Lorsque l’artiste JR reçoit le TED Prize le 2 mars 2011, il pose la question : « L’art peut-il changer le monde ? ». S’inspirant de sa propre pratique artistique, JR lance Inside Out Project : un projet d’art participatif, qui aide les individus et les communautés du monde entier à faire passer un message en affichant leurs portraits dans la rue, des favelas du Brésil aux rues de New York, en passant par les bidonvilles du Kenya. Chaque « action » menée fait ainsi résonner les voix des participants à travers le monde, permettant d’initier des conversations et de créer des passerelles entre les différentes communautés.
En anglais, « inside out » veut dire « à l’envers », mais il faut le comprendre littéralement comme « dedans dehors » : ce qui est à l’intérieur se montre à l’extérieur, ce qui est enfermé se libère, ce qui est caché s’affiche. Un projet INsideOut travaille sur la frontière, sur la limite, sur notre envie et notre capacité à faire bouger certaines de nos lignes.
Notre InsideOut parle de « Frontières », de lignes, de limites : en utilisant le format le plus impersonnel de la photographie (celui de la photo d’identité), chacun pourra réaliser un portrait le plus personnel possible, le plus expressif de ce qu’il est en tant qu’individu (un portrait d’identité), et le mettra au service d’un affichage collectif : l’école ne doit pas être un lieu clos, pas un espace replié sur lui-même, pas une frontière hermétique. Ce qu’il y a dedans (Inside) est précieux et s’offrira à ce qu’il y a dehors (Out). Ce qu’il y a dedans, c’est nous (élèves et adultes), et chacun peut offrir ce qu’il est à l’autre : un portrait expressif, unique et multiple.
Une limite nous enferme, si nous la craignons,
nous libère, si nous la cherchons.
Notre projet est lancé : un INsideOUT pour dire nos différences qui font notre force, pour exprimer nos personnalités qui forgent le groupe, pour afficher l’intime qui façonne les visages.
Quelques 150 figures vont bientôt éclairer les grilles du collège…