La maison d’édition : comment ça marche ?

Les coulisses de la réalisation d’un livre

De la plume de l’auteur aux mains des lecteurs, nombreuses sont les personnes qui apportent leur pierre à l’édifice…

Tout commence par l’auteur : il se sert de son environnement et de son expérience comme inspiration mais il peut s’inspirer d’oeuvres ou de son imagination pour créer un écrit. L’auteur, en fonction de son genre littéraire (BD, Roman graphique, Manga etc.) peut être amené à collaborer avec un illustrateur ou un graphiste. Ceux-ci sont chargés de retranscrire le livre en images (couverture, illustration dans le texte). Il donne une dimension supplémentaire à l’oeuvre. L’auteur doit alors écrire puis présenter ses textes à un assistant d’édition.

L’assistant se charge quant à lui du suivi du livre, et peut en modifier l’organisation graphique, rajouter des illustrations et optimiser la rédaction. Il est en partie responsable de la réussite de l’oeuvre, et participe au comité de lecture.

Ensuite le comité de lecture est amené à faire un choix concernant les textes édités, le format, la couverture, le titre, texture du livre, type de papier ou encore la police d’écriture. Ils proposent ensuite leur sélection au directeur.Ce dernier est assigné à choisir les livres publiés par rapport à la ligne éditoriale de la maison d’édition dont il est responsable, il supervise la fabrication matérielle de l’ouvrage. Puis il délègue à ses assistants commerciaux la distribution aux libraires.

En dernier lieu, l’assistant commercial se charge de la diffusion du livre, il fait connaître le livre auprès des libraires  des lecteurs, des médiathèques et des documentalistes  . Il fait office d’intermédiaire entre le client et l’entreprise. Il a la responsabilité de la gestion économique de cette dernière comme la commande et la vente des livres.

On s’aperçoit dès lors que la conception d’un livre n’est pas dû à la seule contribution de l’auteur mais à une multitude de professionnels  qui régissent la chaîne du livre . Elle s’accompagne en effet d’une réalisation ou chacun effectue sa part de travail afin de parvenir à un véritable ouvrage qui pourra être mis à disposition des lecteurs.

Etienne Meyrignac,Graham Beix

Foire du livre et des surprises

Le Vendredi 9 Novembre, nous avons eu la chance d’aller à la Foire du livre de Brive. Entre découvertes d’auteurs et beaux projets, ce fut une sortie riche en découvertes.

 

Juvénal Abita : ambitieux et audacieux

 

source : http://www.brivemag.fr/

Juvénal Abita est poète et écrivain. Il a émigré du Togo vers la France en 2012. Un émigré quitte son pays pour des raisons économiques, politiques, climatiques etc.… Depuis 2012, il concilie son métier de chirurgien à la clinique Saint-Germain (Brive) et sa passion pour l’écriture. La phrase « l’humanité est notre identité » lui tient vraiment à cœur car il trouve qu’elle lui correspond. Une maxime qu’il a reprise pour son projet de livre e-migré. C’est dans les moments de douleur qu’il arrive à exulter le petit génie qui est en lui, il a écrit six ouvrages qui racontent son histoire et tous les moments émouvants qu’il a vécus. Il aime aussi adapter ses textes en musique, il constate que le destin de la poésie est de faire chanter les mots, il a donc sorti un album de neuf titres « Feu de tout bois ».

 

Annie Courtiaud : sans un mot

Source :www.editionsapeiron.com

Annie Courtiaud est une artiste peintre qui se démarque avec un style bien à elle. Ses petits livres colorés aux dessins originaux et abstraits parlent d’amour, de rêves et de voyages. Ses ouvrages sont pliés en accordéon permettant à chacun d’admirer le livre à sa façon, laissant libre cours à notre imagination et nos sentiments. Zig zag, Soleil, S’il n’y avait qu’un mot… sont édités aux éditions Apeiron.

 

Comme les autres

 C’est à l’initiative de l’ADAPEI (Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés) de Malemort que l’idée a commencé à germer : le projet de réunir un groupe de 25 handicapés moteurs ou psychiques et de mettre en mots leurs émotions. Cinq auteurs régionaux, Aude Courty, Christian Lainé, Anthony Signol, Jean-Paul Malaval et Sébastien Vidal,  se sont lancés dans ce projet d’édition différent de leurs publications habituelles. Ces cinq auteurs régionaux ont participé à ce projet pour recueillir et retranscrire les sentiments et émotions. Ce livre a été auto-édité ce qui demande des sacrifices et beaucoup d’acharnement de la part des porteurs de projet. En effet, l’association a pris en charge l’édition de ces ouvrages sans passer par une maison d’édition ce qui demande aussi du temps et de l’argent. C’est pourquoi ce projet est une idée vraiment très audacieuse. En effet 25 handicapés ont écrit et donc participé à la création de cet ouvrage en décrivant leurs sentiments : le regret, la tristesse, la joie… C’est un ouvrage touchant, on se rend vraiment compte que ces personnes ressentent les mêmes sentiments que tout le monde.  Cette rencontre nous a touchées, et Des Sentiments comme les autres  devrait selon nous être récompensé par un prix littéraire !

