Une rencontre fantastique avec Joffrey LEBOURG

Joffrey Lebourg et Didier Lebourg © Clg Corrèze

Le lundi 18 décembre, le collège Bernadette Chirac a reçu la visite de Joffrey LEBOURG, auteur de la saga fantastique Les 7 Reliques et des Chroniques du temps publiés aux Editions Des auteurs des livres. Cette rencontre avait lieu avec les deux classes de 5e en parallèle du dispositif Jeunes en librairie auquel participent ces classes.

Joffrey Lebourg était accompagné de son père, Didier Lebourg, qui travaille avec lui. Ce dernier nous a d’abord parlé des « Pouvoirs Magiques de l’Écriture… », une opération proposée par les éditions Des auteurs des livres afin de sensibiliser les élèves au pouvoir de la lecture et de l’écriture.

Joffrey a ensuite pris la parole pour présenter son parcours, depuis ses début jusqu’au succès des 7 Reliques.  Il a évoqué ses sources d’inspiration, ses projets pour l’avenir tout en répondant à nos nombreuses questions.

Didier Lebourg nous a par la suite expliqué les différentes étapes qui composent la chaine du livre, du manuscrit au livre imprimé mais également la promotion du livre.

Cette rencontre nous a permis de découvrir l’univers de Joffrey Lebourg et de sentir la magie de l’écriture qui permet d’imaginer, inventer un monde, une histoire et la faire partager.

Parallèlement à cette rencontre, un vidéaste était présent afin de filmer ces moments d’échanges et a interrogé quelques élèves qui aiment écrire, sur ce que leur procure cette activité. Un grand moment pour ces élèves ! Nous espérons bientôt pouvoir partager cette vidéo avec vous ! Nous comptons sur elles pour continuer à écrire…

 

Tournage d’une vidéo dans le cadre de la rencontre.
©Clg Corrèze

Gaïa & Mme Estrade

Climat : l’action passe par l’information

Daniel Compagnon ©Crédit photo Clg Corrèze

Le jeudi 9 novembre 2023, les élèves des deux classes de 3ème ainsi que les éco-délégués des classes de 5ème sont allés au lycée Edmond Perrier à Tulle où était organisée une journée sur le climat.

Ils ont assisté à deux conférences sur le climat faites par Michel Galliot, un climatologue, et Daniel Compagnon, professeur à Sciences Po Bordeaux. Ces deux chercheurs nous ont expliqué les conséquences de l’activité humaine sur le climat ainsi que l’adaptation d’êtres vivants face au dérèglement climatique. Il a également été question de ce que mettait en place le pouvoir publique pour lutter contre les conséquences du changement climatique.

Michel Galliot                                                                                           © Collège Corrèze

Les élèves de 5èmes ont bénéficié de l’intervention de Emmanuel Joussein, professeur des universités, membre du laboratoire Pereine de Limoges. Il a abordé le problème de la pénurie d’eau notamment en Limousin. Il a également  évoqué le nombre de litres d’eau nécessaire pour produire des biens de consommation courante. Il faut par exemple 11 000 litres d’eau pour produire un  seul jean, 3 500 litres pour fabriquer un ordinateur, 15 600 litres pour produire 1 kilo de bœuf.

EL & El

Les conséquences de la consommation/vente de la drogue

La drogue est un composant toxique parfois utilisé en médecine. En générale, elles ont pour effet de désorienter les consommateurs. Substances psychoactives, elles modifient la perception de la réalité, exacerbent les sensations et influent sur le comportement de ceux qui en consomment. La consommation de drogue est illégale, elle est donc vendue cher à cause de cela, les dealers peuvent écoper d’une peine d’emprisonnement inférieur à 10 ans et/ou d’une amende. Il y a différentes sortes de drogue, ex : cocaïne, cannabis, ecstasy… Il y a 3 grandes catégories de drogues : les perturbateurs/hallucinogènes ; les dépresseurs ; les stimulants.

