La forêt amazonienne, exploitée abusivement depuis les années 1960, a aujourd’hui perdu plus de 20% de sa surface d’origine. Qui pourra mettre un terme à ces ravages ?
La forêt amazonienne est une forêt équatoriale située dans le bassin amazonien, en Amérique du Sud. Avec une superficie d’environ 5,5 millions de km², elle s’étend sur neuf pays, dont les plus importants sont : le Brésil (67%), la Bolivie (11%) et le Pérou (13%). Elle abrite 34 millions d’habitants, principalement des peuples indigènes et des communautés locales. C’est un trésor de biodiversité avec des espèces encore non répertoriées. Cependant, ce trésor est en danger, car il est abusivement exploité depuis les années 1960.
La forêt amazonienne est ravagée par la déforestation. Ces défrichements à outrance permettent à l’agro-industrie de libérer des espaces pour ses élevages intensifs et ses plantations de soja. Le soja est ensuite revendu en Europe pour nourrir le bétail. Par répercussion, nous participons tous au financement de la déforestation, nous sommes tous responsables de cette catastrophe. Mais l’agro-industrie n’est pas la seule mise en cause : les industries minière et pétrolière participent, elles-aussi, à la dégradation de la forêt, et, là encore, pour produire des biens de consommation pour les pays les plus riches.
Pourtant, Luiz Inácio Lula da Silva, élu président du Brésil de 2003 à 2011, avait permis de nettement ralentir la déforestation. Mais l’ancien militaire Jair Bolsonaro, élu à la tête du pouvoir en 2019, l’a, lui, dramatiquement accélérée, faisant disparaître l’équivalent de la superficie du Liban chaque année. Les conséquences sont graves : à ce rythme, la forêt ne sera bientôt plus capable de gérer ses propres pluies, et certaines zones asséchées se transforment déjà en savane de façon irréversible.
La nouvelle victoire de Lula, le 30 octobre 2022, apporte un espoir. Lula s’est engagé à protéger le poumon de la planète et à tout faire pour atteindre « un niveau de déforestation zéro ». La COP27, qui se tient du 6 au 18 novembre en Egypte, est une conférence sur le climat qui réunit les plus grands dirigeants mondiaux. Elle permettra au président du Brésil d’annoncer son orientation politique concernant l’Amazonie : « Je partirai pour l’Égypte lundi. J’aurai plus de discussions avec des dirigeants mondiaux en une seule journée que Bolsonaro en quatre ans. » (Le Parisien). Mais la tâche sera difficile pour faire accepter aux pays pauvres, dépendants des richesses de la forêt amazonienne, de ralentir, voire d’arrêter, leurs activités afin de la préserver.
Noe Grancho (4ème)