Le président de la République annonçait à la France entière, il y a maintenant quinze jours, que nous rentrions dans une période de confinement, d’abord partiel, puis finalement total. Assise devant la télévision avec ma famille, j’assistais à un événement historique que, ni mes parents, ni même mes grands-parents, n’avaient vécu jusque-là : la fermeture des écoles. Cette annonce produisit, sur les réseaux sociaux, une avalanche de réactions : la plupart des jeunes pensaient que c’était les vacances… Rapidement, notre imagination (suffisamment travaillée avec notre prof de français tout au long de l’année), s’emballa : se coucher à minuit pour se lever à onze heures, traîner dans le salon en mode pilou-pilou, profiter d’une augmentation de son temps d’écran, et pourquoi pas recevoir des amis.
Malheureusement, ce ne fut pas et ce n’est toujours pas le cas, et ce pour une période indéterminée. Ce que je ne savais pas encore, c’est qu’il n’y aurait pas seulement les écoles de fermées : les magasins, les piscines, les patinoires, les musées, les bibliothèques (bon ça, et je l’avoue, ce n’est pas très grave en soit), les cinémas auraient porte close aussi. Bref, pour faire simple, ce fichu discours mit un point final à toute notre vie sociale. Et pour nous commença alors une période pour le moins compliquée.
(Bon, j’arrête là pour le passé simple : cela devrait me faire bien voir auprès de mon prof de Français…)
En effet, nous gardons un lien fort (très fort… trop fort?) avec nos professeurs grâce à cette merveilleuse application qu’est Pronote. Chaque jour, nous recevons, pour toutes les matières, plus de devoirs que nous n’en avons jamais eu : exercices, leçons, exposés et même évaluations à distance ! Pour ce qui est de notre emploi du temps : réveil à huit heures pour se mettre au travail jusqu’à midi. Nous avons, comme d’habitude, une pause pour manger, et nous reprenons, comme en temps normal, à quatorze heures. La prochaine pause est pour seize heures (par chance, le goûter est autorisé!)
Très vite, nous avons tous compris que toute cette histoire était tout simplement et réellement : une arnaque.
Mon billet est à l’image de mon humeur : maussade…
Mila Soulier (4ème), pour le texte – Rosalie Dehaine (4ème), pour le Pioupiou