Trois moineaux se moquaient péniblement
Des petits bourgeons fragiles et tout juste développés,
À l’orée d’une forêt, où le soleil, de plus en plus fort, frappait.
En aucun cas, ces trois garnements,
Ne se préoccupaient pas de ce qui les entourait :
Il arrachait les malheureuses pousses de tilleuls
Ainsi que les jeunes racines de glaïeul.
Un gros hibou vint, à l’air austère :
« Vous rendez-vous compte, mes chers élèves, quelle arrogance !
Que vous passerez le reste de votre vie avec un meurtre sur la conscience?
Interrogea le hibou, en colère :
– De quoi parlez-vous, nous n’avons jamais marché armés !
Rétorquèrent, en chœur, les trois moineaux.
– Si, et vous venez à l’instant de priver de dîner ce petit roitelet.
En un quart de seconde, vous rendez les champs incolores.
Sans même vous en rendre compte; enfin, soyez humain !
– Les arbres, les plantes, tout cela n’est que charabia !
Votre verdure ne sert à rien, à part à décorer vos jardins et vos plats !
– Pauvres inconscients ! Cette verdure, comme vous le dîtes,
est, de notre vie, l’élite.
Elle nous permet de respirer et donc de vivre !
– Désolé Monsieur, nous n’étions pas au courant de ceci,
Dorénavant, l’avenir de notre planète sera dans notre intérêt, je m’en souviendrais !
– Je vous crois, mais si je vous y reprends, vous serez punis sévèrement.
Là-dessus, le hibou prit congé de ses interlocuteurs,
Et, désormais, les moineaux n’eurent plus le cœur
De détruire l’avenir de la planète, mais surtout, leur avenir.
Nous avons besoin de la planète,
Elle a besoin de nous; protégeons-la.
Alexia PEYRARD (6ème)
