Aujourd’hui, parlons d’un sujet brûlant, d’une affaire sensible, d’un cas de conscience, qui a défrayé la chronique en 2021, qui refait parler de lui ces derniers jours, je veux parler d’une épreuve des Jeux Olympiques et Paralympiques, la seule épreuve entièrement et réellement mixte des JO, la seule discipline comprenant aussi des animaux et des hommes (double mixité, donc!), je veux bien évidemment parler des sports équestres. Cette épreuve, apparue pour la première fois en 1900, mais véritablement intégrée au programme en 1912, à Stockholm, la même année où on découvrait les épreuves de glìma, cette merveilleuse discipline, à mi-chemin entre la lutte et les arts martiaux, un peu comme Emmanuel Macron coincé entre l’Ukraine et l’Europe. Le glìma reprend les codes du sumo, mais avec la sveltesse exigée pour les pratiquants, un peu comme notre armée, coincée entre les discours (ça, c’est pour le sumo) et les matériels militaires malingres, chétifs, cacochymes. Précisons aussi que la glìma se pratique habillé : si vous souhaitez écrire un nouveau livre érotique pour la rentrée littéraire de septembre, M. Lemaire, avec une muse sportive sportive et estivale, cherchez plutôt de côté de la lutte grecque, version antiquité.
Cependant, si vous désiriez pencher plutôt du côté BDSM, prenez exemple sur Annika Schleu, cette cavalière allemande, aux JO de Tokyo, qui a donné des coups de cravache à son cheval qui refusait d’avancer, ou même à son entraineuse, qui a donné un coup de poing dans le ventre du même cheval. La cravache, c’est très tendance, M. le Ministre. Ou alors, il y a les éperons démesurés, les guêtres, serrées au point que le sang ne circule plus, ou bien les mors et muserolles, serrés à l’extrême dans la bouche. Si on aime la douleur, on trouvera son bonheur dans les compétitions hippiques, on le sait maintenant, d’ailleurs, après plus de cent ans de JO sans aucune prise de position sur le traitement des fidèles canassons, Le Comité des Jeux Olympiques s’est enfin décidé à bouger, à réagir, à arbitrer, à se bouger le cul : ils ont pondu un rapport, avec 46 recommandations.
Peut-être est-ce lié à l’intervention de militants de Riposte Alimentaire au Saut Hermès. Vous savez, ce sont ces militants écologiques qui jettent de la soupe sur un tableau de Monet. Peut-être que, durant les JO, nous aurons droit à un jet de lasagnes de cheval sur les marches du Château de Versailles.
Jehanne BORDES & Ambre GIREAUD JAMEAU (3ème)