Nous lui décernons le prix de l’émotion !

Céline, Charlène, Emma, Sarah, Sasha et Anaïs

Qui était la présidente de la foire du livre 2018?

A la rencontre de la présidente Delphine De Vigan

à la 37eme Foire du livre de Brive.

 

Sa carrière.

Delphine De Vigan  est une romancière française de 52 ans. Elle est l’auteure de nombreux livres ayant reçu un bon accueil des lecteurs.

En effet, en 2000, elle publie, sous pseudonyme, son premier roman  Jours sans faim inspiré par son combat contre l’anorexie. Elle écrit ensuite No et moi, prix des libraires 2008, qui a été adapté au cinéma par Zabou Breitman, puis Des heures souterraines en 2009.

En 2011, elle rencontre un très grand succès de librairie avec le roman Rien ne s’oppose à la nuit, racontant l’histoire de sa mère, qui obtient plusieurs prix : prix Fnac, grand prix des lectrices de Elle et Renaudot des lycéens. Enfin, son livre D’après une histoire vraie a été couronné par le prix Goncourt 2015, et a été, lui aussi, adapté au cinéma par Roman Polanski.

Son neuvième roman, Les Loyautés, vient de paraître : il dresse le portrait de deux enfants en détresse, Théo et Mathis.

Delphine de Vigan mène également une carrière au cinéma en écrivant un scénario et en réalisant un film nommé À coup sûr en 2013.

Dans les coulisses de la foire.

Le/la président(e) de la FDL est choisi(e) par le maire et cinq ou six autres personnes. Ils se réunissent et proposent des auteurs puis débattent sur leurs choix ; c’est enfin le maire qui délibère. Cette année c’est le maire de Brive, Frédéric Soulier, qui a souhaité la bienvenue à Delphine De Vigan.

Elle s’est investie dans la programmation et a proposé des découvertes littéraires et musicales au public. Elle a invité à son tour 10 auteurs pour leurs ouvrages, leur talent, ou pour les encourager dans leur entrée dans le monde de l’écriture. Elle a ainsi présenté trois jeunes auteures éditées par de petites maisons d’édition : Sophie Divry, Adeline Dieudonné et Sylvia Rozelier.

 

Clara, Justine, Noémie, Manon, Inès et Léa

Didier-Jean et Zad : la soif de transmettre des histoires !

A découvrir : l’excellent travail de Didier-Jean et Zad dans leurs albums jeunesses qui n’intéressent pas que les petits !

Organisée chaque année par la ville de Brive-la-Gaillarde à la Halle Georges Brassens, La foire du livre accueille pendant 3 jours (du 09 au 11 novembre cette année)  des auteurs français et étrangers, des libraires, des journaux, des maisons d’édition afin que les visiteurs puissent rencontrer tous les acteurs du monde littéraire. Ateliers, débats et conférences avec des auteurs sont aussi proposés.  Les auteurs étaient présents et disponibles  pour parler de leurs livres, comme par exemple Didier-Jean et Zad qui  ont bien voulu de se prêter au jeu de l’interview.

-(Edmond-Perrier) Depuis quand avez-vous voulu faire des livres, que ce soit de l’illustration ou plus des histoires en tant que telles ? Et aussi qu’est-ce qui vous a motivé pour écrire ?

-(Didier Jean et Zad) Alors, en fait cela fait plus de 25 ans que l’on est auteurs-illustrateurs, et au départ c’est parce que moi [Zad] je voulais être illustratrice. C’est comme ça que ça a commencé. Et j’ai proposé à Didier de m’aider à écrire des histoires pour montrer aux éditeurs ce que j’étais capable de faire. Et parmi les histoires que l’on avait faites plus comme des démos, il se trouve qu’il y a des livres qui ont plu, on a eu aussi des commandes et ainsi on a vraiment commencé à travailler ensemble tous les deux, comme auteur et illustrateur.

de gauche à droite : Didier-Jean, Zad, Vanessa Botton.
photo Emmanuel Mazaud

vous êtes deux à travailler sur le même livre, comment faites-vous pour vous organiser dans votre travail ?

