Après le chien de chasse, voilà la chasse au chien : dans onze villes russes, des milliers de chiens et de chats vont être abattus, pour ne pas nuire à la réputation du pays lors de la coupe du monde de football, en 2018.
Pour accueillir la coupe du monde de football en 2018, la Russie a décidé d’éradiquer des milliers de chiens et de chats, pour embellir l’image de la ville. Les animaux errants sont abbatus avec des sarbacanes et fléchettes empoisées aux ditline, un poison qui provoque une lente agonie, par suffocation, dans d’atroces souffrances, alors que l’animal est encore conscient. Chaque « tueur » gagne 500 roubles par cadavre.
Ces onze villes russes ont décidé d’éxécuter tous ses chiens pour ne pas nuire à leur réputation : elles avait peur que les chiens et chats mordent les supporteurs, ou, pire, les joueurs, qui pourraient porter plainte contre la FIFA et demander une compensation. Y a-t-ili réellement un danger? Un citoyen témoigne: « Me rendant très régulierement à Moscou, je n’y ai jamais observé davantage de chiens errants que dans nombres d’autres villes […] il n’a jamais été observé que des supporters soient particulierement importunés par ces animaux. ». Ce danger évoqué ne serait-il en fait qu’un prétexte pour faire de l’argent : les sommes versées à ces chasseurs d’un nouveau genre sont disproportionnées, certains étant même engagés pour ce « travail », et des sociétés de « fourrières » décrochent des contrats mirobolants…
Beaucoup de société protectrices des lois et de la vie des animaux protestent : la Russie a dépensé plus de 100 millions de roubles (soit 1,4 millions d’euros) pour exécuter tous ces animaux, argent qui aurait été largement suffisant pour tous les attraper, pour vacciner et les pucer, pour qu’ils puissent tous être adopter. Le meilleur ami de l’homme n’est pas toujours, pour certain, le chien.
Samantha Clanchier (4ème) – Texte & Pioupiou
Sources : www.courrierinternational.com, www.leparisien.fr, www.lefigaro.fr