Où est né le trafic de drogue ?

Le trafic de drogue a été inventé par un État : le Royaume-Uni. Au XIXe siècle, la Couronne britannique inonde la Chine d’opium pour renflouer ses caisses. Dès l’origine, l’opium, l’héroïne et la cocaïne deviennent des instruments politiques entre les mains des États.

Quelles sont les causes de la consommation de drogue ?
L’anxiété, les problèmes relationnels, les traumatismes du passé et le mal-être ressenti sont souvent à l’origine de ces usages. Ces consommations sont propices à ce qu’une dépendance s’installe et que la situation de l’usager se dégrade. La drogue est utilisée comme un anesthésiant des pensées, des sentiments, des émotions, de la souffrance. Les usagers disent souvent qu’ils utilisent la drogue pour « oublier » ou pour « décompresser ».

Les risques pour la santé dépendent du type de drogue et de la quantité consommés. Dans les cas les moins graves, le consommateur peut ressentir des nausées, des maux de tête, des vertiges, des pertes de mémoires et des modifications du comportement. Mais les troubles peuvent être plus graves, des risques cardiaques existent. La consommation de drogue accentue le risque d’infarctus. Elle peut provoquer aussi des crises de tétanie, des infections virales, des troubles rénaux. Dans le cas d’une surconsommation, cela peut conduire à l’overdose et à la mort.
Des troubles psychiques peuvent aussi apparaître : de fortes angoisses, de la nervosité, des hallucinations, bouffées délirantes. A long terme, cela peut provoquer des dépressions persistantes et des idées suicidaires.
 
No drugs PNG
Source image : pngimg.com

 

Sources :

https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/alcool-drogues-jeu/problemes-lies-a-la-consommation

https://yami2.com › catalogue › histoire-du-trafic-de-drog…

https://www.sante.fr› pourquoi-se-drogue-t

https://www.drogues-info-service.fr
https://www.drogues-dependance.fr

Noélie Salagnac

Luna Leymarie

Les élèves de 5e plongent dans l’univers de la BD

Vendredi 27 janvier 2023, nous,  les élève de 5ème sommes allés à Angoulême pour son festival internationale de la BD !!!! Nous avons d’abord visité le collège Jules Verne avec lequel nous sommes jumelés qui était anciennement un couvent.

https://media.charentelibre.fr/11389865/1000x625/img-8793.jpg?v=1655919465
                                             sources images : Charente libre

Accompagnés par notre prof principale, la CPE et un surveillant nous sommes ensuite allés voir le côté manga du festival, nous avons eu 45 min en visite libre pour parcourir les différents stands. Puis nous avons marché longtemps pour enfin arriver du côté des BD où nous avons passé 1 heure.

File:Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême 2013 052 ...
Source image : Wikimedia commons

 

Le gagnant du Fauve d’or est Martin Panchaud. Il y avait 130 auteurs. Malgré ce nombre d’auteurs nous n’avons pas pu en rencontrer.

Le festival international d’Angoulême est le plus grand festival consacré à la bande dessinée au monde. Il existe depuis  1973, c’était donc le 50ème édition. Cette année, c’est Riad Sattouf qui a gagné le Grand prix de cette 50ème édition du festival.

Nous avons acheté beaucoup de livres et ont beaucoup de souvenirs de cette sortie scolaire!!!

50e Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême du 26 au 29 ...
Source image : Le Lombard

 

Agathe et Capucine

Une professeure d’espagnol poignardée

Hier, mercredi 22 février, au lycée privé de Saint-Thomas-d ’Aquin de Saint-Jean-de-Luz,  une professeure d’espagnol s’est fait poignarder par un élève de 16 ans.

