La grande barrière de Corail

 

Depuis plusieurs années, le climat est un sujet sensible touchant aussi bien les Hommes que les écosystèmes. Pourtant nous continuons à être les acteurs principaux de notre propre destruction et de ce qui nous entoure. Prenons comme exemple celui de la grande barrière de corail.

 

La « grande barrière de Corail a été découverte, par hasard, en 1768, par Louis Antoine Bougainville. Ce n’est que le 11 juin 1770 que James Cook explore pour la toute première fois le récif.

Elle se situe en mer de Corail entre l’Océan Indien et l’Océan Pacifique au Nord-Est de l’Australie, plus précisément au large du Queensland…

6 VOYAGE AUTOUR DE LA GRANDE BARRIERE DE CORAIL - voyager pour explorer la nature

Visible depuis l’espace, celle-ci s’étire sur plus de 2 300 Km depuis Bundaberg jusqu’à la pointe de la péninsule du cap York recouvrant une superficie de 344 400 Km2 représentant seulement 1% de la surface maritime mondial. Cette dernière est composée de 2 900 récifs et plusieurs centaines d’îles. L’âge du corail constituant cette dernière a été estimée à 18 millions d’années. Elle est le plus grand écosystème au monde. Cette extraordinaire biodiversité lui a valu le surnom du « plus grand animal vivant au monde » et son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1981.

 

Photographie aérienne d’une partie de la barrière de corail

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Carte montrant la barrière de corail et la partie inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO

Le site de la Grande Barrière de Corail représente l’un des écosystèmes les plus riches en terme de biodiversité dans le monde. Pourtant, nous continuons à le détruire à une vitesse fulgurante… De 1985 à 2012, la Grande Barrière de Corail a perdu plus de la moitié de sa surface corallifère avec pour acteur majeur de son altération l’Homme.

En effet, cette dernière est confrontée à des dangers permanents comme la pollution apportée par les fleuves et les eaux de ruissellement (notamment dans le domaine agricole avec le rejet de pesticides),

 

 

 

la surpêche

 

 

 

 

 

ainsi qu’au développement côtier lié à l’activité humaine (déchets sur les plages…).

 

 

 

 

Néanmoins, le phénomène du réchauffement climatique reste l’un des facteurs les plus inquiétant concernant nos écosystèmes. La déforestation massive diminue la quantité de dioxygène produite par les arbres à partir de dioxyde de carbone (CO2) et la combustion de cette biomasse produit du CO2 dans l’atmosphère et l’océan. Cette augmentation a 3 conséquences sur les océans :

  • Un réchauffement de la température superficielle des océans
  • indirectement le réchauffement climatique a pour conséquences une hausse du niveau de la mer.
  • L’augmentation du CO2 dans les océans rend plus acide les océans.

Ces 3 phénomènes perturbent le corail

L’évènement marquant dans nos sociétés responsable de l’augmentation de la température terrestre est la révolution industrielle du XIXème siècle jusqu’au début de XXIème siècle. L’industrialisation, la mécanisation, la production croissante de moyens de transport ont conduit à une augmentation de la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère favorisant « l’effet de serre » avec la combustion de carburant fossile comme le charbon, puis le pétrole. Il y a eu une hausse de 0,8°C de la température moyenne terrestre en 1850 qui de nos jours est passée au delà de 1,1°C. Cette évolution du climat provoque un réchauffement des mers et océans menaçant les récifs très sensibles au variation de température.

Leur bonne croissance, nutrition et reproduction n’est possible que dans des conditions optimales avec un seuil étroit de température minimale et maximale à ne pas dépasser se situant entre 25 et 30°C. L’augmentation de seulement 1°C de la température des eaux est suffisante pour causer la dégradation de ces coraux. Le corail est une association d’un Cnidaire (un polype, espèce animale proche des méduses qui vit en association permanente (= symbiose) avec des algues.

Lorsqu’ils sont stressés par l’augmentation prolongée de la température de l’eau et/ou de la luminosité, leur algues (nécessaire à leur survie) se retrouvent expulsés provoquant le « blanchiment du corail » c’est à dire leur MORT.

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Le gouvernement Australien est en partie responsable de cette altération massive des récifs avec la mise en place de plans pour développer des mines et ports de charbon dans le Queensland à seulement 80 Km de la grande barrière de corail (par exemple mine Caramichael).

Nous sommes tous responsables et nous devons agir à notre échelle avant qu’il ne soit trop tard car le monde qui nous entoure est fragile et en danger…

Article écrit par Jolivet Thomas, Lescurat Evan et Trignol Nathan.