Carmen Bramly, lycéenne de 16 ans au lycée Fénélon, mais aussi écrivaine, sort son 2ème roman, Superfragilibus, un an après le succès de Pastel Fauve. L’histoire plait plutôt aux adolescentes de son age, mais la maturité avec laquelle elle écrit lui permet de conquérir tous les publics.
Dans Superfragilibus, Carmen Bramly porte son regard sur le monde qui nous entoure. Le livre parle d’une jeune fille appelée Doodoowa, 16 ans, qui est délaissée par son père (il part très souvent en voyage), et ne connait pas sa mère. 16 ans , l’âge des changements : elle a peur du nouveau monde, du passage du monde de l’enfant au monde de l’adulte. Elle n’a personne pour l’épauler. Elle s’enferme sur elle-même et dérive vers l’anorexie. Solitude et anorexie, deux problèmes très fréquents chez les jeunes : Carmen Bramly sait pour qui elle écrit, et par qui elle sera lue.
Durant tout le roman, le lecteur s’attend à ce que les deux protagonistes tombent amoureux. Doodoowa aura-t-elle une aventure avec le jeune Jules, 20 ans, qui est complètement déboussolé, lui-aussi. Tous deux entretiennent au début du roman une belle amitié. Le lecteur s’y attend, mais au milieu du roman, il se rend compte que Jules et Doodoowa sont deux personnes opposées. Les deux héros s’apportent mutuellement un équilibre. Jules va faire redécouvrir le gout de la vie à Doodoowa, et elle va raisonner ce dernier. Carmen Bramly nous décrit cette romance avec beaucoup de tendresse, la lecture du roman devient très agréable.
L’histoire se déroule tout d’abord à Paris, puis les personnages nous emmènent avec eux à Londres, en Normandie, en pleine campagne… Carmen Bramly fait naviguer le lecteur dans des univers radicalement différents. Autant pour les décors que pour les personnages rencontrés. L’auteur y rajoute aussi sa touche personnelle et ça ne passe pas inaperçu : quelques phrases en anglais, des références musicales et des passages critiques du monde adolescent d’aujourd’hui …
« Ainsi la vie peut recommencer, guidée par cette jeunesse qui tour à tour nous perd et nous sauve »
Marine Perrin (3ème – 2011/2012)