Le souffle saccadé, la valse se désiste de la brise dans un soubresaut de valise. Transportant souvenirs et air nouveau, elle enferme une identité certaine.
De quelque matière, peu importe. Dans son élan, de ville en ville, de pays en pays, impensable, elle est indispensable. Encombrée, pressée, secouée ; forte et indemne, elle retourne à la terre, toujours.
Dans son intérieur chaud et compressé, la couleur s’y entasse, se secoue, au fil des roues. Elle se déleste, immobile, du long voyage et des sentiers parcourus. Du temps qui afflue sans que les aiguilles tournent, dans une pièce où, seule, elle reste close.
Lisa DARRIN (3ème)