Le drame s’est produit quand Agnès Lassalle menait son cours, elle a succombé à ses blessures quelques minutes après l’agression.  Le lycéen interpelé par la police et placé en garde à vue a déclaré être « en conflit  intérieur avec un être malfaisant « . Les policiers s’orientent vers hypothèse de troubles psychiatriques qui devront être confirmés par une expertise. D’après les premiers éléments de l’enquête, l’adolescent était bien noté dans toutes les matières sauf en espagnol. Des antidépresseurs ont été  trouvés chez lui par des policiers. 

Indicateurs des lycées : Saint-Thomas-d'Aquin, l'établissement privé luzien, premier de la classe
Source d’image : Sud Ouest

D’après certains élèves interrogés après le drame par le journal Le Parisien cette professeur était très sympathique, certes un peu exigeante mais elle savait où elle emmenait ses élèves.

Une cellule psychologique a été mise en place au sein de l’établissement. Une minute de silence sera observée ce jeudi 23 février à 15h00 dans tous les collèges et lycées de France ouverts actuellement en hommage à cette enseignante assassinée.

Sources : France Info / Le Parisien

Alice Merpillat et Wendy Laridan D’Hulster 5°

Puff : nouvelle vapoteuse qui rend addict les ados !

La puff, nouvelle cigarette électronique, qui fait fureur chez les jeunes se retrouve de plus en plus dans les mains des enfants de moins de 16 ans.

S’agit-t-il d’une nouvelle alternative de la cigarette ou alors une nouvelle drogue qui rends très vite addict ? Mais est-elle nocive pour la santé ?

Too many disposable e-cigarette options? We found the best of the best ...

source: Technofaq.org

Que-ce qu’une puff ?

La « Puff » , qui peut se traduire par « bouffée », est une cigarette électronique jetable composée d’une résistance, d’une batterie et d’un e-liquide. Pré-remplie et pré-chargée, elle s’allume dès la première inhalation et diffuse des arômes sucrés ou fruités, tels que la fraise, la mangue, le raisin mais aussi le chocolat et certaines sortes de bonbons, c’est-à-dire des parfums destinés à attirer la clientèle adolescente  ainsi qu’un marketing clairement orienté vers cette cible.

En général une puff coute 8.50€

Est-ce qu’il y a de la nicotine dans la Puff  ?

La plupart des puffs contiennent de la nicotine, légalement jusqu’à 2% de nicotine soit 20mg/ml. « Le principal danger c’est l’addiction à la nicotine que ça va déclencher puisque ces dispositifs vont délivrer, dans la majorité des cas, une dose de nicotine non négligeable« , alerte Loïc Josserand, président de l’Alliance contre le tabac. « Si on ingurgite ce produit pendant plusieurs mois, on a 100% de chances de devenir dépendant à la nicotine.  » confirme Amine Benyamina, chef de service de psychiatrie et d’addictologie.

Est-ce que la cigarette Puff est dangereuse pour la santé ?

La puff a des méfaits sur la santé puisqu’elle contient de la nicotine : « Le grand danger de ces produits est le risque que des non fumeurs se mettent à fumer, qu’ils deviennent dépendants à la nicotine, et qu’ils se mettent ensuite à fumer des vraies cigarettes par addiction » explique le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue. « 

« Parmi les adolescents utilisant la Puff, 28% d’entre eux ont commencé leur initiation à la nicotine à travers ce produit et 17% d’entre eux se sont ensuite tournés vers une autre forme de produit de la nicotine ou du tabac » indique l’Alliance contre le tabac (ACT).  « Composé de sels de nicotine, l’utilisation de la Puff augmente les risques de développer une inflammation des voies respiratoires et impacte les acquisitions cognitives des plus jeunes » ajoute l’ACT. On sait que les jeunes sont particulièrement vulnérables à la nicotine, en raison de ses effets sur le développement de leur cerveau.

De plus « les cigarettes électroniques Puff sont aromatisées et que cela est utilisé comme argument marketing. Alors qu’on ne sait pas ce que contiennent ces arômes« .  prévient d’emblée le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue. Ces dispositifs font l’objet d’un signalement à la Direction générale de la santé (DGS).

Un problème écologique ?

