Mais où est passé mon éternel ennui d’adolescente? Entre travailler et me questionner sur n’importe quel sujet, l’ennui se cache et ne pointe plus le bout de son nez !
Quand on se dit confinement, forcément, on se dit que l’ennui va prendre possession de la maison, et certains espéraient même pouvoir écoper toutes les plate-formes de films et de séries. Eh bien non, en tant qu’élève, ce n’est pas le cas. On nous vend quatre heures de travail par jour au maximum, et, au final, on y passe la journée, on doit même travailler le week-end si on veut rendre tous nos devoirs à temps ! Pas le temps de s’ennuyer. J’espérais chercher une échappatoire à l’école pendant les repas et les moments passés en famille, mais avec une petite sœur qui perd son anglais et sa tête, et deux parents eux-mêmes professeurs… J’arrive quand même à trouver le temps de me demander si nos professeurs (notamment de français), ne s’ennuient pas plus que nous : ils trouvent la force de nous envoyer du travail tous les jours, et les corrections de nos travaux se font plus vite que l’éclair ! Du jamais vu ! Je me pose aussi des questions sur la gestion des vacances que le gouvernement va nous offrir cette année.
Il faut aussi réussir à trouver des présents pour mes amis qui vont passer leur anniversaire en confinement, ce n’est pas une mince affaire. Une autre question qui me tourne en tête également : pourquoi applaudit-on uniquement le personnel médical tous les soirs à 20h? Ce sont, certes, des héros, mais ce ne sont pas les seuls : il y a tous nos héros du quotidien, tels que les caissières, qui subissent les acheteurs enragés qui font des réserves pour survivre au moins jusqu’en 2050, les forces de l’ordre, qui sont toute la journée au contact de la population, donc très exposés au risque de la contamination, le personnel des médias ou les journalistes, qui sont nos informateurs quotidiens, ou bien encore les éboueurs… Et cette liste reste non-exhaustive.
De nos jours, on est assez privilégié, mais on trouve toujours le moyen de trouver quelque chose à y redire. Aujourd’hui « Nous sommes en guerre », mais comparé aux autres événements belliqueux que la France a pu subir, notre seul devoir est de rester chez nous pour protéger notre famille, nos amis, et tout le monde : c’est finalement peu, même si certains trouvent cela encore trop difficile.
Bérénice Burbaud-Senelle (3ème)