« L’écriture transporte d’un sens à l’autre la pensée. La parole communique la pensée de la bouche à l’oreille par le son ; l’écriture saisit le son insaisissable au passage, le transforme en signes ou en lettres, et communique ainsi la pensée de la main aux yeux. »
Alphonse de Lamartine
Cette année aura sans doute était l’une des meilleures de nos années collège. Tout simplement parce que c’était notre dernière. On aura appris et acquis tant de connaissances, mais on aura aussi appris à se connaître nous-mêmes. On a grandi et nos idées ont changé, on a passé tant de bons moments avec nos amis, mais pour certains, on ne les reverra plus… C’est la vie, et on ne peut certainement pas changer le cours des choses. J’aimerais pourtant juste que le temps ralentisse un peu et nous laisse profiter de ces derniers instants.
Il y en aura eu des émotions, des pleurs jusqu’aux fous rires, en passant par la colère, la jalousie, la « flemme », la joie et l’euphorie. Sans oublier les évènements importants comme le concert Daguerre, et bien d’autres, où on se laissait vivre sans se rendre compte de la richesse du moment présent. On ne peut pas retourner en arrière et revivre tout ça, mais on gardera à jamais cette image de nos années collèges, car je pense que ce sont les plus belles.
J’ai la vague impression que depuis mon entrée au collège, ma vie s’est stoppée, comme une grande parenthèse qui va bientôt se fermer. Et puis, viendra l’année prochaine où, cette fois-ci, ma vie commencera réellement. Il va falloir redoubler d’efforts : après le bac, les études, la vie commence, probabilité de se marier, de voyager, d’avoir des enfants, vieillir, puis mourir. Cette vie en accéléré me fait peur…
C’est pourquoi (et c’est la vie qui m’a appris ça) il faut profiter de chaque moment, de chaque seconde, parce qu’on ne sait pas de quoi sera fait demain. La vie nous réserve tant de choses, en bien comme en mal, il faudra avancer, sans jamais reculer, et même s’il nous arrive de tomber, le plus important sera de se relever.
Écrire est sans doute la seule façon de contourner l’idée, comme une échappatoire, mettre noir sur blanc notre pensée, c’est aussi une marque de mémoire et de souvenirs, relire ces phrases, tout se remettre en tête, c’est incroyable en fin de compte. Pouvoir exprimer quelque chose que jamais on n’aurait pu dire ou décrire.
Laura Bélot (3ème)