Madame Stéphanie Perrier est adjointe à la mairie de Tulle, chargée des espaces verts et de l’environnement. Elle est également professeure de SVT. Nous avons fait sa connaissance en Visio et lui avons posé quelques questions:
Mathis et Timéo : Quelles sont les actions que vous avez menées à Tulle qui favorisent une bonne alimentation des habitants ?
Mme Perrier : A Tulle, il existe maintenant des jardins ouvriers pour faire un potager. Contre un petit loyer, moins de cent euros par an, on met à disposition le « jardin du cœur » pour un accès à des légumes de qualité. Il y a aussi un massif à croquer avec des fraisiers ; des groseillers pour que les gens puissent les ramasser. J’ai aussi demandé qu’on plante des arbres fruitiers. A Tulle, on peut demander un permis de végétaliser pour partager les récoltes. On favorise aussi le circuit court pour les cantines.
Mathis et Timéo : En tant que professeur de SVT, quels conseils alimentaires donnez-vous à vos élèves et faites-vous le lien avec la préservation de la nature ?
Mme Perrier : Une partie des cours porte sur l’écosystème et les impacts négatifs de l’humain. Pour les limiter, j’essaie de faire réfléchir les élèves et de les aider à faire de bons choix. Des choix individuels ( faire un potager, par exemple) et des choix collectifs : adopter certains moyens collectifs de déplacement. J’essaie de favoriser les déplacements en bus.
Mathis et Timéo : Pourquoi vous êtes-vous engagée sur la question environnementale ?
Mme Perrier : En fait, on est venu me chercher. Le maire m’a demandé de travailler avec lui car je parlais de l’environnement sur les réseaux sociaux, pour essayer de changer les choses.
Mathis et Timéo : Quels seraient vos arguments pour un régime alimentaire durable et sain ?
Mme Perrier : Je m’appuie sur des sources scientifiques, pas seulement des convictions. Ce qui est important, c’est le microbiote. Vous avez certainement entendu parler de cela en SVT. Il y a plus de microbes en nous que de cellules ! Et il nous aide à être en bonne santé. Si cela ne va pas à ce niveau, cela peut favoriser la maladie de Parkinson, par exemple. On doit donc s’assurer un avenir en meilleure santé; mais aussi réduire la pollution dans l’environnement. Enfin, autre chose que vous avez vu en cours, c’est la chaîne alimentaire: plus on va nourrir bas dans la chaîne alimentaire, plus on va nourrir de personnes. Avec les mêmes moyens on va nourrir quatre personnes avec une vache mais un plus grand nombre avec du blé.
L’atelier-journal remercie Mme Perrier de ces précieux conseils et de la sensibilisation aux questions environnementales qu’elle mène dans sa ville !
Mathis, Timéo.