-(Didier Jean et Zad) On imagine ensemble une histoire et on s’installe autour d’une table avec un papier, un crayon. Notre travail est très oral parce que finalement, en le disant ou en l’écrivant, on le dit tout de suite à l’autre. C’est vraiment un jeu de ping-pong, on travaille comme ça, à quatre mains. [Didier rajoute : «à deux voix» , en effet c’était l’ancien nom de leur maison d’édition : 2 vives voix] Et sur l’illustration, Didier se mettait plus en retrait parce qu’il ne dessinait pas mais en même temps il m’a toujours beaucoup apporté sur le point de vue, sur le choix de la technique, sur l’harmonie de couleur. Et donc même si c’est moi qui dessine, de même que dans le texte c’est plutôt lui qui va insuffler le style, il y a toujours un regard de l’autre. C’est vraiment une collaboration étroite. Ça peut arriver que Didier écrive tout seul, ça peut arriver que j’illustre toute seule mais de toute façon il y a toujours le regard de l’autre même dans ces cas-là.

– Est-ce que le point de départ de vos histoires est une expérience réelle, ou bien créez-vous celles-ci directement ?

-(Didier Jean et Zad) Chaque livre est une histoire, chaque livre est une rencontre, ça peut être une chanson à la radio, ça peut être quelqu’un avec qui on parle, ça peut être un rêve, ou un cauchemar, un phénomène de société, un sujet dont on nous parle aussi. Ça peut venir aussi d’une demande de gens sur les salons qui nous disent «Ben moi je suis vraiment à la recherche d’un bouquin mais je ne le trouve pas», et on le note quelque part. Et après quand on a envie d’écrire on retombe sur ces papiers, on a plein de petites notes comme ça. La corde sensible c’est un peu notre moteur, c’est ça qui me donne envie d’écrire, c’est l’émotion qui provoque la création, chez nous en tout cas. C’est d’avoir envie de transmettre quelque chose, de faire vibrer la corde sensible.

Alors pourquoi avoir choisi de faire des livres plutôt destinés aux jeunes, aux enfants ?
-( Zad ) Parce ce que ce sont des livres illustrés et que c’est l’illustration qui nous a amené à la littérature. Je n’imaginais pas écrire au départ, car ce qui m’intéressait c’était dessiner, d’illustrer les mots des autres et c’est la nécessité qui m’a amenée à écrire parce qu’on ne me confiait pas des textes qui m’intéressaient. Il fallait que je montre ce que j’étais capable de faire et puis finalement on y a pris goût, on a eu plaisir à écrire ensemble. Et puis l’album jeunesse c’est tellement riche, j’adorais ça, j’ai toujours aimé ça. À votre âge j’achetais des livres illustrés juste pour le plaisir des illustrations.

Oui, mais un livre illustré pourrait très bien être destiné aux adultes.
-(Didier Jean et Zad) Mais nous on n’écrit pas que pour les enfants. Il va y avoir une double, voire une triple lecture en fonction de l’âge que l’on va avoir. Et comme éditeur on va avoir la même démarche. Par exemple, Le plus beau jour de ma vie, c’est pour moi un livre qui peut s’adresser à tous les membres de la famille. En tant qu’éditeur, on essaie d’aider à ce que les mots se libèrent pour que les parents et les enfants communiquent plus facilement. Parce que ce n’est pas évident d’être parent, ce n’est pas évident d’être enfant aussi, c’est-à-dire d’exprimer ses émotions, ce que l’on ressent, ce qui ne va pas. Les livres que l’on fait sont là pour essayer de provoquer le dialogue, de débloquer la situation. C’est ce qu’on essaie de faire à notre humble niveau. Par exemple, le livre N’oublie jamais que je t’aime, aujourd’hui j’ai eu au moins deux dames âgées d’environ 60-70 ans qui l’achetaient pour l’offrir à leur fille ou à leur fils qui est âgé de 35 ans. Pour nous ce qui est génial avec l’écriture jeunesse c’est qu’on n’est pas limité à l’écriture pour les enfants parce que c’est aussi les parents qui vont devoir les lire. On essaie de faire des livres qui respectent le médiateur, la personne qui va lire le soir le livre à ses enfants.

Je voulais revenir sur votre activité d’éditeur, vous avez dit qu’au début vous avez cherché à vous faire éditer.

