Zoo sans frontières

Un enclos dans un zoo, ce n’est pas très grand. Alors, quand on est un hippopotame et que la capitale géorgienne ressemble à notre milieu naturel, c’est tentant d’aller y prendre l’air…

Parmi les faits marquants de cette année 2015, on peut retenir celui-ci, pour le moins…insolite! Dans la nuit du 14 au 15 juin 2015, des pluies torrentielles se sont abattues sur la Géorgie et ont touché en particulier sa capitale, Tbilissi. Seulement, son zoo de grande renommée n’a été établi qu’à quelques centaines de mètres de la rivière « Verre »  qui la traverse ; et, lorsque se produisent des catastrophes naturelles comme celles-ci, « Tbilisi Zoo » est obligatoirement un des premiers touchés…

Le zoo, ayant été dévasté, certains animaux ont préféré fuir à travers la ville. Tandis que d’autres se sont fait prendre au piège par la montée de l’eau dans leur cage. Parmi ses pensionnaires, le zoo voit s’échapper une vingtaine de loups, huit lions, sept ours, des tigres blancs, des chacals, des jaguars et, plus surprenant, un hippopotame. Le maire a alors appelé la population à rester chez elle en attendant de retrouver tous les fugitifs avant, pour certains, malheureusement, de les tuer.

Cet événement n’a pas été tragique seulement pour les animaux, il l’a aussi été pour les habitants de Tbilissi : les inondations, dues en partie à la crue de la rivière, ont provoqué de nombreuses victimes, des personnes noyées ou portées-disparues, dont le bilan s’alourdissait chaque instant ; au final, ce bilan était de 20 victimes. Parmi celles-ci, on compte un homme d’une quarantaine d’années : il s’est fait attaquer par un tigre blanc à cent mètres du zoo. Ce dernier fut capturé, puis tué par les autorités.

Suite à ce terrible désastre, de nombreux habitants se sont portés volontaires pour tenter de réparer les dégâts colossaux puisqu’estimés à plus de 16 millions d’euros, et aider à la reconstruction du zoo.

Quant au mastodonte, il a pu être ramené après avoir reçu une flèche tranquillisante. L’histoire ne dit pas s’il avait au poignée une montre suisse…

Alexia PEYRARD  (3ème)