
Rencontre avec Adèle Tariel à l’occasion de la Foire du Livre de Brive.
Le vendredi 7 novembre, l’autrice Adèle Tariel est venue présenter son dernier album, Peuple de plumes, à des élèves du collège Bossuet à Brive. C’est une histoire pour la planète : Gloria, l’héroïne, veut sauver le peuple de plumes, cloué au sol dans un monde pollué alors que les hommes habitent le ciel dans des demeures suspendues. La première de couverture est très belle et a incité plusieurs d’entre nous à lire son aventure avant l’arrivée de Madame Tariel.

Raphaël : Est-ce que « écrivaine », c’est votre métier ? Est-ce que vous faites autre chose ?
Avant d’être écrivaine, j’étais journaliste et j’ai travaillé pour Le Quotidien. Ce métier consiste à trouver des informations bien entendu mais aussi à les vérifier. Depuis trois ans, je me consacre à l’écriture. J’organise des ateliers d’écriture dans les médiathèques, j’écris des livres et participe à différents salons du livre, comme la Foire du livre de Brive.


Elyah : Est-ce que vous avez écrit d’autres livres ?
J’écris différents genres d’ouvrages : des albums pour enfants, des romans aussi. Mon premier livre est sorti en 2011. Dans Bertille et Brindille, l’histoire peut se lire dans les deux sens : il y a Bertille qui cherche son chat Brindille et, inversement, Brindille qui cherche sa maîtresse, Bertille. Mais j’ai aussi écrit un roman sur un sujet sérieux et important, le harcèlement. Dans La meute, un professeur d’histoire-géo en est victime sur les réseaux sociaux.

Cyril : Pourquoi avez-vous voulu écrire ce livre ?
On m’a offert une image qui m’a inspirée : celle d’un corps mi-homme, mi-oiseau. Cela m’a fait réfléchir. L’homme est attiré depuis longtemps par les oiseaux. Chez les Égyptiens, par exemple. A Lascaux, aussi. Il y a une gravure préhistorique d’un homme avec une tête d’oiseau et un long bec. Je voulais parler de la connexion à la nature et de la pollution. J’ai alors imaginé que ces oiseaux étaient des créatures qui avaient muté à cause de la pollution.
Louise : Combien de temps vous a-t-il fallu pour réaliser ce livre ?
Cela a pris plusieurs années. Plusieurs mois, en plusieurs étapes. Il y a d’abord eu un synopsis, puis cela a été divisé en plusieurs parties et, ensuite, j’ai écrit à l’intérieur et envoyé à l’illustrateur qui m’a renvoyé ses croquis. Il y a eu pas mal d’allers et retours avec l’illustrateur.
Gabriel : La végétation repousse à la fin dans le monde d’en bas et la nature reprend ses droits. Est-ce que vous êtes optimiste pour l’avenir de notre terre ?
Dans l’album, les oiseaux se sont transformés en fonction du climat, j’espère que cela n’arrivera jamais, bien sûr. J’espère que la Terre restera habitable pour la génération à venir. C’est une dystopie, c’est-à-dire un monde dans un futur imaginaire mais inquiétant. Le pays de Gloria est une dictature ; le conseil des sages décide de tout et le peuple de plumes n’a aucun poids décisionnaire. Cela fait penser à une politique de ségrégation, il n’a pas les mêmes droits que les autres.
Adèle Tariel a aussi déplié un livre au format vraiment original, Le monde perdu, dont les pages ne se feuillettent pas comme dans un livre ordinaire. Adèle Tariel a publié 28 livres et il devrait en sortir 3 autres l’an prochain.


Elle nous a proposé une activité ludique : dans une double page de l’album, elle avait ôté les bulles et les dialogues et il s’agissait pour nous d’imaginer les paroles des personnages. La rencontre s’est terminée par une séance de dédicaces. Lucas n’avait pas le livre mais a fait dédicacer sa double page !

Avis sur Peuple de plumes par Gabriel et Louise :
Ce livre est très intéressant. L’histoire nous permet de comprendre qu’il faut prendre soin de la nature, la respecter et que cela nous permettrait de vivre mieux. Les illustrations sont très bien.
Nous avons un scoop à vous annoncer ! Il y aura peut-être une suite, elle l’envisage avec l’illustrateur.
L’équipe de l’atelier Lecture-Nature.