Aujourd’hui, nous sommes vendredi 10 avril, à deux jours de Pâques, et je me rends compte que, depuis un mois, je me suis entrainé, sans m’en rendre compte, pour trouver les œufs. Vous vous demandez quel est le rapport entre Pâques et ma vie depuis un mois ?
L’entrainement commence chaque lundi matin, jusqu’au vendredi après-midi, un entrainement intensif (et bien involontaire) : l’obligation de ne pas louper un seul devoir, une seule leçon, un seul QCM, un seul exercice, de chercher et trouver tous les liens, toutes les informations prévues pour moi par l’équipe enseignante qui a la responsabilité de m’instruire pendant cette année de 4e.
Mes chers professeurs aiment la diversité : les uns ont décidé de mettre les devoirs pour la semaine, d’autres à chaque heure de cours que nous aurions dû avoir ensemble, sur des sites différents pour chacun (Zezigzag, Pearltrees, Pronote, etc.). Rien que sur Pronote, les devoirs peuvent être à des endroits différents : sur la page d’accueil, sur l’onglet « cours » du cahier de texte, dans le « travail à faire »…
Comme les professeurs ont autant, voir plus de travail que nous (il faut dire que corriger des copies avec plein de fautes, ça ne doit pas être bon pour leur moral ! Après, ils ne peuvent sans prendre qu’à eux-mêmes : il ne fallait pas nous mettre autant de devoirs.) et comme ils doivent bien être, comme nous, un peu stressés, avec un peu de fatigue (ils sont un peu humains, non…?), l’impossible – en tant normal – peut arriver : ils leur arrivent d’oublier quelque chose! Alors, le pauvre élève esseulé que je suis part à la recherche du lien oublié, de l’information tronquée, de la consigne invisible. Dernière aide, et dernier obstacle : le professeur a peut-être envoyé une information pour corriger l’oubli, mais, dans la forêt de messages divers et variés envoyés par tout le collège, c’est un peu mission impossible.
Vous me comprenez, maintenant : après un mois de chasse aux devoirs, ce ne sont pas quelques chocolats cachés sous le toboggan qui vont m’échapper! Mais je devrais faire semblant de pas les voir tous, sinon mes sœurs ne vont rien trouver, et j’aurais des problèmes : un comble, non?
Antoine Channac (4ème), pour le texte – Elsa Bidault (3ème), pour le Pioupiou