son école aux jeunes filles de couleur. Menaces , agressions, intimidations et autres violences, une plongée poignante dans les années 1830 dans une Amérique blanche encore traumatisée par Nat Turner. Le graphisme est original, inhabituel, les personnages ont parfois le visage défiguré mais cela reste joli à voir.
J’ai aimé ce livre, il m’a beaucoup plu car il m’a intéressé. C’est une BD historique qui nous raconte la ségrégation raciale de l’Amérique blanche lors du XIXe siècle, trente ans avant l’abolition de l’esclavage. L’histoire se déroule à Canterbury, une petite ville près de Boston dans le Massachusetts, en 1832.
Ce livre m’a appris des choses sur la vie des personnes de couleur dans ce lieu, lors de cette période. Elles n’avaient pas les mêmes droits que les personnes blanches qui les discriminaient et étaient très racistes avec elles. Cela m’a fait ressentir de l’injustice et de l’incompréhension face à ces comportements insensés. Cette bande dessinée était très enrichissante, sérieuse, touchante et émouvante. Elle m’a fait réfléchir sur ce sujet. Elle offre une histoire triste, on la découvre à travers les yeux de ces jeunes filles noires, qui refusent leurs conditions de vie, d’être inférieures aux blancs, elles veulent s’y opposer, se jeter à l’eau et résister.
L’histoire montre aussi des scènes violentes et choquantes, qui nous font prendre conscience de l’ampleur de la gravité des événements de cette époque. Il y a beaucoup de racisme, par exemple dans la scène où Sauvage, allias Charles, un petit garçon noir, révolté, qui s’opposait à toute cette discrimination, est fusillé par un chasseur blanc. Ou encore quand les habitants de Canterbury brûlent l’école Crandall, cette scène rend particulièrement triste et en colère.
Les personnages de cette histoire ont chacun leur propre caractère et leur personnalité.
Les habitants de Canterbury sont incroyablement racistes, ils s’opposent à l’instruction des personnes de couleur. Ils refusent que leurs enfants fréquentent des jeunes filles noires dans leur école. Ils pensent que ces jeunes filles doivent rester à leur place, qu’elles sont inférieures aux blancs et qu’elles sont condamnées à devenir leurs esclaves, leurs bonnes. Ils refusent qu’elles aient de meilleures conditions de vie et que leur situation change. Ils font preuve de cruauté et je ne m’y suis pas attachée.
En revanche, je me suis beaucoup attachée aux héros principaux de l’histoire, c’est-à-dire aux personnes noires et aux personnes blanches qui leur apportent leur aide.
Le personnage de Prudence Crandall, l’institutrice de l’école de filles Crandall m’a inspirée. En effet, elle est engagée et elle tient tête aux habitants de Canterbury. Elle est déterminée à enseigner à des jeunes filles de couleur dans son école et elle fait tout son possible pour y parvenir. Elle commence par fermer son école quelque temps pour y accueillir seulement les jeunes filles de couleur. Ensuite, elle se bat devant les tribunaux du Connecticut et se rend à chaque assemblée municipale afin de réaliser son rêve, quel qu’en soit le prix. Elle est même emprisonnée car elle trahit, selon l’Amérique blanche, la loi en enseignant à des jeunes filles noires. Son assurance et sa détermination la mène finalement à la victoire. Malheureusement, l’école Crandall est brûlée, l’empêchant de poursuivre sa réussite. C’est à ce moment-là qu’elle perd tout espoir.
Le personnage de Maria, la bonne de Prudence Crandall, m’a également touchée. C’est Maria qui entretient l’école Crandall depuis le début de la carrière de Prudence. Maria est noire et quand elle apprend que l’institutrice prévoit d’enseigner à des jeunes filles noires, elle apporte son aide à son amie et est tout autant engagée qu’elle dans cette lutte. Également persécutée par le racisme, Maria fait tout son possible pour que la situation des noirs change. Mais comme Mlle Crandall, elle perd totalement espoir à la fin du livre.