«N’oublie jamais que je t’aime»
http://utopique.fr

-(Didier Jean et Zad) On a été édité pendant une quinzaine d’années, par de grosses maisons d’édition comme Milan, Castermann, Nathan, Syros… Et au bout de 15 ans on a commencé à ressentir une difficulté à publier des textes auxquels on tenait. Pour un livre comme N’oublie jamais que je t’aime par exemple, on ne trouvait pas d’éditeur. Et on s’est posé des questions parce qu’on savait que c’était de bons livres mais les éditeurs devenaient très frileux sur ce genre de sujet : ça met en scène une mère qui a oublié tous les mots doux, ce n’est pas très vendeur. Cela faisait peur aux éditeurs. On a donc commencé a accumuler des projets comme Paris-Paradis, Envole-toi (qui est sorti d’abord chez Syros mais qui a eu une vie très courte) et à un moment on s’est jeté à l’eau. On s’est dit qu’il fallait qu’on se lance pour que ces livres existent.

 

 

Vous avez d’abord créé une maison d’édition pour vous éditer, mais à partir de quel moment avez-vous décidé d’éditer d’autres personnes ?

-(Didier Jean et Zad) La première année, on a sorti deux de nos livres. Et la deuxième année on a tout de suite reçu des textes, ensuite ça va très vite. Dès que l’on est une maison d’édition on croule sous les demandes. On était aussi intéressés pour collaborer, c’était l’occasion de travailler avec d’autres auteurs, d’autres illustrateurs. Et puis évidemment sortir des textes dont on n’était pas les auteurs, c’est un autre travail et c’est passionnant.

Etes-vous seulement deux à travailler sur la maison d’édition  ?
-(Didier Jean et Zad) Sur la partie éditoriale on est deux, Vanessa nous a rejoint et elle travaille sur la partie diffusion-distribution depuis septembre, d’ailleurs cela se passe bien, c’est chouette. On a aussi un comité de lecture, composé de 15 personnes, qui nous aide à faire le choix sur les livres à éditer parce que ça serait compliqué pour nous d’être juge et parti. C’est bien d’avoir un regard extérieur. Parfois, on a des coups de cœur pour des textes d’autres auteurs et puis le comité de lecture ne nous suit pas. Ça nous donne du recul.

la maison d’édition de Didier-Jean et Zad
http://utopique.fr

Vous faites régulièrement des interventions dans les collèges et dans les écoles primaires, je suppose parce que vous avez envie de parler avec vos lecteurs. Mais est-ce que c’est cette activité de rencontrer des enfants en école primaire qui a pu vous donner envie d’écrire au début ?
-(Didier Jean et Zad) Non pas du tout, par contre on a été animateur en centre de loisir avec les tout-petits en maternelle et moi [Zad] j’ai animé un atelier de peinture pendant dix ans avant de devenir auteur. Ce travail avec les enfants nous a effectivement nourri de manière très claire. Mais rencontrer les enfants dans les écoles n’a commencé que lorsqu’on a été auteur, lorsque l’on a eu des titres publiés.

C’était ce que vous vouliez faire dès la sortie des études ou cela vous est venu plus tard ?
-(Zad) Non, mais lorsque j’étais au collège en 6ème 5ème j’écrivais des histoires pour les illustrer sans savoir que c’était un métier. Si j’avais su à ce moment-là que j’en ferais mon métier, j’aurais trouvé cela magique. J’adorais ça sauf, qu’à mon époque – on est vieux maintenant – on ne rencontrait pas d’auteur, cela ne se faisait pas. Je ne savais même pas que les auteurs étaient vivants. Quelque part j’ai réalisé un rêve.

Un grand merci à Didier et ZAd pour leur disponibilité !

E.M.

LES SECOURS A LA FOIRE DU LIVRE !

La Foire du livre est un grand rassemblement d’auteurs (300 !), d’illustrateurs, de libraires et d’éditeurs (100 !). L’entrée est gratuite et il y a un très grand nombre de visiteurs, passionnés de littérature, qui viennent à la rencontre des auteurs. Dans ce genre de manifestation  il est obligatoire qu’il y ait un service de secours. Mais qui sont ces personnes qui s’occupent des secours, ? Que font-elles ? Combien sont-elles ?

Nous avons pu poser des questions à certains membres de la Croix Blanche qui étaient présents sur le site de la Foire.

Quelques précisions sur la Croix Blanche : c’est une « Fédération des Secouristes Français » créée en 1892. Elle est présente dans 65 départements sur le territoire métropolitain mais aussi dans les départements et territoires d’Outre Mer, soit 188 associations locales. Elle poursuit aujourd’hui ses activités, respectueuse de ses principes d’indépendance, de neutralité et de bénévolat. Leur écusson est rouge et bleu, pour représenter les couleurs de la ville de Paris, avec une croix blanche au centre, l’ensemble constitue le drapeau français.

Précisons aussi  que les membres de la Croix Blanche à la Foire du livre sont bénévoles.