De plus, les puffs constituent un problème pour l’environnement. Les puffs doivent être jetées à la déchetterie ou dans les boîtes pour piles usagées ou déchets électroniques. C’est difficile de respecter ces consignes de tri ! Ces vapoteuses jetables sont une nouvelle source massive de déchets.

 

Sources : Journal du dimanche, Journal des femmes, Ameli.fr

 Lyzi et Juliette

 

Réforme des retraites : Tous dans la rue !

Depuis plusieurs semaines, la France se révolte contre la réforme des retraites. Il y a eu pour l’instant cinq journées de mobilisation avec des grèves et des manifestations dans toute la France.  Le gouvernement présente à l’assemblée un projet de réforme fixant l’âge légal de la retraite à 64 ans à partir de 2030, contre 62 ans aujourd’hui. Les citoyens sont sortis de chez eux pour manifester leur mécontentement dans les rues. La plupart des établissements scolaires ont été impactés par ces grèves, certains lycéens ce sont également révoltés contre cette réforme.

Toutes les villes de France étaient dans les rues pour manifester contre la réforme des  retraites notamment le 19 et le 26 janvier.

Le 7 mars une nouvelle journée de mobilisation générale est annoncée.

Cheminots en grève.Manifestation contre le projet de réfor… | Flickr
 source image : flickr

Les transports en commun ont été fortement perturbés pendant les grèves. Certains chauffeurs se demandent s’ils pourront continuer leur travail, comme certains autres métiers. La majorité des français rejette cette réforme et refuse le décalage de l’âge de départ à la retraite En effet, à compter du 1er septembre 2023, l’âge légal de départ à la retraite reculera de 3 mois par an.

 

Louise Datin et Sandy Jones 5eme A

Les collégiens s’engagent contre le harcèlement

Dans le cadre du projet pHARe de lutte contre le harcèlement scolaire, les collégiens « ambassadeurs » s’engagent dans la lutte contre le harcèlement.

Jeudi 12 janvier, une trentaine d’élèves de tout niveau, était rassemblée pour suivre la formation d’ambassadeur pHARe afin de pouvoir repérer les situations de harcèlement au sein du collège et  alerter de ces situations.

© Collège B. Chirac

Encadrés par Mme Bunisset, l’assistante sociale du collège, Mme Labousseix infirmière scolaire, M. Berthelet, professeur d’EPS et Mme Estrade, professeure documentaliste, les élèves ont pu au cours de cet après-midi se livrer à plusieurs activités pour découvrir leur rôle d’ambassadeurs. Ils étaient également soutenus par des ambassadeurs accomplis qui avaient déjà effectué cette mission l’année dernière.

Dans un premier temps, nous avons joué au jeu de la ficelle pour apprendre à nous connaître et découvrir les motivations de l’engagement de chacun. Les élèves se sont présentés en binôme, puis, réunis en cercle, chacun présentait son camarade une pelote de laine à la main avant de la lancer à un autre camarade. A la fin des présentations, se forme un filet tissé avec la laine  qui symbolise la solidarité contre le harcèlement.

Jeu de la ficelle. © Collège B. Chirac

Dans un deuxième temps, nous nous sommes mis en groupe de deux en ne gardant pas les mêmes partenaires, l’un mettait un bandeaux et l’autre devait le guider sans le toucher seulement en lui parlant pour lui faire faire parcourir un tracé particulier et lui faire attraper une balle. Le but était de travailler la confiance en son partenaire et l’écoute active.

Enfin, nous nous sommes répartis en 4 groupes mixtes pour trouver des mots qui sont dans le nuage de mots ci-dessus pour définir les notions suivantes : incivilité / intimidation /  harcèlement.

Puis,  nous avons eu le droit à un petit goûter pour clore cet après-midi.

Nathanaël Ruiz Iciar

Les audacieuses : le cinéma contre les stéréotypes !

