recette dietetique en équilibre, tranches de blanc de poulet grillé ...« Se nourrir est un besoin, savoir manger est un art. »

François Rabelais

Comme le disait si bien Rabelais, faire de cette nécessité un art, demande d’y réfléchir et d’y être déterminé. Nous entendons, depuis quelques années déjà, cette litanie de « Manger local ». Mais de quoi parle t-on exactement ? Nous prendrons le temps de l’expliciter. Ensuite, nous verrons comment appliquer au quotidien cette invitation répétée de mille manières sur tous les médias. Enfin, avant de conclure, nous nous pencherons sur l’épineuse question des difficultés liées à ce choix.

Premièrement, définissons ce qu’est « Manger local » ! Nous pouvons le définir par « manger des aliments cultivés, produits proches de notre lieu de vie (à l’échelle de notre maison, département. Si cela n’est pas possible, nous pouvons commencer à l’échelle de la France ou de l’Europe). Nous pouvons aussi nous nourrir de produits que nous avons fait pousser (légumes, fruits) ou élevés (poulets, œufs,..) dans notre jardin ».

Deuxièmement, nous pourrions nous demander « Pourquoi ? Pourquoi manger local ? ».

Il y a de nombreuses raisons de s’y mettre. En effet, nous pouvons choisir de nous nourrir localement, pour éviter que le produit fasse des centaines voire des milliers de kilomètres pour finalement arriver dans notre assiettes (réduire notre empreinte carbone), pour privilégier la qualité de nos repas, pour savoir aussi d’où vient cet aliment qui s’accroche à notre fourchette,… Se nourrir localement c’est aussi privilégier les circuits courts, du producteur au consommateur, par vente directe, « un retour aux vraies saveurs », « bon pour la santé, la planète, et l’économie locale (comme les « pâtes de cœur »). Cela permet de faire travailler des gesn près de chez nous.

Manger local, c’est vivre plus responsable, pour aider les producteurs locaux, agir pour le climat et pour notre planète, … Par exemple, (d’après impactco2.fr) un kilo de banane aurait une empreinte carbone de 1,9 kg CO2 (agriculture, transport, distribution, consommation); alors qu’un kilo de pomme aurait une empreinte carbone de 0,3 kg CO2.

L’empreinte carbone sur le web, pas si virtuelle que ça ! - APACOM

Troisièmement, nous pouvons être bloqués par certaines difficultés (auxquelles nous pouvons trouver des solutions).

– Le premier frein est souvent lié au budget nécessaire pour consommer local. En 2023, la 1ère préoccupation des Français concerne le pouvoir d’achat. Peut-être pouvons nous choisir d’acheter moins mais mieux et plus raisonnablement. Le gaspillage alimentaire en Europe est énorme. c’est 10 millions de tonnes de nourriture jetée en France soit 16 milliards d’euros. 20% de ce qu’on achète est jeté à la poubelle. Un Français génère 80Kg de déchets par an. Parmi eux, des aliments.

– Le deuxième frein est peut-être plus psychologique.

Sommes-nous prêts à nous séparer définitivement de certains aliments (bananes, ananas, Nutella,…) ? Cette question est-elle la bonne ?

Choisir un produit local signifie-t-il renoncer à un aliment. prenons l’exemple de la marque phare de la pâte à tartiner. Concilier pâte à tartiner, empreinte carbone modérée, lutte contre la déforestation est possible. Il suffit d’opter pour une marque fabriquant ce produit avec une huile française (huile de tournesol le plus souvent).

Les bananes ne se cultivent pas seulement aux Antilles ou en Côte d’Ivoire. Madère, par exemple, produit des bananes.

Une des difficultés est de faire un potager si nous habitons en appartement. De plus en plus de jardins partagés voient le jour, notamment dans de nombreux pays européens. Ces projets sont désormais nombreux en France.

Photographie du jardin partagé des coopains dans le 17ème arrondissement de Paris.

Il y en a deux tout près de notre collège, à Guéret :

– un, près de la salle polyvalente André Lejeune. Il  a été lancé et est géré par l’association « le jardin des communs ».

Voici un article qui présente le projet lors de son lancement en 2019

https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/agriculture/des-jardins-partages-tout-bio-et-pleins-d-idees-vont-bientot-pousser-a-gueret_13704029/

– un, dans l’enceinte du secours populaire.

 

Finalement, il sera possible de trouver de nombreuses solutions aux difficultés apportées précédemment : il est d’ailleurs possible de cultiver un potager à la maison. Et, même si vous habitez dans un appartement, il est également possible de faire pousser (de préférence sur un balcon) des plantes aromatiques, fraisiers, tomates, …

Manger local débouche sur d’autre sujets similaires tels que les produits locaux vestimentaires, d’hygiène,…

Voilà, maintenant, vous savez comment faire pour manger local, vous savez que c’est l’idéal ! Manger local, c’est s’engager dans les ODD !

Fiche ODD n°2 - Faim « zéro ODD n°2 : la faim et la nutrition c’est aussi une problématique mondiale !

ODD 12 : Consommer responsable et favoriser une production locale moins impactant.

    ODD13 : en réduisant les transports, on réduit les émissions de CO2 et on lutte contre le réchauffement climatique.

Pour aller plus loin :

« Manger local, manger global » de Gilles Fumey

Sources :

mangeons-local.bzh

planete-appro.fr

lemonde.fr

leparisien.fr