Les Maîtres noirs règnent sur les deux continents, l’Afirik est en plein essor et l’ancienne Europe dévastée par les épidémies.
L’auteur, Lorris Murail, écrivain diplômé, critique littéraire mais aussi journaliste en gastronomie, nous fait remonter et transformer le temps. Maintenant, ce sont les blancs qui sont les esclaves des noirs. Le caractère historique est bien présent, avec le reflet de la pensée commune de la société d’hier qui y est exposé.
Les expressions fréquentes pour traiter les personnes noires, comme nègre ou craie noire, ont été transformées pour donner des expression tout autant péjoratives, telles que craies blanches ou encore cornes d’ivoires ( qui donne son nom au livre)
Dans le livre, le personnage principale se nomme Mari : c’est une esclave blanche de riche souverain. Elle n’a qu’un seul souhait : partir là où ses ancêtre sont nés. Le prologue est très explicite, lorsque Mari dit à son père : « Vous êtes trop pauvres et trop fatigués. Vous n’êtes que des esclaves. Mais moi, j’irai. » Cela nous montre, dès le début, la volonté et la détermination de la fillette. Malheureusement, les chaînes la retiennent près de ses maîtres.
C’est lors d’un banquet, à l’age de ses quinze ans, qu’elle rencontrera une jeune fille, Yumma, et un homme, Monsieur Penda, qui pensent que tous les hommes naissent et demeurent égaux, que l’esclavage est un frein au progrès. Mais aussi, que tout le monde a les os blancs et que tout le monde a le sang rouge.
Enfin, ce livre nous explique et nous montre la vie des femmes pauvres et sans protections, qui doivent faire face chaque jour au viol, à la peur …
Après maintes tribulations, Mari parviendra peut-être a découvrir son rêve d’enfance…
Laura Seigne (3ème – 2011/2012)