Marie Courault lors de l’atelier (extrait du film Burn out) © Collège Corrèze

Hier , mercredi 11 Janvier, nous, les élèves de la classe de 5ème A du collège Bernadette Chirac, sommes allés au cinéma VEO de Tulle pour participer à un atelier et voir un programme de courts métrages accompagné de certains membres du Centre Alice Guy

Dans un premier temps, nous avons participé à un atelier animé par Marie Courault, artiste membre des Grands espaces. Cet atelier, intitulé Le champ des femmes  nous a permis de comprendre la place des femmes dans le cinéma. Il y a plus d’hommes que de femmes qui apparaissent à l’écran ainsi que derrière la caméra : il y a 60% d’acteurs pour 40% d’actrices en moyenne dans les films qui sortent chaque année, concernant la réalisation de films, sept personnes  sur dix sont des hommes.

Mme Courault  nous a tout d’abord diffusé des extraits de films pour nous faire comprendre la notion de point de vue. Elle a ensuite tourné un petit film avec nous dans la salle de cinéma pour que l’on perçoive la différence des points de vue au cinéma, nous avons tourné une même scène du point de vue d’une spectatrice puis du point de vue de Mme Courault. Nous avons pu ainsi comprendre en quoi il est important que le point de vue féminin apparaisse à l’écran.

©Collège Corrèze
Le tournage du mini film au cinéma

Puis nous avons assisté à la diffusion de quatre courts-métrages qui font partie du programme Les audacieuses, quatre films consacrés à la vie des filles d’aujourd’hui parfois confrontés au sexisme et à l’incompréhension.

Burn out, de Yann gozlan. C’est un film d’animation qui raconte l’histoire d’une astronaute, seule sur une planète inconnue et dont le vaisseau ne peut plus décoller. Mais elle se souvient qu’enfant elle ne voulait pas lâcher ses rêves alors elle arrive à repartir.

Fuck les gars, de Anthony Coveney, un film québéquois dont l’action se déroule dans un collège. Anaïs, la jeune héroïne est d’abord quitté par son copain, se bat ensuite avec un garçon, fait une bataille de nourriture à la cantine, se rebelle contre son prof de sport qui veut qu’elle s’habille différemment pour ne pas perturber les garçons.

Pile poil, de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller, l’histoire d’Elodie qui doit passer son CAP esthéticienne tout en travaillant dans la boucherie de son père qui parfois ne comprend pas bien la vie de sa fille. L’examen approche mais Elodie ne trouve pas de modèle pour l’épreuve pratique de manucure, soin du corps et épilation. Son père va lui servir de modèle et il va finalement mieux comprendre sa fille.

Romance, abscisse et ordonnée, de Louise Condemi. Romane une jeune lycéenne, tombe amoureuse de Diego. Lors d’une soirée, Romane vit sa première fois avec Diego mais les jours qui suivent Diego ne la calcule pas. Elle finit par lui faire avouer qu’il ne voulait rien de plus avec elle.

Ces films sont une bonne base de réflexion pour nous car nous allons également tourner nos propres courts-métrages dans le cadre d’un projet mené en partenariat avec le Centre Alice Guy.

 

 

Luna Leymarie, Capucine

Les collégiens face au devoir de mémoire

Rescapée des camps d’extermination nazis, Frania Eisenbach Haverland témoigne inlassablement pour que ce terrible pan de l’histoire ne soit jamais oublié…

Brive le 28/11/2022. ©Collège B. Chirac

 

 Elle a survécu et elle doit à l’humanité de raconter ce qu’il s’est passé. C’est son devoir comme tous ceux qui ont assisté à un crime, affirme Frania Eisenbach Haverland. Le 28 novembre 2022, les élèves des alentours de Brive ont pu assister à un témoignage glaçant sur son histoire. Nous, les élèves de 3e du collège, étions présents à ce rendez-vous, fiers de recevoir sa parole.

