Engagez-vous!

À l’heure de la mondialisation et des valeurs individualistes qui prédominent dans la société, les jeunes ont-ils envie de s’investir pour les autres dans la vie de leur ville ou de leur quartier? Souhaitent-ils s’engager pour améliorer le vivre ensemble? Et leur en donne-t-on les moyens?

Tout d’abord, voyons comment l’engagement citoyen peut être défini. Il est bien plus qu’un simple droit de vote. C’est également respecter les droits et les devoirs de la nation. L’engagement citoyen diffère selon l’éducation, la façon de penser et les opinions de chacun. Cependant, il porte un certain nombre de valeurs comme la solidarité, l’altruisme, le don de soi, le partage, qui sont transposées en actes. La forme privilégiée de l’engagement citoyen est le volontariat.

Mais on ne naît pas citoyen : on le devient. Et c’est l’école qui va jouer un rôle fondamental dans l’éducation des jeunes à la citoyenneté : c’est le lieu central de son apprentissage. En effet, le respect des droits et devoirs d’un règlement intérieur, l’élection des délégués ou encore l’adhésion ou non aux foyers socio-éducatifs, sont autant de moyens pour les jeunes d’apprendre à devenir citoyen. De plus, l’enseignement moral et civique, étudié à l’école, vise l’acquisition d’une culture morale et civique et d’un esprit civique qui passe par le respect d’autrui dès le plus jeune âge.

D’ailleurs, les adolescents s’investissent-ils dans la vie locale de leur ville? Plus qu’on ne pourrait le croire. Mais cet engagement au niveau local est difficile à quantifier, car les jeunes s’investissent souvent dans des mouvements provisoires et dans des causes multiples. Les jeunes engagés ont des profils diversifiés, mais il faut noter tout de même que ce sont les plus diplômés et les plus informés qui souhaitent s’investir.

© Faro – Mediapart

Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour soutenir les jeunes qui s’engagent, ou qui souhaitent s’engager. En 2010, a été créé le service civique : c’est un engagement volontaire indemnisé, au service de l’intérêt général, ouvert aux 16-25 ans et sans condition de diplôme. Puis en 2014, «la France s’engage» voit le jour : ce mouvement permet de financer des projets locaux innovants. En 1944, sont créés les Francas, qui possèdent 2 dispositifs pour aider les jeunes à s’engager : les Atec, Association Temporaire d’Enfants Citoyens, qui encouragent les collégiens et lycéens dans leurs projets; et « l’action éducative locale », qui aident les jeunes voulant s’investir pendant leurs vacances scolaires. Enfin, la Ligue de l’enseignement, fondée en 1866, encourage les plus jeunes à s’engager à l’école ou en dehors.

Prenons un exemple concret, avec Marie, 17 ans, habitant dans le Lot-et-Garonne. Elle a décidé de s’engager en tant que pompier volontaire depuis presque un an. Elle explique qu’elle l’a fait pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle suit l’exemple de sa mère qui, elle-même, est pompier volontaire depuis de nombreuses années. De plus, elle a le désir d’aider les autres, de venir en aide aux personnes en difficulté. Elle a appris les gestes de premier secours. Depuis qu’elle s’est engagée et qu’elle part en mission avec les pompiers, elle dit qu’elle se sent plus responsable, que les adultes la traitent plus comme une adulte que comme une adolescente. Elle ne regrette pas du tout et elle ne compte pas s’arrêter là.

On remarque que plus un jeune s’investit localement pendant son adolescence, plus c’est un citoyen qui sera avisé. De plus, quelle que soit la forme de son engagement, qu’il soit local, régional, national ou international, la démarche de celui qui s’engage est toujours la même : mettre sa pensée et son action au service d’une cause collective afin de rendre le monde meilleur. C’est pour cela que les collectivités locales et le gouvernement doivent tout mettre en œuvre pour aider les jeunes qui veulent s’engager, car ce sont eux les futurs citoyens.

Lana Meilland (3ème)

Source d’information : reseau-canope.fr, unis-cite-73.over-blog.com, huffingtonpost.fr,