Frankenstein, un film réalisé en 1931, à partir du célèbre roman de Mary Sheylley, marquera la naissance d’un réalisateur de talent : James Whale (qui deviendra une des grandes figures d’Holywood), et d’un mythe : la créature incarnée par l’acteur Boris Karloff, qui influencera durablement tout le genre « fantastique » et « épouvante » au cinéma.
Le film raconte l’histoire de Henry Frankenstein, un jeune scientifique qui rêve, aidé de son assistant Fritz, de redonner vie à un être humain fait de morceaux de cadavres. Tout commence dans une ambiance assez morbide : la nuit, dans un cimetière, Frankenstein et son assistant (bossu et laid), volent des cadavres, sous l’ombre menaçante d’une potence, qui donne bien le ton du film… Lorsque le savant fou parvient à reconstituer tout un corps à partir de morceaux de plusieurs morts, le spectateur peut se sentir un peu frustré de ne pas voir toute l’horreur de cette création, cachée en partie par un drap blanc qui masque encore, à ce moment du film, la monstruosité de cette créature.
Un soir d’orage violent, ils décident de donner vie à la créature en utilisant l’énergie des éclairs : la musique devient assourdissante, puis insupportable, et l’on voit les membres du corps inerte bouger, en sursautant lorsque Henri Frankenstein, fou de joie, se met à crier sa victoire sur la mort, juste avant que la créature, dans un grand silence, se redresse et montre son visage : grande, des yeux enfoncés, des balafres sur le visages et des boulons dans la nuque, à la fois totalement effrayante et bizarrement obéissante, soumise aux ordres du savant et de son assistant. Pas pour longtemps : le bossu Fritz abusant de son autorité pour torturer la créature, celle-ci va se révolter, le tuer violemment, avant de s’échapper.
Curieusement, nous retrouvons la créature dans une scène émouvant et horrible : le monstre rencontre au bord de l’eau une petite fille, Maria, qui lui demande de jouer avec elle en lançant des fleurs dans l’eau. Le monstre sourit, fasciné comme un enfant par le spectacle de ces fleurs qui flottent à la surface de l’eau, et, presque heureux, attrape la fillette et la lance au milieu des fleurs, étonné de voir que sa petite camarade de jeu ne flotte pas aussi bien que les jolies fleurs…
Le parcours de la créature croisera de nouveau celui du savant fou, de son innocente fiancée, et des villageois en colère lancés à sa poursuite, dans des scènes assez violentes par la mise en scène et la bande son : un film à conseiller aux amateurs d’épouvante, pour découvrir un des modèles du genre, à déconseiller aux plus jeunes et aux plus sensibles.
Alexis SANCHEZ (4ème)