Le personnage de Sarah, une jeune fille noire déterminée à changer de vie, à apprendre, et à obtenir les mêmes droits que les autres filles blanches, m’a vraiment plu. Je l’ai adorée, je l’ai trouvée brillante et engagée. Tout le long de l’histoire, Sarah est révoltée par le comportement des habitants de Canterbury. Elle étudie dans l’école de Mlle Crandall avec les autres filles noires, déterminée à obtenir de meilleures conditions. Elle est très heureuse de gagner cette lutte à la fin de l’histoire, et même après l’incendie de l’école, elle continue à apprendre avec ses amies, sans Prudence et Maria qui ont abandonné.
Le personnage de Charles, appelé Sauvage à Canterbury, m’a émue et m’a fait réfléchir. Ce petit garçon noir plus révolté que n’importe qui, peut paraître horrible à première vue, car il passe son temps à courir dans les bois en récitant des textes de Nat Turner, un esclave noir qui s’est rebellé contre les blancs, et qui a assassiné les racistes et les maîtres d’esclaves, les hommes, les femmes, les enfants. Tout le monde est terrifié par ces textes, les noirs et les blancs. C’est pourquoi Sauvage est chassé par tous les habitants. Une fois, alors qu’il récitait ce texte à Sarah et ses amies, un chasseur blanc l’a fusillé. À sa mort, on prend conscience que Charles n’était qu’un petit garçon triste de ne pas avoir les mêmes droits que les blancs et en colère contre cette discrimination. Il était révolté au point de s’appuyer sur Nat Turner et ses idées, il voulait punir les blancs de les traiter ainsi.
Dans cette histoire, il y a du suspens, on ignore les décisions que vont prendre les tribunaux du Connecticut, surtout l’heureuse décision finale : on ne s’attendait pas à apprendre que l’enseignement aux jeunes filles de couleur allait devenir légal. On est également choqué à la mort de Sauvage ou encore quand l’école Crandall est brûlée, ou quand Mlle Crandall est emprisonnée. Ces scènes là rendent l’atmosphère sombre. Les dialogues de cette histoire sont vivants et réalistes. Ils reprennent des discours qui ont été prononcés, les textes de Nat Turner ont réellement existé, les paroles blessantes des habitants de Canterbury en 1832 ont été reprises dans la BD. Les dialogues sont semblables à ceux de la réalité, on a pu retrouver des textes, des lettres ou des papiers.
Néanmoins, les dessins du livre sont légers, simples, doux, très jolis. Les traits sont appliqués, les pages sont colorées. De belles couleurs sont utilisées et ajoutent un peu de gaieté à cette histoire triste et plutôt sombre.
Premièrement, cette BD a un graphisme et un thème abordé qui sont tous les deux modernes. En effet, dans 𝐵𝑙𝑎𝑛𝑐 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟, le sujet abordé, la ségrégation raciale, est représenté seulement depuis quelques années. Le graphisme avec des couleurs très épurées nous montre aussi la modernité de cette œuvre. Cependant, ces couleurs épurées créent un contraste avec les propos souvent tranchants envers les élèves noires. Nous pouvons donc nous demander en quoi l’auteur montre la détermination de personnes à travers cette œuvre.
Tout d’abord, la détermination est représentée par de nombreux personnages. Sarah est l’une d’elles. Effectivement, elle est déterminée à apprendre et découvrir de nouvelles choses à l’école et c’est son institutrice qui va l’aider, elle aussi est pleine de détermination. Celle-ci va l’amener à se mettre à dos la totalité de la ville. Ce personnage inspire donc une valeur importante : la détermination. L’institutrice a sacrifié de nombreuses choses pour que des enfants noires puissent aller à l’école, c’est très inspirant.
Cette histoire dénonce le racisme à travers une BD qui est racontée dans un univers réaliste, ce qui nous permet de nous plonger entièrement dans l’histoire. Celle-ci se déroule à Canterbury en 1832. le personnage principal est Sarah, une jeune fille noire qui est une élève de l’institutrice Mme Crandall, première professeure qui accueillit une jeune fille de couleur dans son école. Cependant, la population blanche voit cette école peu banale pour jeunes filles noires comme une menace. Mme Crandall se lance alors dans une bataille contre le racisme et l’inégalité de l’accès à l’éducation.
