Champion du monde du désastre écolo

Pioupiou réalisé par Lucian Bouillon Vedrenne (4ème)

La coupe du monde de football 2022 se déroule au Qatar, du 20 novembre au 18 décembre. Cet évènement planétaire, parmi les plus populaires au monde, est surtout un désastre écologique.

Depuis l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, il y a 10 ans, les problématiques se sont multipliées. L’une des raisons ? Les températures locales, peu propices (aux alentours de 40°C) à l’accueil de milliers de spectateurs et à la pratique du football de haut niveau. Conscient du problème, le Qatar a beaucoup investi, dans la construction de stades climatisés ! Une aberration, pour les défenseurs de l’environnement, qui estiment  » désastreux » le coût écologique de ce projet.

© ouest-france.fr

La climatisation des stades est loin d’être le seul problème. Pour accueillir la compétition, le Qatar a dû construire de nombreuses infrastructures : hôtels, restaurants, routes, métro. La FIFA (organisation mondiale de football) estime ainsi à 3,6 millions de tonnes la quantité de CO2 rejetée dans l’atmosphère. Un record pour une compétition sportive et des rejets supérieurs à ce que produisent certaines nations en 1 an : par exemple, l’Islande et la République Démocratique du Congo ont, chacun, produit moins de 3 millions de tonnes de CO2 en 2018. De plus, selon les spécialistes, ces chiffres sont largement sous-évalués. La moitié de ces rejets concerne le transport des supporters. Face au manque de structures d’accueil ( lus d’un million de touristes attendus) de nombreux supporters seront hébergés dans les pays voisins et transportés vers les stades en avion. Un avion navette est prévu toutes les 10 minutes!

Le monde va donc célébrer la grande fête du football ! Les problématiques suffiront-elles à mettre en avant le coût écologique catastrophique d’une compétition en plein désert ? Permettront-elles une prise de conscience de l’urgence climatique ? On peut en douter, quand on apprend que les prochains Jeux Asiatiques de 2029 auront lieu en Arabie Saoudite, en plein désert ?

Lou Ferrand (4ème)