Je suis Charlie (écrit du 7 Janvier 2015, au soir de l’attentat)
Je suis Charlie. Je ne suis pas la France, je ne suis pas non plus la République, mais je suis la Liberté. « Corriger les moeurs par le Rire », c’est Charlie. En mon âme, c’est comme si Molière venait juste d’être abattu sur scène, pour crime de Rire, alors nous nous devons de jouer ses pièces.
Vous savez à quel point le Rire me fait vivre.
Je vis, je vois, donc je dis, je ris.
Mon rire aujourd’hui vient d’être coupé, brisé, soufflé par des cris.
Rien ne m’aurait fait plus peur que de voir un tel événement menacer les fondements de ma pensée de Liberté, d’Humour, et de Logique. Pourtant je n’ai pas peur, j’ai mal. Je garde espoir aussi… Oui, espoir car j’ai confiance (ce qui est exceptionnel). Confiance en ce combat contre cet événement. Pour une fois je me rends compte que je croyais en quelque chose de fort, de vrai, de juste, d’humble.
Je ne demande pas à la Justice de se prononcer, je sais qu’elle sera sa réaction, mais je demande à l’Homme de comprendre ce jour. Comprendre ce jour symbolique du Mercredi 7 Janvier 2015, qui j’espère ne sera pas le dernier coup d’éclat de Charlie Hebdo.
Nous nous devons de jouer ces pièces, nous ne devons pas avoir peur, ni être fiers, mais nous devons savoir que nous avons raison.
En écrivant ceci je souris. Et je continuerai à sourire toute ma vie qu’elle que soient la puissance et la portée d’un attentat aussi vide de sens.
J’ai souvent été déçu par les religions, car les lois morales qu’elles veulent prôner et que je respecte profondément ont été transgressées, encore. Seulement, je considère qu’aujourd’hui cet acte n’a rien, absolument rien à voir avec les religions. Rien.
Mais c’est un attentat (sans avion cette fois !) qui nous fait réagir. Nous reprenons un flambeau, que dis-je ! un phénix de feu que nous devons nourrir, chérir.
Je ne tolèrerai aucune vengeance, aucune violence envers les auteurs de cet acte. Il reste encore des scènes à jouer dans lesquelles certains rôle vont faire leurs apparitions. « Oeil pour Oeil et le monde finira aveugle ».
Je conclurai ces quelques mots en vrac, que je pourrais prolonger pendant longtemps encore, par ce message. Vous l’avez compris ce message : Nous sommes Charlie. Exprimez vous. Je vais reprendre mon souffle, et je rirai de nouveau demain.
Sachez qu’en moi, Liberté est belle et bien restée.
Louis Z.