Mesdames, Messieurs : la cour !

Affaire Hocine – 4     

Dans l’affaire Hocine, j’étais l‘un des deux juges assesseurs.

Mon rôle était d’assister le juge, président du tribunal et de trouver la vérité, ce qui s’est réellement passé. Pour cela, je devais connaître parfaitement le dossier, le comprendre et trouver les moindres indices prouvant la culpabilité ou non des prévenus. Il fallait aussi trouver des questions à poser à chaque personne qui se présentait à la barre afin d’obtenir des indices supplémentaires ou d’éclairer les éléments les plus flous de l’affaire.

Cela représentait donc beaucoup de travail. J’ai dû lire et analyser plusieurs fois le dossier, et repérer les éventuelles incohérences. Puis, avec l’autre juge assesseur, nous avons mis en commun notre travail et vérifié si certains points n’avaient pas été mal compris.

 

Les juges lors des auditions.
Crédits photos: CR

Lors du procès, il fallait être attentif du début à la fin et mémoriser ou écrire toutes les nouvelles informations. Cela faisait en effet beaucoup de choses à gérer en même temps mais j’ai trouvé que c’était la partie la plus intéressante contrairement à la préparation du dossier qui était longue et répétitive. A la fin du procès, il a fallu débattre entre juges et décider de la culpabilité de chaque prévenu et des peines applicables à chacun d’entre eux. C’était assez impressionnant de se dire que ce que les vrais juges décident influence la vie d’autres personnes.

Pour conclure, je dirais que la reconstitution du procès a été une expérience aussi enrichissante qu’intéressante et que, notamment à cause de l’importance du lieu, on prend conscience de ce que peuvent impliquer nos actes, de ce que l’on risque en enfreignant la loi et l’on comprend un peu mieux comment fonctionne notre justice. De plus, j’ai été impressionnée par le sérieux et l’implication de tous, ce qui a permis de faire une reconstitution la plus réaliste possible. Ainsi, j’ai pu avoir un petit aperçu du métier de juge et je peux dire que celui-ci me plaît et que je pourrais envisager d’exercer ce métier plus tard.

Lia.