Si j’étais une couleur, je serais le bleu. La première fois que j’ai vue la Mer, sa couleur m’a tout de suite plu; elle était calme, mais en seulement quelques heures pouvait se déchaîner. Alors que nous étions sur la route des vacances, en voiture, mes parents m’ont dit de lécher mes lèvres tous les dix kilomètres : si je sentais un goût salé, cela voudrait dire que nous étions proche d’elle. J’avais quatre ans et croyais tout ce qu’on me disait…
Si j’étais un plat, je serais des moules frites, car cela représente les vacances dans le Sud, les longues soirées chez le traiteur et les concours de pétanque sur la place du village.
Si j’étais une chanson, je serais « Emmenez moi » de Charles Aznavour. Mon grand père paternel adorait ce morceau, il le fredonnait tous les matins en se rasant, une cigarette posée sur le bord du lavabo, qui se consumait. Dans sa petite voiture sans permis, il mettait la cassette dans le lecteur qui avait du mal à fonctionner, et montait le son au maximum parce que le moteur toussait à en perdre haleine. J’aime cette chanson car elle me rappelle de bons souvenirs avec lui.
Si j’étais une pièce de la maison, je serais une chambre. Elle contient mes affaires personnelles. Ma chambre m’a vu grandir, elle a assisté à mes moments de joie comme de peine. J’ai toujours pensé qu’elle était vivante, car, l’hiver, cette pièce est froide et elle doit être réchauffée comme nous quand nous sortons dehors dans le froid hivernal. Elle vit au rythme du temps, au rythme de ma vie.
Si j’étais un loisir, je serais une lecture. À mes six ans, j’ai appris à lire avec le manuel scolaire « Gaffi le fantôme ». Chaque jour, je révisais mon alphabet, je comptais les syllabes d’un mot et essayais de lire deux ou trois phrases. La professeur était très impressionné. Mon goût pour la lecture est arrivé plus tard, vers mes neuf ans; mes enseignants nous faisaient découvrir des livres de tous types : l’autobiographie, avec Marcel Pagnol, ou encore la science-fiction, avec Marie Hélène Delval. Je suis allée alors à la bibliothèque : j’étais très impressionnée par le nombre d’œuvree qu’il y avait, et par leur diversité. Depuis, je lis au moins un livre par mois pour me changer les idées. Sans lecteur, un livre ne peut pas exister.
Si j’étais un roman, je serais Qui es-tu Alaska ? , de John Green. J’aime ce livre, car il raconte la vie d’une bande d’amis, dans le pensionnat d’un lycée, qui reste soudée malgré un terrible évènement. Je pense que l’auteur a voulu nous faire passer un message: nos amis sont importants. Ce roman m’a fait voir l’amitié d’une autre façon. J’espère pouvoir le faire découvrir à mes amies.
Si j’étais une année, je serais l’année 2011, car c’est l’année où je suis rentrée au collège. J’ai découvert un nouveau monde où ma timidité ne devait pas prendre le dessus. J’ai décidé alors d’engager la conversation avec une camarade qui était, elle-aussi, impressionnaée par ce changement. Au fil des semaines, je rencontrais de nouvelles personnes tout aussi différentes les unes que les autres. Je n’ai pas eu tant de mal à m’intégrer et, très vite, j’ai fait abstraction de ma timidité.
Jessica ROBIN (3ème)