Pétillantes actus de Perrier : Quels sont leurs fonctions ?

Croix Blanche : La Croix Blanche est une association de secouristes qui veillent au bon déroulement des rassemblements comme celui de la foire du livre. A cause de la chaleur les visiteurs peuvent ressentir des malaises comme des évanouissements par exemple. Des accidents peuvent se produire également suite à des mouvements brusques de foule. Il peut y avoir des mouvements de panique.

 Pétillantes actus de Perrier : – Combien de bénévoles circulent dans la Foire du livre ?

Croix Blanche : – Dans la Foire du livre, il y a au minimum 6 personnes qui circulent. Les effectifs changent au cours des 3 jours. Seulement 3 bénévoles et le chef des secours restent 3 jours sur place.

Les secouristes apaisent tous les visiteurs par leur présence. Ils sont facilement identifiables grâce à leur uniforme. Il y a un poste de secours qui est également visible grâce à une bannière à l’intérieur du bâtiment et à leur camion à l’extérieur.

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Melih, Onis et Marius

Le plus beau jour de ma vie, un livre à connaître absolument !

Lors de la 37ème édition de la Foire du Livre de Brive, du 9 au 10 novembre 2018, nous avons interviewé Didier-Jean et Zad, fondateurs de la maison d’édition UTOPIQUE. En finissant cette discussion, Didier-Jean nous a présenté un livre qu’il apprécie énormément : Le plus beau jour de ma vie. Cette album tendre et émouvant a été écrit par Rufae-Lacas et illustré par Zaü.

Est-ce que vous pourriez nous présenter un livre de votre catalogue que vous appréciez particulièrement et sur lequel vous voudriez en dire un peu plus ?

«Le plus beau jour de ma vie»
http://utopique.fr

– (Didier-Jean) Je vais parler de l’album Le plus beau jour de ma vie, je vais pouvoir en parler en tant qu’éditeur. Au départ, on a eu ce projet sous la forme d’un texte. Et on a trouvé l’illustrateur après. Ce que j’ai aimé dans ce projet c’est que c’est l’histoire d’un enfant – c’est très simple mais génial – ce petit gamin, va voir son papa un jour et il lui dit : «Papa, c’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Le papa est en train de regarder la télé, une émission de cuisine, et il n’arrive pas à décrocher de son écran. Le fils lui tape sur l’épaule «Papa, c’est quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Alors le papa dit «Ah et bien moi, c’était quand… quand j’ai épousé ta maman». L’enfant va voir sa maman qui est en train de bosser sur son ordinateur – tu vois à chaque fois ils sont devant un écran. La maman est vraiment concentrée sur son travail «C’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». «Et bien c’est quand tu es né, quand ta petite sœur est née, quand ta grande sœur est née, c’était vraiment le plus beau jour de ma vie». Après il va voir la grande sœur, tiens elle est encore sur son portable en train d’envoyer des SMS à son amoureux : «C’était quoi le plus beau jour de ta vie ? ». Elle est un peu en colère et lui dit : «Et bien c’était quand mon amoureux m’a embrassé pour la première fois.». Mais personne ne lui demande quel était le plus beau jour de sa vie. Donc pendant le repas, il est un peu choqué finalement qu’on ne lui ait pas demandé, et il dit «Et bien moi le plus beau jour de ma vie c’était le jour de la grande tempête». Les parents lui disent «Mais ça va pas, il y a un arbre qui est tombé sur la maison qui a cassé le toit. On s’est retrouvé dans le noir toute la nuit». Il répondit : «Oui justement, c’est ça qui était bien, papa a allumé des bougies, on s’est retrouvé tous ensemble, on a joué, on a parlé. C’était une super journée.» Alors les parents comprennent que finalement ils ne passent pas assez de temps avec leurs enfants, ils ne partagent pas assez de temps. Donc ils décident que chaque semaine ils vont prendre une soirée où ils vont être tous ensemble, où ils vont vraiment avoir une vie de famille, sans écrans, sans rien. C’est simple mais ça m’a vachement parlé, ça nous touche tous. Moi, en temps qu’être humain je suis souvent sur mes écrans et on en oublie les fondamentaux de la relation humaine. Ce n’est pas pareil de discuter à travers un écran ou d’être face à face. 

 Le plus beau jour de ma vie de Béatrice Rufae-Lacas (l’auteur) et Zaü (l’illustrateur)       

  Merci à Didier Jean pour ce partage !

E.M.

Auteurs, quel est votre projet immobilier ?

Lors de la Foire du Livre de Brive, les 9-10 et 11 novembre 2018, les Pétillantes actus du Perrier ont interviewé plusieurs journalistes. Voici celle de C. Raffaillac, rédacteur en chef du groupe Notariat service .

