Après sa rencontre avec les roses, le Petit Prince emprunta une allée pour sortir de ce lieu. Il entendit une mélodie et s’en approcha de plus en plus . Il aperçut un homme avec un grand chapeau de paille et une brindille dans sa bouche. Il chantait avec un accent italien tout en arrachant de l’herbe.
» Les tomatas avec les patatas et mes Rosas.
Le Petit Prince le salua, et lui demanda:
– Qui êtes-vous?
– Je suis un jardinier.
– Que faites-vous?
– J’arrache les mauvaises herbes autour de mes fleurs comme ça elles pourront bien pousser et elles seront belles.
– Ah! vous aussi, vous prenez soin de vos fleurs? Moi sur ma planète j’ai une rose et je m’en occupe tous les jours également, mais elle est très capricieuse . Vous faites aussi cela tous les jours?
– Oui, car à la fin de la semaine je pourrai les couper et les vendre au marché.
– Mais pourquoi entretenir vos fleurs si c’est pour les faire mourir ensuite? Elles sont si belles dans la nature!
– Je le fais vois-tu, pour que les gens soient heureux en ayant un bouquet de fleurs sur leur table.
-Mais comment les gens peuvent-ils être heureux en regardant des fleurs mourir?
Troublé, le jardinier resta pensif.
Le Petit Prince attendit longtemps la réponse qui ne vint jamais.
Triste, il s’en alla en pensant aux roses du jardin qui allaient bientôt mourir et il se félicita de ne pas avoir de jardinier sur sa planète.
Les hommes sont bien étranges, car ils privent la nature de la vie pour embellir leur maison.
Inès Huchon (6ème)