Le britannique Harry Patch est mort en juillet 2009. Avec lui, s’éteint le dernier des combattants de la Der des Der : la Première Guerre mondiale a déjà cent ans. Le cycle des commémorations du centenaire de 14-18 a commencé sans survivant connu de ce massacre.
Ce 28 Juin 2014, nous « célébrerons » les cent ans de l’attentat de Sarajevo, qui, rappelons-le, est le déclencheur de cette série d’évènements funestes. L’assassinat de l’archiduc François Ferdinand a des racines plus profondes et l’attentat prévu depuis plus longtemps que ce qu’il laissait paraître. Sans oublier l’assassinat de Jean Jaurès, mort le 31 Juillet 1914 et le véritable commencement de la Grande Guerre, le 1er Aout 1914. Et le 8 Mai 1918, fin de la guerre, signature de l’armistice qui déclare la paix qui ne durera finalement que 21 ans : période bien trop courte pour honorer la mémoire des milliers, non, des millions de victimes : militaires morts au combat, civils tués dans le génocide meurtrier des Arméniens. Un total de 9 millions de morts. Verdun est à jamais gravé dans les mémoires.
Un appel à la mobilisation a été lancé en Corrèze pour collecter de nouveaux documents. Nous avons eu la chance de rencontrer Véronique de Lavarde, une des responsables des Archives Départementales du Conseil Général, qui nous a expliqué que nous devons tous répondre à cet appel. Nombreuses sont les familles qui, dans un tiroir, un grenier, gardent encore une photo, une carte postale oubliée. Les archives départementales cherchent, trouvent et numérisent encore les documents que l’on retrouve sur la Première Guerre mondiale. Il est important de conserver ces témoignages précieux et, ainsi, la mémoire de cet évènement terrible. Il est de notre devoir de comprendre la leçon, d’accepter notre histoire. N’est-ce pas pour cette raison qu’en 1984, une poignée de mains historique eut lieu à l’Ossuaire de Douaumont : François Mitterrand et Helmut Kohl, le peuple français et le peuple allemand. Deux peuples qui fraternisent pour l’avenir. Aujourd’hui encore, on débat sur la réhabilitation des fusillés. Nous devons nous rappeler de ces génocides, de ces massacres, de ces morts tués pour rien : des centaines, des milliers de soldats envoyés au combat par des généraux dépassés par le conflit. Pour honorer nos morts et ne pas en avoir d’autres sur les bras, le souvenir de la Der des Der est de notre devoir.
Sara DUMAS (3ème)
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