Évidemment, en venant à la Foire du livre on ne s’attendait pas à tomber sur un magazine d’information du cours de l’immobilier (gratuit) dédié aux notaires et aux juristes… Mais cela montre la diversité des organes de presse et sociétés intéressés par cette foire.

Ce magazine, donne des conseils immobiliers et transmet des annonces immobilières. Il y a aussi une rubrique «ludique», à caractère plus «léger», entendez par là une rubrique culturelle pour entrecouper la montagne des lourdes informations techniques que propose Notariat Service. D’ailleurs, c’est le travail du rédacteur en chef de choisir la ligne éditoriale du journal.

Source : https://www.notariat-services.com

Cela fait trois ans que le magazine est présent à la Foire du livre et couvre cet événement en interviewant des personnalités du livre.  Les interviews d’auteurs portent sur le sujet des ouvrages si celui-ci est autour du monde de l’économie par exemple. Ou encore sur ce qui a motivé l’écriture. Les questions peuvent également s’orienter vers les projets immobiliers éventuels des auteurs (ne pas oublier le thème du magazine !). Il n’y a pas beaucoup d’écrivains qui publient des livres sur l’économie et encore moins sur le cours de l’immobilier. Les auteurs interviewés sont plutôt choisis en fonction de leur notoriété, ce qui favorise l’attrait des lecteurs.

Cette agence de communication est basée à Pompadour (19) et cible un public régional et national (44 départements !). Il était important de parler de la Foire du Livre, un évènement local attirant avec un rayonnement national, et d’y être présent .

Il ne faut pas oublier qu’un journal doit être lu. Il arrive donc souvent dans des groupes de presses de choisir des personnalités non pas en fonction de ce qu’ils ont à dire ou à apporter mais en fonction de leur audimat !

N’oubliez pas d’avoir un regard critique sur la redondance des sujets sur les médias, car il peut se passer plein de choses intéressantes, qu’elles soient graves ou joyeuses, mais qui sont évincées et tues car cela «n’intéresserait personne».
E.M.

Entre les jeunes et les livres

Le 9 novembre 2018, nous  sommes allés à la foire du livre de Brive dans le cadre d’une sortie scolaire en Littérature et Société. C’est un événement annuel incontournable pour  la ville de Brive et pour le monde littéraire : un point de rencontre entre auteurs et lecteurs.

Des jeunes et des livres

Nous avons eu la chance de pouvoir assister à une conférence intitulée Des jeunes et des livres (200 places seulement). Une table ronde réunissait les écrivaines Anne-Laure Bondoux, Amélie Nothomb, Delphine de Vigan, la présidente de la foire du livre cette année, et Glenn Tavennec, un éditeur. La discussion et les questions portaient sur le rapport des jeunes à la lecture.

Crédit photo : CDIperrier

En tant que présidente de la Foire, c’est Delphine de Vigan qui a souhaité programmer cette rencontre. Elle a fait part de son intérêt pour le public des jeunes adultes et du fait qu’elle appréciait de les interroger sur les auteurs qu’ils aimaient et qu’ils connaissaient.

Amélie Nothomb, s’est dite étonnée des préférences des jeunes pour la lecture : « Ils lisent des bouquins très violents ». Pour elle, il n’y a pas de barrières entre la littérature jeunesse et la littérature générale. Quand elle écrit, elle est son propre lecteur, elle est déconnectée de tout et d’elle même. Elle a confié qu’elle aimait relire les contes de Perrault tous les 5 ans car ce sont « […] des récits intemporels qui n’épargnent pas les lecteurs »

Glenn Tavennec est responsable de la collection R chez Robert Laffont, collection qui s’adresse aux jeunes adultes. Pour lui les jeunes devraient parfois attendre pour lire certaines œuvres afin de mieux les découvrir et les apprécier. Il a fait part de son choix de publier tous les auteurs et tous les styles de livres, il publie autant des romances comme « La Sélection » que de la science-fiction comme « Phoebos »

Anne-Laure Bondoux, écrit depuis 20 ans des livres pour la jeunesse,c’est une star de la littérature jeunesse. Elle s’adapte à présent à la nouvelle génération de lecteurs. Elle utilise des mots simples pour parler de choses complexes avec les jeunes : « Autant  sur la forme je vais éviter les descriptions un peu longues, mais sur le fond je ne m’interdis rien et je peux aborder tous les sujets ».

Malgré sa brièveté, cette conférence a permis de connaître le point de vue de quelques auteurs sur le sujet des jeunes et de la lecture.