Les graphismes sont de forme plutôt ronde et aux couleurs pastel qui apportent une certaine douceur, bien que le contexte soit dur et sombre, ce qui crée un contraste entre le visuel et le fond de l’histoire et ce qu’elle défend.
Tous ces éléments permettent de faire réaliser au lecteur la cruauté des événements racistes et de l’esclavagisme qui se sont réellement déroulés dans les années 1800. Cela suscite un sentiment de tristesse chez le lecteur.
Premièrement, nous avons le personnage principal qui est Prudence Crandall, c’est une enseignante de Canterbury au XIXème siècle. Les noires n’avaient pas leur place dans les écoles, sauf que Prudence, elle, a enseigné à une fille noire prénommée Sarah. Sarah sait lire et écrire, elle aime étudier, sauf que la société ne veut pas d’elle, alors qu’elle n’a rien demandé. Le fait que Prudence ait enseigné à une jeune fille noire lui coûtera l’emprisonnement car les habitants de Canterbury disent qu’elle a violé la loi. Je trouve cela très triste et injuste qu’elle soit emprisonnée pour cet acte. Le plus triste dans tout cela, c’est que ce soit tiré d’une histoire vraie. Elles vont se battre contre l’inégalité.
Secondement, cette BD est magnifique, les couleurs sont sublimes, les planches sont faites avec précision, on voit que Stéphane Fert aime son métier, on ressent la joie qu’il a eue quand il l’a dessinée, mais aussi, je pense, la tristesse quand il a dû dessiner dans les cases ce que disait la société sur les personnes noires. Cette BD parle d’un sujet important, je trouve que Wilfrid Lupano a fait un travail extraordinaire, j’ai adoré cette BD car les couleurs de la BD et l’écriture me donnent envie de la lire. Mais quand on comprend le sujet, on a envie que la société change. J’ai adoré les personnages, mais surtout Prudence Crandall car elle a voulu aider Sarah, elle ne s’est pas laissée faire auprès de la société. Même si elle a été arrêtée, elle a eu du courage et c’est pour cela que je l’ai adorée.
« Blanc autour » est ce que j’appellerais un livre intriguant, écrit en 2021 par Wilfrid Lupano, un scénariste français. Il raconte diverses vérités tout en en oubliant d’autres. Ce n’est pas une oeuvre qui me passionne et le sujet traité ne m’intéresse pas. Néanmoins abordant un point de vue et une manière de pensée qui m’est étrangère, il m’a donc poussé à en faire une critique, ma foi subjective certes mais bien réelle.
« Blanc autour » va nous présenter via plusieurs moyens scénaristiques la vie quotidienne de jeunes filles et femmes noires en 1832, période où, à cause des agissements passés, les femmes qui plus est noires sont durement discriminées, sachant que durant cette période l’esclavage est en passe d’être aboli. Nous allons donc suivre ces jeunes femmes qui commencent à avoir droit à l’instruction et se voient obtenir un établissement scolaire réservé. La population locale ne supportant pas l’idée que des femmes noires aient un accès à l’éducation va à plusieurs reprises tenter de saboter leur désir d’instruction.
Le dessin et l’ordre des vignettes m’ont beaucoup plu, c’est assez fluide et organisé, les traits sont propres et beaux, cependant je ne pense pas pouvoir en dire autant sur les couleurs qui sont bien froides et peu plaisantes mais qui, je ne peux le nier, collent avec l’ambiance maussade et triste. C’est un bon choix et je le comprends étant donné qu’avec des couleurs plus chaudes et colorées cela aurait enlevé un peu de cet effet terne.
Je peux donc dire que cette oeuvre malgré son côté intriguant ne m’a plu qu’à moitié, si ce n’est moins.