La langue des signes joue un rôle très important pour les muets, pour les malentendants ainsi que pour les sourds : dans leur vie de tous les jours, s’ils ne l’avaient pas, ils ne pourraient pas communiquer.
1- L’histoire de la langue des signes
Tout commence avec Mr Charles Michel de l’Epée, aussi appelé « Abbé de l’Epée » : il eut cette idée en observant 2 jumelles sourdes parler à l’aide de gestes, et découvre donc l’existence d’une langue des signes. C’est à partir de là qu’il crée la première institution éducative gratuite pour les sourds de France, à Paris, en 1771.
En 1880, a lieu le Congrès de Milan : les oralistes pensent que les sourds doivent apprendre à parler pour s’intégrer dans la société. L’intégralité des participants étant entendants et oralistes, on décrète « que la méthode orale pure doit être préférée ». Ils prétendent que la langue des signes ne serait pas une vraie langue, qu’elle ne permettrait pas de parler de dieu, et que les signes empêcheraient les sourds de bien respirer, ce qui favoriserait la tuberculose. Pendant 100 ans, la langue des signes s’est alors appauvrie.
C’est en 1980 que se produit « le réveil sourd » : Mr William Stokoe, linguiste, étudie la langue des signes comme une véritable langue ce qui remet en route cette façon de parler pour les sourds.
2- La technique
Dans cette langue visuelle, c’est avec tout le corps que se réalise le langage des signes : les mimiques du visage, des yeux, de la bouche, des joues, des sourcils sont très importantes, car elles renseignent sur différentes choses, notamment la rapidité de l’action décrite par le signeur, la taille d’un objet, la quantité, les émotions et les sentiments du signeur… Mais c’est tout de même avec les mains que se font le plus de gestes.
3- Cinéma
Voici quelques réalisateurs qui ont choisi de travailler sur ce thème :
-Nicolas Philibert avec le film Le pays des sourds en 1993
-Jacques Audiard avec le film Sur mes lèvres en 2001
-Eric Lartigau avec le film La famille bélier en 2014, avec un César du meilleur espoir féminin pour Louane Emera
-Laetitia Carton avec le film J’avancerais vers toi avec les yeux d’un sourd en 2015
La langue des signes n’est pas le seul moyen des sourds ou malentendants pour communiquer. Ils utilisent aussi la lecture labiale qui consiste à lire sur les lèvres. Pour la plupart ils mélangent la lecture labiale et le langage des signes (malheureusement, on ne peut capter que 30% des mots avec la lecture labiale), tout en faisant toujours attention à son expression du visage et la tonalité de la voix, car certaines mimiques peuvent être interprétées comme de la colère, ce qui risque de perturber.
A l’heure actuelle, il existe 121 langues des signes différentes. D’après les évaluations officielles, 6 millions de français sont sourds ou malentendants mais de différentes façons : 80% sont des personnes âgées devenues sourdes, des malentendants et 500 000 sont des « signants ». Seul 1% des enfants sourds peuvent réaliser tout un parcours scolaire adapté en langage des signes.
Alix Pujole & Romane Saule (5ème)