Shana, Beatriz, Perrine, Augustin et Mohamed

Les rouages d’une maison d’édition

A l’occasion de la Foire du livre de Brive, nous avons eu l’occasion de questionner 

Jean-Marc Ferrer, responsable éditorial des Ardents éditeurs, maison d’édition située à Limoges depuis 11 ans.

Les Ardents éditeurs

Nous nous sommes intéressées plus particulièrement au processus de publication d’un livre.

Premièrement, une personne écrit un livre. L’auteur est le moteur d’un livre : c’est la personne qui crée le livre. Une fois le livre écrit et l’auteur confiant dans son manuscrit, il l’envoie à une ou plusieurs maisons d’édition de son choix.

Les maisons d’édition ont généralement un comité de lecture qui leur permet de juger le contenu du livre. Certaines préfèrent un comité bénévole, certaines un comité professionnel (c’est à dire rémunéré). La plupart des manuscrits sont très rapidement écartés, les quelques rescapés sont transmis à la direction (dans notre cas Jean-Marc Ferrer). C’est ce dernier qui va juger si le livre peut éventuellement être publié ou non. Il nous a confié  lire parfois 5 ou 6 fois le même ouvrage.

Cependant, Les Ardents éditeurs ne choisit pas les personnes avec qui elle va travailler seulement par rapport au contenu et aux qualités d’auteur, mais aussi sur la capacité à aller au contact des gens, à s’impliquer dans l’activité de la maison d’édition, etc.

Une fois le livre et l’auteur sélectionnés, on passe à l’étape de la relecture : l’auteur ainsi que quelques personnes de la maison d’édition (certaines personnes du comité de lecture, le directeur, ou des professionnels dans certaines agences) se réunissent afin de pointer les erreurs ou incohérences, c’est-à-dire les choses à changer et à améliorer.

Ces  »réunions » vont se répéter jusqu’au moment où l’ouvrage sera  »parfait », soit prêt à être imprimé.

C’est maintenant au graphiste d’intervenir afin de « mettre en image » l’histoire. Il doit imaginer et réaliser la couverture, et dans certains cas, des illustrations pour l’intérieur du livre.

Il doit bien sûr choisir une couverture en lien avec le contenu du livre mais aussi prendre en compte tout ce qui se fait et ce qui fonctionne sur le marché. Par exemple, sur une certaine illustration, le graphiste devra choisir du vert, du bleu, du rouge etc.

Le choix de l’illustration est discuté mais c’est l’éditeur qui prend la décision finale.

Par la suite, l’éditeur va s’occuper de toutes les démarches avec l‘imprimeur.

L’assistante commerciale va s’occuper de négocier et de faire distribuer le livre dans différentes librairies et grands distributeurs.

Quel est le rôle d’un éditeur dans une Foire du Livre ?

Le rôle de l’éditeur n’est pas simplement de surveiller ses auteurs.

Tout d’abord, il s’occupe de répondre aux questions de la presse et des différentes personnes en ayant  un esprit critique. C’est un rôle majeur car ses réponses vont représenter ses auteurs, livres et bien sûr sa maison d’édition. Il doit donc faire très attention à ce qu’il dit et faire en sorte que ses mots représentent positivement sa maison d’édition.

Il doit aussi s’occuper de toute l’organisation à la place des auteurs : réserver leur hôtel, vol/train et vérifier que tout se passe bien.

Son dernier rôle est de se promouvoir au maximum : tracter (c’est-à-dire distribuer de petites affiches à l’effigie de la maison d’édition), discuter avec les visiteurs, et peut être les convaincre d’acheter un de ses livres.

Conseils pour les futur écrivains

La plupart des auteurs que nous avons interrogé nous ont conseillé de beaucoup regarder autour de soi. Pour la plupart, leur inspiration vient de la vie courante : leurs proches, ou les passants dans la rue.

L’un des auteurs rencontré nous confie : « Notre cerveau est une éponge l’éponge se gonfle au fur et à mesure de la journée, selon ce que vous observez, sentez, entendez. Servez-vous de la réalité pour faire de la fiction. »

Après que notre éponge a absorbé assez d’informations, il faut se lancer, écrire ce qui nous passe par la tête, se relire, éventuellement faire lire son travail par quelqu’un. « Il faut être travailleur, rigoureux et opiniâtre », nous a affirmé Véronique Bréger, bâtisseuse d’histoires.

Une autre conseil serait de se faire confiance, suivre son inspiration et surtout ne pas essayer de calquer son style d’écriture sur celui d’un auteur qu’on aime beaucoup ou la trame de son histoire sur un livre qu’on a beaucoup apprécié.

