L’environnement et les 12 conséquences concrètes du réchauffement climatique en 2018

La COP21 , en décembre 2015 à Paris , s’était fixée pour objectif de maintenir le réchauffement climatique à moins de 2°C. Si nous ne changeons pas notre mode de vie pour y parvenir car le temps presse dangereusement, les conséquences seront dramatiques. Quel est le constat en 2018 ?

1- Des îles paradisiaques englouties

En 50 ans , le niveau des océans s’est élevé de 10 cm. Une tendance qui devrait se poursuivre voire même s’accélérer dans les années à venir . Selon les experts de la Nasa, une montée des océans d’au moins 1 mètre est inévitable dans les 100 à 200 ans qui viennent  » au vu  de ce que l’on sait aujourd’hui à propos de l’expansion des océans avec le réchauffement, des glaciers et des calottes glacières , il est pratiquement  certain que nous auront une augmentation  du niveau de mer d’au moins 1 mètre, et probablement davantage ».

2-Miami,Tokyo, Amsterdam envahies par les eaux

Autre conséquence de la montée du niveau des océans, de nombreuses grandes villes construites sous le niveau de la mer pourraient être envahies par les eaux. C’est notamment le cas de Miami, New York, Tokyo, Singapour, Amsterdam ou encore Rotterdam.

3-Des ouragans et cyclones plus intenses

Selon les spécialistes, les ouragans et les cyclones d’une plus grande intensité seraient l’une des conséquences directes du réchauffement climatique. Les ouragans, puissent leurs forces de l’énergie dégagée par les océans. Ainsi, les scientifiques mettent en garde la population car leur intensité pourrait être décuplée avec l’augmentation de la chaleur terrestre.

4-Des records de chaleur

L’objectif principal  de la conférence  de Paris est de maintenir le réchauffement climatique  à moins de 2°C . Si cet objectif n’était pas réalisé, les prévisionnistes prévoient des records de températures dans le futur et la multiplication des épisodes caniculaires. Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement  humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins. Les scientifiques tablent sur une hausse de la température  moyenne de la surface de la Terre comprise entre 0,3 et 4,8°C selon la quantité des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2100.

5-Des feux de forets plus fréquents

Au Portugal, Canada, Etats-Unis, Italie et France…etc, les feux de forêts se sont multipliés ces derniers mois. L’une des raisons : les canicules sont de plus en plus fréquentes , ce qui entraine des conditions climatiques sèches et extrêmement chaudes, favorisant la survenue de feux de forêts. Le réchauffement climatique est un des facteurs qui peut expliquer la multiplication des feux, mais ce n’est pas le seul : il y a aussi l’action humaine, la sècheresse parfois liée au réchauffement, la repousse des forêts .

6-50millions de réfugiés climatiques en 2050

Sècheresse, typhons, inondations, cyclones, etc : les changements climatiques sont à l’origine de  l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. Des catastrophes naturelles qui devraient continuer à se multiplier  dans les décennies à avenir, provoquant la migration des populations. Dans un rapport publié en 2012, l’ONU prédisait 205 millions de déplacés dans le monde en 2050. 82,5 millions de réfugiés climatiques ont été recensés entre 2011 et 2014. Combien sont-ils quatre ans plus tard ?

7-Explosion de la pauvreté d’ici à 2030

La banque mondiale estime que plus de 100 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté si les objectifs de réduction des gaz à effet de serre ne sont pas tenus. Ce sont les plus démunis qui sont le plus durement frappés par le changement climatique. Le défi auquel nous sommes maintenant confrontés consiste à éviter que le dérèglement du climat ne plonge dans l’extrême des dizaines de millions d’humains. Les populations les plus pauvres sont ainsi menacées par les mauvaises récoltes dues à  la diminution de la pluviosité, la flambée des prix alimentaires provoquée par des phénomènes météorologique extrêmes. Le continent africain serait le plus durement touché, la flambée des prix alimentaires pouvant atteindre 12% en 2030 et jusqu’à 70% à l’horizon 2080. L’ONU estime par ailleurs que près de 600 millions de personnes pourraient souffrir de malnutrition d’ici 2080.

8-Recrudescence des maladies

Le réchauffement climatique pourrait avoir un impact sanitaire en accroissant l’incidence des maladies sous l’effet de vagues de chaleur et d’inondations. Ces phénomènes pourraient, en effet, allonger la saison de transmission des maladies propagées par les moustiques. Un réchauffement planétaire de 2 à 3 °C augmenterait de 5% le nombre d’habitants exposés au paludisme, soit une hausse de 150 millions de personnes. Et selon l’OMS 2 milliards de personnes de plus pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue d’ici les années 2080.

9-animaux:une espèce sur six pourrait disparaitre

En analysant les résultats d’une centaine d’études portant sur l’impact du réchauffement climatique sur la faune et la flore, des chercheurs américains ont établi qu’une espèce animale sur six pourrait disparaitre si le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre se poursuit. Certains scientifiques affirment même que la 6ème extinction animale de masse a débuté, une situation que la planète bleue n’a plus connu depuis 66 millions d’années.

10-Disparition de la Grande Barrière de Corail

Le plus grand récif corallien au monde, qui s’étend sur 348.000 km² au nord-est des côtes australiennes, est menacé par 2 phénomènes : l’augmentation de la température de l’eau et l’acidification des océans. Ces 2 processus mettent en péril la diversité de la grande barrière, qui abrite 400 espèces  de coraux, 1500 espèces de poissons et 4000 espèces de mollusques. En 2012, le site avait déjà perdu plus de la moitié de ces prairies coralliennes en seulement 27 ans. Et le récif pourrait continuer à se détériorer dans les mêmes proportions d’ici 2022 si rien n’était fait pour le protéger selon les scientifiques.

11-la fin des vins de Bordeaux et de la vallée du Rhône

Si les conditions climatiques sont aujourd’hui idéales pour les vignes dans ces régions, le réchauffement de la planète et les baisses de précipitions pourraient redistribuer la répartition géographique des régions productrices de vin dans le monde. Concrètement la surface de terres favorables à la culture du vin va (en Europe) se réduire de 68% en 2050. Le scenario le plus pessimiste fait état d’une réduction de  86%.

12-Les turbulences en avion plus fréquentes

Selon une étude parue dans le revues Nature Climate Change, les zones  de turbulences devraient augmenter de façon considérable à l’avenir. Se fondant sur une simulation des modèles climatiques, les chercheurs estiment que les turbulences pourraient doubler d’ici à 2050. Leur force augmenterait également de 10% à 40%.

 

On en conclut qu’il faut lutter  contre le réchauffement, il ne faut pas organiser des sommets, signer des accords, ou investir des millions d’euros. Chacun, à son échelle peut apporter sa ‘petite pierre’ à l’édifice pour tenter de préserver notre planète, notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, qui sont responsables d’un réchauffement climatique aux conséquences alarmantes. Et depuis que Donald Trump a fait une croix sur la bonne santé de Mère Nature en se retirant des accords de Paris, il faudra agir rapidement pour nous tous.

 

David W