Au Pérou, sur l’île de Taquile, sur le lac Titicaca, il y a une vieille tradition remontant à l’époque des civilisations Paracas et Incas. Les hommes péruviens tricotent! Le féminisme masculin est donc présent sur cette île.
Sur cette île du Pérou, nommée Taquile, les hommes suivent la vieille tradition Incas : les femmes filent et les hommes tricotent. C’est pourquoi, dès l’âge de 7/8 ans les jeunes garçons commencent à tricoter. En général, les hommes tricotent en marchant et en parlant entre eux, dans les rues.Nous avons pu interviewer notre professeur d’Histoire-Géographie, Mme Ribieras, qui a voyagé dans cette région, et a accepté de partager son expérience :
Où se situe l’île de Taquile ?
Cette île est sur le lac Titicaca, qui est en Amérique du Sud. C’est un lac gigantesque, on dirait une mer, il fait d’ailleurs beaucoup penser à la mer Méditérannée, il est en atiltude, dans la Cordillère des Andes et il est à cheval entre la Bolivie et le Pérou. L’île de Taquile est du côté Pérou.
Combien de temps êtes vous restée ?
Je suis restée 15 jours, j’ai circulé entre le Pérou et la Bolivie.
À votre arrivée, quelles sont les choses qui vous ont surprise, sur cette île ?
Ce qui surprend, c’est qu’elle est très isolée, comme toutes les îles du Titicaca, donc on ne sait pas où on est, on est vraiment à l’autre bout du monde. Ce qui surprend également, c’est l’aspect très traditionnel, parce que les habitants ont gardé leurs costumes traditionnels; et, lorsque qu’on se balade, on croise des hommes qui marchent tout en tricotant, pour eux c’est tout à fait normal.
Pouvez vous nous parlez nous des origines du tricot sur cette île ?
Au Pérou et en Bolivie, on tricote beaucoup parce qu’il fait froid et parce qu’il y a des animaux pour : là c’est les moutons, mais en général, sur la Cordillère des Andes, il y a des lamas, des alpaguas et des vigognes. Cette tradition a d’ailleurs été classée au Patrimoine Mondiale de l’Unesco parce qu’ils veulent la conserver. A Taquile, ce sont les hommes qui tricotent, mais ce sont les femmes qui tissent la laine, elles fabriquent le fil, et même les jeunes filles tissent le fil. Lorsque les hommes tricotent, c’est naturel, ce n’est pas pour faire passer un message : on se rend compte que eux, l’égalité des sexes, ils l’ont déjà !
Quels sont les différences entre la France et l’île de Taquile ?
Déjà, il y a les traditions qui sont restées intactes chez eux, alors qu’aujourd’hui personne n’oserait se balader en costume Limousin, je pense que cela ferait rire tout le monde. Il y a aussi l’authenticité. Sur l’île de Taquile, il n’y a pas de voitures, ce n’est pas pollué du tout et, il y a peu, ils n’avaient pas d’électricité; maintenant, ils ont des panneaux solaires sur leur maison. Ils ont quelques bateaux, mais pas beaucoup, donc c’est aussi ça qui fait qu’on se sent à l’autre bout du monde.
Mise à part le tricot, il y a t-il d’autres traditions sur cette île ?
Pas tellement, parce que c’est une île qui n’est pas très grande, mais ils font de l’élevage de moutons car, à l’origine, ils utilisent la laine de leurs moutons qu’il teignent en couleurs. Maintenant, comme il y a un petit peu de tourisme et qu’ils en vivent, ils commandent aussi des laines qui viennent d’ailleurs pour pouvoir vendre aux touristes…
Avez vous découvert des traditions culinaires ?
Oui bien sur, ils ont toutes le traditions culinaires du Pérou. Il y en a une particulière, c’est la Chicha : c’est une boisson à base de bière fermentée, qu’il vous faut boire obligatoirement pour faire plaisir au chef du village. Ça peu vous rendre malade , car il y a de l’alcool, et, surtout, parce que c’est fermenté : on peut attraper des maux de ventre, mais c’est la tradition. Au Pérou, ils croient en la Pachamama, c’est à dire la Terre Mère, et donc vous devez en vider un peu pour la Pachamama, pour nourrir la déesse Terre, et puis le reste, vous devez le boire!
Interview réalisée par Lysandre JANDRAD, Emma MEHAYE, Lisa DARRIN, Louna FRANCOIS DILLYS (3ème)