Des adolescents en pleine croissance, qui redécouvrent la joie de vivre grâce au piano et à leur professeur, nous plonge dans le livre bouleversant de Nancy Guilbert et Marie Colot : Deux secondes en moins.
D’un côté, Igor, défiguré de la moitié du visage à la suite d’un accident de voiture avec son père, qui reprend petit à petit goût à la vie en jouant du piano. De l’autre, Rhéa, qui a subi l’incompréhensible suicide de son petit ami et reprend également le piano. Un perroquet farfelu et un professeur de piano fan de thé vont faire vibrer cette histoire mélancolique.
C’est une adolescence difficile pour ces deux jeunes gens, pour qui deux secondes en moins auraient tout changé. Ils ont souvent l’impression que le monde est contre eux, comme Igor avec son père, ou bien Rhéa, avec ses anciennes amies. Fred, leur professeur de piano à domicile, va les tirer hors du trou dans lequel ils étaient tous deux tombés : malgré leurs différences et leurs blessures, en les faisant jouer ensemble, il va les ramener à la vie. Ils se découvrent l’un l’autre, s’apprivoiseront, et comprendront qu’ils ne sont pas seuls, qu’avec l’autre, tout est possible.
Un début pourtant peu accrocheur, avec la mise en place des personnages, et le changement de point de vue à chaque chapitre, qui peut être difficile à suivre. Mais l’histoire devient vite enivrante, et on est avide de savoir ce que les auteures réservent aux personnages. Bien que cette aventure ait des passages assez tristes, Obama, un petit perroquet comique, nous ramène toute la joie de vivre manquante, et Fred, le professeur toujours présent, remet sans cesse ses élèves sur la voie de la raison et du coeur.
Un roman riche en émotions, qui vaut la peine d’être lu !
Bérénice Burbaud-Senelle (3ème)