Depuis plus de vingt-cinq ans, cette habitante de Margency témoigne inlassablement aux quatre coins de l’Hexagone de l’enfer de la Shoah pour que jamais ce terrible pan de l’histoire ne soit oublié. 

« Je ne pourrai jamais tout dire »

Sa voix tremble fréquemment lorsqu’elle entame son récit. Le plus souvent devant des classes entières d’élèves très vite captivés et émus, elle raconte son parcours, de son enfance heureuse avec un père chef d’orchestre et une mère pianiste, jusqu’à l’invasion de la Pologne, son pays de naissance, par l’Allemagne en 1939. Puis bientôt les premières persécutions subies par sa famille parce qu’ils sont juifs, les arrestations, le ghetto, ses frères raflés… Frania a 13 ans quand elle se retrouve orpheline et que son atroce parcours de camp en camp, quatre au total, commence. Elle passe notamment plusieurs mois à  Auschwitz avec Tusia sa « sœur de déportation ».

En 1945, quand le camp de Flossenburg en Allemagne où elle se trouve est enfin libéré, Frania a 19 ans. Elle est alors la seule survivante d’une famille de 60 personnes. Six ans d’une vie volée, meurtrie, qu’elle a en partie racontés fin 2007 dans son livre  Tant que je vivrai.

« J’étais une migrante à Paris »

Après la guerre, la jeune femme choisit de rejoindre la France pour tenter de retrouver son père. « Je me disais que s’il avait survécu, il m’attendait à Paris. Il me disait toujours qu’il y dirigerait un jour un orchestre…», souligne-t-elle. Mais lui aussi a été emporté par la barbarie nazie, elle ne le reverra jamais. Frania, qui ne connaît alors personne en France et ne parle pas la langue, n’apprendra que bien plus tard l’histoire de Vichy et de la collaboration. Quelques années plus tard, cette grand-mère et arrière-mère rencontre Maurice, un ancien prisonnier de guerre, qui deviendra son mari. Un couple uni jusqu’à la mort de ce dernier en 2007.

Des années avant de témoigner

Si aujourd’hui cette « survivante » témoigne en public dès qu’elle y est invitée, il lui aura fallu attendre des années avant d’en être capable. Un passé lourd à porter, estime-t-elle. « On est tatoué, marqué. On est et sera toujours des déportés.» Mais aussi de trouver des oreilles prêtes à entendre son terrible récit. C’est en 1993 que des recherches menées avec la sortie du film  la Liste de Schindler , se déroulant dans le camp de Płaszów (en Pologne) dans lequel elle est restée dix-huit mois, la décideront. « C’est de là que c’est parti », précise Frania 

Protéger la jeunesse d’aujourd’hui

« J’ai la naïveté de penser que c’est mon devoir de témoigner pour tenter de protéger les jeunes d’aujourd’hui. À mes 13 ans, je ne savais pas que l’être humain pouvait être capable de telles horreurs et pourtant. Alors il faut le dire, il faut qu’ils sachent. Mais aussi crier haut et fort qu’il n’y a qu’une seule race, la race humaine », lance-t-elle.

Pourtant, Frania, les yeux souvent humides à force de réminiscences, ne le cache pas. Chaque intervention est douloureuse. Et puis pour cette femme de 96 ans, ses témoignages, mêmes difficiles, sont également des instants précieux, souligne notre chère Frania, qui croule sous les demandes d’intervention à l’heure où les dernières voix des témoins directs de la Shoah s’éteignent peu à peu.

Enfin et peut-être surtout, chaque intervention est aussi pour Frania un moyen de faire vivre quelques instants tous ses proches disparus. 

En ce qui concerne la situation actuelle en Europe avec la guerre en Ukraine, Frania se déclare inquiète : « je ne pensais jamais revoir cette situation en Europe, les enfants ukrainiens seront marqués par ces souffrances pour toute leur vie. »  C’est pourquoi, son message  à la jeunesse est le suivant :  « Vivez ensemble en bonne intelligence, aimez-vous. »

Arthur Nard. 3eA