Coronavirus et confinement : deux mots que je n’avais jamais entendus il y a encore quelques semaines, comme beaucoup de monde! Maintenant, j’ai l’impression de n’entendre parler que de cela. Alors, en pratique, comment ça se passe, un confinement? Quels peuvent être les effets psychologiques d’un enfermement qui dure?
Il est vrai qu’au départ, je ne vais pas mentir, quand le gouvernement a annoncé que les écoles allaient fermer pour plusieurs semaines, j’ai eu, sans aucun doute, la même réaction que la plupart des jeunes dignes de ce nom : j’étais très contente! J’avais l’impression que ce serait comme des vacances, mais en plus long. Je pensais (à tort!) que je passerais tout mon temps dans ma chambre, sur mon téléphone, notamment à regarder Netflix, qui est, pour moi, le site n°1 incontesté en cette période de confinement.
Mais, plus les jours passent, et plus je me rends compte que ce n’est pas si facile de devoir rester enfermée, et surtout de faire cours à la maison! En effet, entre toutes les leçons, exercices, activités, livres à lire, les corrections (et j’en oublie!), ce n’est plus si évident : finalement, j’y passe plus d’heures que ce que j’avais prévu au départ. Mais, comme aiment à nous rappeler nos professeurs, nous ne sommes pas en vacances!
C’est à en faire des cauchemars la nuit, à en devenir folle! Bon, j’exagère peut-être un peu, mais il est vrai que, quand on est enfermé, on a tout le temps de penser : est-ce que j’ai regardé sur tous les sites? Ai-je fait tous les exercices demandés? Suis-je à jour dans mes leçons? Est-ce que j’ai oublié quelque chose dans telle ou telle matière?
Les effets psychologiques du confinement, qui concernent plus les adultes que nous, d’après plusieurs études internationales, peuvent être nombreux et pourraient avoir un impact à long terme : l’isolement pouvant mener à la folie, la peur d’être contaminé, la panique dans les supermarchés, le chômage partiel ou la perte d’emploi, la dépression pouvant aller jusqu’au suicide… La liste est très longue et tous ces effets néfastes mettent à mal le moral des Français et leur santé mentale. De plus, toutes ces études sont basées sur des quarantaines plus courtes, qui ont eu lieu lors d’épidémies précédentes comme celle du SRAS en 2003 ou celle de la grippe H1N1 en 2009 : comme la situation actuelle est inédite, ses conséquences le seront aussi.
En ce qui me concerne, je dois bien avouer que voir mes copains et copines me manque beaucoup. J’ajouterais que parfois, je dis bien parfois, mes professeurs me manquent aussi (c’est pour dire! La folie me guette…). Essayons quand même de trouver des petits points positifs dans cette situation. Pour ma part, je pense m’être améliorée en orthographe qui est, d’après ma mère, un de mes points faibles. En effet, entre la lecture que l’on a, les divers travaux demandés dans toutes les matières et les dictées que je fais à la maison (j’en ai de la chance!), je vais finir par être imbattable.
En attendant que l’on puisse retourner au collège et tous se revoir, protégeons-nous, protégeons les autres, autrement dit : restons chez nous!
Lana Meilland (3ème)