Après la ruée sur l’or, l’or noir et l’or numérique, maintenant la ruée sur l’or blanc. Mais quel est donc cet or blanc que tous les pays s’arrachent ? Quelle est cette matière si précieuse pour que les gouvernements se les rachètent, sur les tarmacs des aéroports, en sortant les valises de cash, comme des trafiquants, pendant le transport par avion d’un pays à l’autre ? Que les camions qui les transportent se fassent braquer comme les diligences d’autrefois, pour voler leur précieuse cargaison ? Et bien cet or blanc que tout le monde s’arrache, c’est ni plus ni moins que les masques FFP1 et FFP2, les masques chirurgicaux.
Après avoir nié la maladie, après avoir nié la gravité, après avoir nié l’infectiosité du Covid19, les pays occidentaux, maintenant qu’ils se retrouvent, au pied du mur, les hôpitaux surchargés de malades, sont partis à la chasse aux masques. Les vol à valisée armée se multiplient sur les quais d’embarquement des marchandises. Ils surenchérissent sur le prix des masques et se volent mutuellement les cargaisons : elles partent au plus offrant, donc au plus puissant ! Sans oublier les trafiquants qui n’hésitent pas à braquer les camions transportant les masques, à la sortie d’un dépôt en Île-de-France, où plus de 20 000 masques ont été volés pour les revendre au marché noir à des prix exorbitants. Ce qui oblige les gouvernements à escorter les camions avec des policiers armés pour qu’ils arrivent à destinations.
Tout ça, on aurait pu l’éviter si on n’avait pas délocalisé en Chine 80% de la production mondiale de masques, si les pays de l’Union Européenne s’entraidaient au lieu de se piquer mutuellement les masques, si le gouvernement avez déclaré le confinement plus tôt ou avait fait un contrôle plus rigoureux des personnes qui entraient en France ou qui étaient rapatriés des pays étrangers. Au moins, cela a laissé le temps à la population de faire des réserves de PQ et de pâtes
Voilà ma vision du monde, depuis ma fenêtre, du haut de mes 13 ans et demi, pendant cette crise, où l’on voit que, pour les gouvernements, c’est chaque état qui ne travaille que pour lui-même, que l’union Européenne ne vaut presque plus rien, que la population ne réagit pas du tout comme il faut, en sortant, en allant se tasser dans les grands magasins pour continuer d’acheter du PQ en masse : tout va bien, ils tiendront au moins jusqu’en 2100.
Où est cette belle entraide mondiale qui nous faudrait? D’après moi, elle a le corona, et elle est en réanimation !
Antoine Channac (4ème)
One thought on “Ruée sur l’or blanc”
Super Antoine! très rigolo et analyse parfaite du problème, pas mal pour un p’tit jeune !