Le 28 septembre 2017, à Katmandou, une fillette Népalaise de trois ans vient d’être sacrée « Déesse vivante » car elle répondait aux trente-deux critères requis par la tradition séculaire.
Au Népal, les filles pré-pubères de la communauté Newar, les Kumaris, doivent répondre à de stricts critères, notamment physiques, pour obtenir la distinction de « divinité vivante ». Elles doivent par exemple avoir « un corps sans imperfection », «avoir 40 dents», avoir des « cils comme ceux d’une vache », et la liste est encore longue, avec un total de trente-deux critères. Si une fille remplit toutes les exigences physiques de cette liste, elle doit également prouver sa bravoure en évitant de pleurer devant le sacrifice d’un buffle!
L’ancienne divinité vivante, Matina Shakyale, qui a eu 12 ans le 28 septembre 2017, est sortie du couvent avec le titre prestigieux de « kumari royale à la retraite » et a été remplacée par la jeune Népalaise, Trishna Shakya qui gardera le titre et la place pour une dizaine d’année ! La nouvelle « Kumari », est toujours vêtue d’une robe rouge. Elle est considérée comme l’incarnation de la déesse hindoue Taleju. Elle devra quitter sa résidence familiale et restera cloîtrée jusqu’à ses premières règles. Elle ne pourra pas sortir de ce lieu en dehors de quelques fêtes religieuses. Trishna Shakya serra toujours portée, lorsqu’elle se déplacera, car ses pieds ne doivent pas fouler sur le sol, considéré comme impur.
Cette tradition multiséculaire, qui mélange éléments hindous et bouddhistes, était étroitement liée à la royauté qui a longtemps régné sur le Népal. Malgré l’abolition de la monarchie en 2008, le culte des Kumaris (mot provenant du sanskrit pour « princesse ») a continué. Cette pratique est pourtant très critiquée par les défenseurs des droits des enfants car elle prive les « Déesses vivantes » d’enfance en les forçant à vivre totalement coupées de la société. En 2008, la Cour suprême du Népal a décrété que ces filles devaient recevoir une éducation, qui leur est désormais dispensée, dans le palais…
Faustine Rondeau (6ème) – Texte
Assia Qabba (6ème) – PiouPiou
Sources : lexpress.fr, leparisien.fr
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