Pas de lâcher de poèmes, cette année, au collège Cabanis, pour fêter le Printemps des Poètes… Vous attendiez ce rendez-vous important, pendant la récréation de 16 heures, où les poèmes lus et partagés toute la journée, en classe, seraient accrochés à des ballons gonflés à l’hélium, et livrés aux vents, partant à la rencontre de nouveaux lecteurs. Moment spectaculaire, mais pas vraiment écologique!
Le lâcher de ballons consiste à envoyer dans les airs des ballons gonflés avec un gaz léger, l’hélium. Ce lâcher peut être pratiqué pour diverses raisons :
-Une compétition
-Une cérémonie tels que un mariage, un baptême, un anniversaire
-Le Printemps des Poètes (le nôtre!)
-La sortie d’un film tel que Là-haut
Les ballons transportent avec eux des petits messages (ou encore des poèmes!) avec l’adresse de l’envoyeur (nous avions reçu de nombreuses réponses). Certains ballons peuvent parcourir des centaines de kilomètres.
Vous pouvez voir, chaque année, en France, plus de 1 million de ballons qui traversent ainsi l’espace.
Ces ballons multicolores sont beaux, dans le bleu du ciel, mais ils ne sont pas écologiques (malgré ce que la fabriquant indiquent sur les emballages) : « recyclables », évidemment; « biodégradables », c’est vrai, mais en quelques années… Une fois dégonflés, ils peuvent tomber dans la mer ou l’océan et être avalés par des animaux marins, comme les tortues ou les poissons, qui en meurent.
Une association, Robin des bois, lutte pour faire arrêter ces lâchers de ballons qui nuisent à la faune et à la flore.
« Une fois dans le ciel ils explosent en plusieurs fragments qui se dispersent sur les plages. La plupart du temps, on ne retrouve que le bout avec la ficelle » dit Charlotte Nihart de Robin des bois.
Pour remplacer ce lâcher de ballons, plusieurs personnes proposent d’autres solutions plus écologiques : le lâcher de papillons, ou encore de colombes, qui rentrent chez leur propriétaire (ce qui rappelle une tradition asiatique : on rend à la liberté des oiseaux ou des poissons, comme autant de vœux pour les personnes aimées)
Pour égayer les nuits sombres (et sans vent!), un lâcher de lanternes peut être organisé. Éclairées avec une bougie, elles s’envolent dans le ciel. Fabriquées en papier biodégradable et avec un cerclage de bambou, elles n’ont aucun impact sur l’environnement. Cette coutume vient de Thaïlande. Durant le festival de la Pleine Lune, au moment de lâcher la lanterne, les Thaïlandais font un vœu.
L’Orient a encore beaucoup à nous apprendre…
Pauline TEILLET (4ème)