Pour le pire de Tarô Nogizaka (Glénat)
“Le clown de Shinagawa” avait défrayé la chronique lors de son arrestation : cette tueuse en série corpulente, déguisée en clown, avait découpé et caché les corps de ses victimes… Pour aider l’enfant d’une victime à retrouver la tête de son père, Arata Natsume, assistant social, va la rencontrer. Mais contre toute attente, une frêle et fragile jeune fille arrive en face de lui. Est-elle vraiment un monstre sanguinaire ? Pour le savoir, Arata va devoir se livrer à un jeu dangereux en se prétendant amoureux d’elle…
1 Commentaire
Les relations sociales ne sont pas toujours simples à gérer. Que faire lorsque l’on rencontre un meurtrier en série qui a enlevé des proches à tant de familles ? Mais surtout, comment réagir lorsque l’on se prend au jeu de cette relation ? Arata, son but était de simplement aider un enfant qui avait perdu son père. Cependant, l’abominable et affreux meurtrier s’avère être une femme dont il va devoir prétendre être amoureux pour obtenir des informations. Le style graphique est aussi brut que l’intrigue remplie de manipulations morbides. Le manga fait réfléchir dans sa complexité à se représenter cette réalité. Surtout, ni Arata ni « le clown de Shinagawa » semble avoir de pures intentions dans cette relation hypocrite. L’absurdité des scènes de rencontre pourraient presque faire naître en nous un rire obscure où l’on se demande : « Que peut-il bien y avoir de pire que ce que je viens de lire ? ».
La fin du premier tome est une réponse suffisante à cette question qui ne cesse de se poser.