Je suis Charlie Vous êtes Charlie NOUS SOMMES CHARLIE |
Un journal satirique est un moyen de commenter l’actualité, de faire réfléchir, par des dessins. Il ne faut pas confondre les islamistes radicaux, qui sont la barbarie, et l’Islam, qui est une religion. Les dessinateurs de presse (ou caricaturistes) défendent la démocratie, avec, comme seule arme, un crayon, au risque de leur vie. |
C’est un jour comme les autres, en sortant du travail, du collège, du lycée, en allumant la radio ou la télévision, que nous avons appris que ce n’était pas un jour comme les autres… Mercredi 7 Janvier 2015, Paris : attentat contre le journal satyrique Charlie Hebdo.
Mercredi 7 Janvier, à Paris, un attentat est perpétré par deux frères, Chérif et Saïd Kouachi, du groupe islamique extrémiste de Al Qaïda; ils ont assassiné douze personnes : huit collaborateurs de l’hebdomadaire satirique, dont cinq dessinateurs, un invité du journal, un agent d’entretien et deux policiers qui étaient chargés de leur protection depuis l’incendie criminel des locaux du journal, en 2008. Les cinq dessinateurs : Charb (Stéphane Charbonnier), Cabu (Jean Cabut), Tignous (Bernard Verlhac), Honoré, et Georges Wolinskis étaient connus pour leurs caricatures provoquantes qui dénonçaient les dysfonctionnements de la société et les extrémismes de tout bord. Depuis 1970, ces hommes ont marqué la France par leur insolence, leur influence et, surtout, par leur indépendance. Chaque numéro de Charlie Hebdo, une fois par semaine, portait – et portera – une critique des actualités (politiques, religieuses, sociales, économiques) de façon humoristique, mais avec une visée toujours sérieuse. Lors de la 31ème Foire du Livre de Brive, ces journalistes nous avaient tous marqués par leur humour et leur simplicité.
Menacés depuis 14 ans, ces journalistes n’ont pourtant jamais renoncé. Armés d’une kalashnikov et d’un fusil à pompe, parcourant la capitale sans être soupçonnés du crime qu’ils prévoyaient, les tueurs ont pris d’assaut le journal et ont excécuté les douze personnes. Par chance, quelques journalistes travaillant dans le même batiment ont pu se réfugier sur le toit , mais un policier, qui tentait de s’interposer, a été blessé, puis achevé, sans la moindre pitié.
Les deux terroristes étaient cagoulés, mais la carte d’identité de l’un des deux hommes, retrouvée dans leur voiture abandonnée dans une rue de la ville, a permis à la police de les identifier. En seulement quelques heures, plus de 3000 membres des forces de l’ordre (Police National, GIGN, RAID, Armée de Terre) ont été déployés vers l’Est de l’Ile de France. En fin de journée, les deux tueurs ont braqué une station service à Villers-Cotteret dans l’Aisne. Ils transportaient un lance roquette et une kalashnikov et se sont alors cachés dans la forêt la plus proche, jusqu’au matin ( Jeudi 8 Janvier), où ils prirent une femme en otage dans une imprimerie, à Darmmatin-en-Goele. Les forces de l’ordre, protégeant les habitants autour, leur ont conseillé de rester chez eux et les écoles ont été évacuées. Après des coups de feux entendus depuis l’extérieur, le GIGN et le RAID sont intervenus, les deux hommes tentant de prendre la fuite ont été abattus.
En attaquant cet hebdomadaire, ils ont attaqué directement les droits pour lesquels nous nous sommes battus et nous nous battrons encore : pour pouvoir nous exprimer librement , pour ne pas se faire tirer dessus à cause d’un dessin. C’est le message que veut faire passer la France en ces jours de deuil. Le monde entier, touché par cette follie meurtrière leur rappellant l’attentat du 11 Septembre 2001, a montré sa tristesse et sa compassion en se réunissant avec des pancartes « Je suis Charlie », ou en allumant des bougies pour guider les ames de ces personnes assassinées pour s’être exprimées librement par leurs dessins.
Il ne faut jamais résoudre la violence par la violence : il faut réagir, avec intelligence.
Jessica ROBIN (3ème)