Le plus important est de savoir où l’on va avec son récit. L’idéal serait, avant de commencer le travail d’écriture, d’avoir déjà écrit au préalable  la trame principale, comme un   »storyboard’, c’est-à-dire savoir à peu près ce qu’il va se passer dans chaque scène. Après cette tâche un peu fastidieuse, il est beaucoup plus simple d’écrire.

Le dernier conseil est de ne pas avoir peur de beaucoup travailler et il ne faut pas être fainéant.

L’écriture est une dure tâche, beaucoup d’écrivains sont très perfectionnistes et l’on ne semble jamais arriver à la fin de l’histoire.

Il ne faut pas avoir peur d’écrire toute une après-midi pour au final ne plus aimer et tout jeter pour tout recommencer.

 

Quelques conseils de lecture des personnes rencontrées

¤  Le club Dumas d’Arturo Pérez-Reverte

¤ Le Rat rouge  de Véronique Bréget

¤  La nuit des temps  de René Barjavel

¤  La malédiction du Stradivarius  de Philippe Morane

¤ Feel de Vie  de Marine Montazaud

¤ Sois-toi et change le monde : et si c’était le moment ?  de Dain Heer

¤ Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie  de Virginie Grimaldi

¤ A ma terre  de Manon Larraufie

Mallory, Anaël, Anaëlle, Einat

Les libraires au coeur des Livres

Nous sommes fin prêtes, ce vendredi 9 novembre, à aller à la rencontre

des libraires présents à  la foire du livre de Brive.

14h30, la foire, nous voilà !

A notre arrivée à Brive-La-Gaillarde, le bus nous a déposé à la Foire du Livre. Nous étions vraiment pressés de voir ce qui se passait dans ce grand bâtiment. En plus, nous sommes entrées par la porte VIP, quelle chance ! Stylos à la main, c’est parti !

En arrivant on remarque tout de suite deux espaces principaux : l’un consacré à la littérature jeunesse et l’autre à la littérature générale. Il y avait énormément de visiteurs, en majorité des personnes retraitées et des scolaires. Ceci peut être expliqué par la disponibilité de ces personnes un vendredi après-midi.

Déception à notre arrivée : le train de la plupart des auteurs est en retard. Peu d’auteurs étaient donc présents comparé à ceux qui avaient été annoncés.

 

Interviews & rencontres au rendez-vous !

La Foire du Livre prend vie grâce aux libraires qui y participent. C’est pour cela que nous nous sommes portées volontaires pour les interviewer.

En premier lieu, nous avons eu affaire à Jérémy qui travaille à la librairie Chantepages à Tulle :

source : https://fr-fr.facebook.com/pg/Librairie-Chantepages

Les journalistes en herbe : «  Quelle est la particularité d’un libraire jeunesse ? »

Jérémy : «  Un libraire jeunesse est un libraire qui défend la littérature jeunesse, il faut donc aimer lire, avoir envie de lire mais surtout donner l’envie de lire aux enfants. Je défends aussi des romans comme Harry Potter. »

Par la suite, nous avons l’occasion d’interviewer une étudiante en faculté de lettres, Emma Ferrière. Nous avons donc pu avoir une autre perception du travail de libraire :

Les journalistes en herbe : «  Qu’est-ce qu’un libraire ? »

Emma Ferrière : « Un libraire est une personne qui aime lire et qui a une certaine culture littéraire. Le libraire travail avec des maisons d’éditions pour promouvoir des livres. »

Les journalistes en herbe : « Quelles études faut-il faire pour devenir libraire ? »

E F :  « Il faut faire une faculté de lettres, un BTS édition, un IUT édition ou un Master édition. »

Les journalistes en herbe : « Des motivations possibles pour faire ce métier ? »

E F :  « Il faut aimer être en contact avec les autres, aimer se cultiver au travers des livres mais aussi être ouvert d’esprit parce que l’on est pas obligé d’aimer tous les livres que l’on doit lire. »

Enfin nous avons pu interviewer une dernière personne travaillant à la librairie Anecdotes de Limoges :

Les journalistes en herbe : « Travaillez-vous en dehors des horaires d’ouverture ? »

Anecdotes : « Oui comme la Foire du Livre par exemple. »

Les journalistes en herbe : « Les livres qu’une librairie propose sont choisis par les libraires ou sont obligatoires ? »

Anecdotes : « Nous avons des livres imposés au travers de catalogues proposés par les maisons d’éditions avec des listes de nouveaux livres mais nous pouvons tout de même choisir parmi ceux là. »

 Les libraires ? Indispensables aux auteurs aux lecteurs et aux visiteurs de la Foire.

Maelle Saba, Léa Malagnoux, Enola Oriot et Yanna Durand