Fruit d’une collaboration entre Singapour et l’Empire du Milieu, Tianjin est un projet de ville écologique, commencé en 2007, qui sera respectueuse à la fois des hommes, de l’économie, et de l’environnement.
Le centre-ville de cette cité de 30 kilomètres carrés se composera d’un immense parc urbain accessible aux piétons et aux cyclistes, entouré de quatre quartiers mixtes avec des logements, des commerces et des bureaux. Par rapport à la qualité de vie, toutes les zones résidentielles seront équipées d’installations sportives et récréatives gratuites à moins de 500m. Des systèmes et des services personnalisés sont aussi proposés pour desservir le maximum de personnes dans ce même rayon de 500m : des hôpitaux, des centres de soins, des terrains de sport, des services de proximité, des centres d’arts…
Tianjin, véritable poumon vert, doit s’imposer comme un modèle pour les villes Chinoises pour limiter la pollution : une sorte de laboratoire pour tester les solutions urbaines futures. La biodiversité est très importante pour ce projet : il faut favoriser les espèces de plantes locales, restaurer et construire des habitats pour les oiseaux dans les zones écologiques. Grâce à ce plan, 469 variétés animales et végétales « oubliées » seront transplantées à Tianjin.
Des éoliennes seront utilisées pour fournir une alimentation électrique, l’un des moyens privilégiés par la ville de Tianjin pour réaliser cet objectif est d’utiliser ses propres ressources et de les reconvertir. Aujourd’hui, trois puits ont déjà été convertis à titre expérimental ce qui a permis de chauffer 70 000 mètres carrés de la cité. Enfin, la collecte des déchets sera effectuée à l’aide d’un système d’aspiration souterraine. Les déchets, déposés dans des vannes à partir de la rue ou directement des logements, seront aspirés puis compactés vers un centre de tri.
La cité devrait normalement pouvoir accueillir 350 000 résidents à la fin de sa construction : le moment seulement 20 000 personnes y résident. C’est un projet extrêmement intéressant car les émissions de dioxyde de carbone de la Chine sont de 1,8 milliard de tonnes par année ce qui est énorme, il faut donc réduire la pollution et la consommation chinoises tout en préservant la biodiversité et en utilisant les énergies renouvelables.
“L’environnement est très agréable à vivre” explique Fan Hongqin, un des premiers à s’être installé dans la ville . Mais il confie que le quartier est trop éloigné du reste de la ville : une heure de route est nécessaire pour acheter des vêtements par exemple! L’utopie n’est pas encore réalisée : le bien-être à moins de 500 mètres semble encore bien loin.
Juliette Mamy (4ème)
Sources: www.connaissancedesenergies.org, www.construction21.org, www.casabee.eu